mardi 25 mai 2010

Pourquoi j'écris

Je ne sais pas pourquoi j'écris des choses comme celles-ci: "Pensez à ces enfants qui ne connaissent des adultes que leur bas-ventre... A ces enfants qui auront, adultes, pour seul souvenir non pas les coups, mais la peur des coups ; non pas la souffrance, mais la peur de la souffrance. Il y a ceux qui n'ont pas survécu, et puis ceux qui finissent sur le trottoir dans tous les sens. Il y a ceux qui meurent, et puis ceux qui sont morts dedans. Et puis il y a les autres... et chez moi la haine des autres: du coupable à celui qui ne dit rien, de celui qui nie à celui qui offre sa pitié avec un air goguenard qui en dit long sur son empathie, de ceux qui vous traitent avec une pitié vile à ceux qui vous regardent comme si vous étiez vous-même la souillure, et non pas la victime de cette souillure." En écrivant ces mots, j'ai la sensation de parler de moi, alors qu'on parle d'enfants tués, torturés, de cercles pédophiles internationaux.Je ressens la souffrance et le martyr de ces enfants comme si je l'avais vécu. J'ai la désagréable sensation d'aller jusqu'à oublier ces enfants tellement je pense à moi, et je n'aime pas ça du tout.

3 commentaires:

  1. En ce moment, je travaille sur la dissociation, les multipersonnalités. peut_être parce que je lis Camille Laurens ou Jeanne Cordelier, et que j'ai vu les 5 premiers épisodes de "The united states of Tara", mais je suis persuadée depuis longtemps, qu'il y a les jours où j'aime bien les enfants et je ne les oublie pas, alors je suis une personne et puis, il y a les jours où je les oublie et je suis une autre personne. Mes filles savent celle qui se présente devant elles. Et il y a des moments où elles disparaissent dans leur chambre. Elles ont 14 et 11 ans.

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  2. La violence est partout dans le monde.
    Ici elle est sexuelle, ailleurs elle revêt un autre visage. Pourquoi, comment?
    Ce qui est sûr, c'est qu'elle finit par créer des liens, entre toi et moi, avec Nath, avec Auteure anonyme... toute une communauté qui s'entraide, qui se respecte, qui se reconnaît, qui s'aime... Le bien n'existe que parce qu'il y a le mal, mais il faut y croire et le vouloir, à tout prix. Il faut oser... Oser se montrer, oser dire, oser dénoncer, oser se libérer, aller vers l'autre...
    Nous avons aujourd'hui internet... Comment faisaient les hommes et les femmes il y a 50 ans? Et même avant que le téléphone n'existe? Comment communi(qu)aient-ils leur interrogation et leur souffrance? Merci vraiment à toute cette communauté humaine qui a développé cette outil formidable de communication presque gratuite avec le monde entier qu'est internet, qui permet le pire peut-être (bien qu'il soit virtuel) et le meilleur...
    Cette société nous focalise trop sur la sexualité, beaucoup trop... et pas assez sur la tendresse, la complicité, l'affection, les caresses, les mots doux, et relégant tout cela à des préliminaires???? Bulshit... C'est l'essentiel plutôt, et bien trop souvent oublié... Je regarde les cheveaux, les vaches et je vois combient ces animaux se caressent et combien peu ils copulent... Serions-nous à ce point différents?

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