lundi 12 décembre 2011

Outreau

Outreau : certains pédophiles acquittés ont du mauvais sang à se faire avec le second témoignage à sa majorité d’un enfant victime de leurs sévices, Dimitri Delay

09 décembre 2011

Au moins 11 adultes, et pas seulement les 4 condamnés d’Outreau – ses parents Myriam Badaoui-Thierry Delay ainsi que le couple David Delplanque-Aurélie Grenon -, ont violé à Outreau Dimitri Delay, cet enfant désormais majeur, ainsi qu’il vient de me l’affirmer hier à Boulogne-sur-Mer.

En mai dernier, Chérif (ex-Kevin) Delay, son aîné également devenu majeur, avait lui-même cité sans les nommer 9 adultes auteurs de sévices sexuels contre lui.

Le scandale d’Outreau est ainsi en train de rebondir avec une succession de révélations accablantes pour des prédateurs acquittés, mais positives pour les enfants violés, dont la parole était niée depuis le procès en appel de 2005.

Dimitri Delay, l’un des 12 enfants – dont Chérif – reconnus victimes de sévices sexuels à Outreau, porte le fer dans une plaie jamais cicatrisée pour ces mineurs sodomisés par des adultes, puis malmenés et traités de menteurs aux Assises par les avocats de la défense.

Le pendule de la justice revient peu à peu en arrière, après les monstruosités commises contre les enfants durant les procès d’Outreau (à Saint-Omer puis à Paris en appel).
C’est ainsi que Chérif Delay n’a écopé d’aucune peine de prison hier devant le tribunal de Boulogne-sur-Mer, malgré ses menaces de mort répétées sur Facebook contre le couple Lavier, acquitté à Outreau.

Les deux frères martyrs se sont retrouvés lors de ce procès, six ans après le verdict d’Outreau qui avait acquitté 13 adultes accusés, et aboli la parole des enfants au profit des prédateurs, a posteriori dans toute la France.

Franck et Sandrine Lavier, ni leur avocat Frank Berton, n’ont daigné se présenter à l’audience pour le jugement de Chérif Delay. Et pour cause : ces deux ex-accusés d’Outreau, acquittés puis grassement indemnisés pour leur détention provisoire (240.000 euros par personne en moyenne), vont comparaître devant ce même tribunal de Boulogne le 26 janvier prochain pour une nouvelle présumée corruption de mineurs.

Les vidéos récupérées par la police dans leur ordinateur lors de leur garde à vue de mars dernier, suite à la fuite de deux de leurs enfants victimes de violences et désormais placés dans un foyer, les montrent nus mimant l’acte sexuel devant des mineurs.

Ceux des autres acquittés que citent Dimitri et Chérif sont à la merci d’autres mineurs devenus adultes, ou en passe de l’être, s’ils profèrent le même constat. Même si un nouveau procès contre des acquittés ne peut avoir lieu à partir de ces révélations, selon la loi, il pourrait être déclenché si l’un des enfants violés mais non convoqué aux Assises venait à porter plainte à sa majorité.

Or, selon mes informations, ils sont au moins deux, ces mineurs sodomisés, à avoir été écartés des procès Outreau pour un retard dans l’acheminement de leurs dossiers par les magistrats responsables.

A suivre !

mardi 29 novembre 2011

Les vrais prédateurs sexuels

Jean-Pierre Rosenczveig est président du Tribunal pour enfants de Bobigny. Auteur de nombreux ouvrages sur les droits de l’enfant et blogueur, il revient sur la définition des prédateurs sexuels – tels que définis par les associations de lutte contre la pédophilie sur Internet – et les modifications qu’Internet a apporté au cours de ces dernières années.

Comment définir la pédophilie ?

Je revendique une formule qui exprime tout pour moi : les enfants ont droit à l’amour mais pas à ce qu’on leur fasse. On a le droit d’avoir de l’affection pour un gamin ou une gamine, mais il y a des limites posées non seulement par la morale et l’éthique personnelle mais surtout par le code pénal. Ce dernier pose une série d’interdits notamment en ce qui concerne les relations entre enfant et adulte et qui sanctionne les faits. Les circonstances sont aggravées lorsque la victime est très jeune et lorsque l’auteur est en position d’autorité sur l’enfant.

La pédophilie est à la fois un fait criminel et un fait sociologique. Au cours de certaines périodes de l’histoire ou dans certaines cultures, le fait n’existerait pas, ce qui est largement contesté. Mais globalement, le sens de l’histoire est d’admettre qu’il puisse y avoir des relations sexuelles entre individus pour des raisons non reproductibles et pour des raisons de plaisir. Pour autant ces relations sexuelles sont effectivement à considérer avec des interdits : ceux de protection pour éviter que certains n’abusent de leur force à l’égard d’autres plus faibles. Dans la pédophilie c’est le plus fort contre plus faible que lui. Certains plus fragiles ne pouvant pas manifester leur opposition. Après jurisprudence, le législateur est venu reconnaître cette position de faiblesse ou de déséquilibre entre deux êtres humains : enfant/adulte.



La définition même de l’enfant évolue aussi ?

Au sens général du terme, l’enfant est une personne de moins de 18 ans et l’enfant de moins de quinze ans est plus spécialement protégé. Mais d’une manière générale, ce concept d’enfant est en train de s’estomper au profit d’une approche plus globale de la personne vulnérable. L’âge et la vulnérabilité ne se cumulent pas sur le plan juridique mais ces critères vont entrer en ligne de compte. Le fait d’être un enfant de moins de quinze ans pose déjà une présomption de faiblesse. De façon purement subjective, dans la période historique que nous sommes en train de vivre, je pense qu’avec le degré de civilisation qu’est le nôtre, nous prenons plus en compte le respect de l’autre, en particulier de l’enfant. Nous sommes dans une période où il y a moins de maltraitance physique. Ce qui n’a plus rien à voir avec le 17ème siècle en Europe. La vie ne vaut plus la même chose.

Dans ces affaires-là, il n’y a pas d’équilibre de discernement entre ce qui est bien et ce qui est mal de la part de l’adulte ? Comment se définissent-ils ?

Il y a effectivement un certains nombre de personnes qui sont portées vers des enfants dans leurs relations affectives et sexuelles et qu’ils peuvent plus ou moins entretenir. Mais la relation amoureuse et plus la relation sexuelle doit être consentie des deux côtés. Or, pour qu’elle soit consentie, il faut qu’elle soit équilibrée. Ce qui n’est pas le cas entre un homme de 35 ans et une jeune fille de 14 ou 15 ans. Et même s’il n’y a pas de lien familial ou d’autorité, les histoires sont différentes, la structuration et l’expérience de la vie aussi. La jeune fille de 14 ans découvre la sexualité alors que l’adulte non. Il n’y a plus de négociation à avoir avec une jeune fille qu’on peut embobiner à travers le père qu’elle recherche, une personne qui projetterait une image, ou qui aurait du pouvoir. Celui qui tient ce discours a de l’autorité sur elle. Une jeune fille ou un enfant ne peut pas imaginer que l’adulte qui vient vers lui soit quelqu’un qui lui veuille du mal. Dans une relation normale, personne ne cherche à faire du mal à l’un ou à l’autre. Dans la relation pédophile, l’adulte pour se dédouaner va soutenir, et ce sera toujours son “mot”, qu’il a été séduit par l’enfant. En d’autres termes, il va reprocher à l’enfant d’avoir développé un art de la séduction et dans son esprit il y a bien une victime et un coupable. Sauf qu’il va essayer de se défausser de sa responsabilité de coupable en se désignant comme victime.

“l’adulte lui est présenté comme étant quelqu’un qui n’est pas dangereux”
Il va toujours prendre un temps pour la séduction, sinon c’est une agression “simple” ou un viol. Je ne connais pas un pédophile qui n’ait pas fait de travail d’approche, sous forme de séduction, pour faire tomber les quelques résistances qui pourraient exister et surtout pour faire fonctionner le dispositifs d’appétence. Mais un pédophile inscrit son comportement dans la relation, dans le temps. Et Internet ou pas, il va utiliser des subterfuges. Petit à petit en levant son masque il aura crée un tel climat de confiance que la jeune personne en face de lui, même si le masque est tombé ne tirera rien d’autre de son aveu que le constat qu’il est vieux et pas elle.

C’est la plus grande différence : la présence de protection et le respect de l’un et de l’autre. On est limité par soi même et par les limites de l’autre, les barrières existent. Mais dans la relation entre un enfant et un adulte, le réseau de protection n’existe pas, l’enfant peut trouver que la situation est naturelle et d’autant plus quand l’adulte lui est présenté comme étant quelqu’un qui n’est pas dangereux et qui ne va pas lui faire de mal. Le pédophile arrive avec des chocolats !



Pourquoi les statistiques sur le sujet ne sont pas forcément fiables et quasi-absentes concernant les agressions suite à de mauvaises rencontres sur Internet ?

Au niveau des statistiques, Sébastian Roché, chercheur en sociologie à Grenoble, démontre qu’on ne connaît qu’un fait de délinquance sur cinq. Un fait est connu quand quatre autres se sont déroulés, à l’image du premier. Dans certains domaines, le taux de non connaissance est plus faible qu’ailleurs. En imaginant celui sur les violences et les abus sur enfants, on les repère plus facilement que les infractions fiscales ou les détournements. Les victimes sont des victimes physiques et autour des enfants il y a tout un système de dépistage, qui doit permettre de réduire au minimum le taux de non visibilité. Aujourd’hui on a réussi à libérer la parole. Mais a-t-on plus de chances de voir un enfant dire qu’il a été victime de violences sexuelles ou que par delà sa parole, on va réussir à le démontrer à travers son comportement ses écrits ou son silence ? Je vois souvent le terme d’“ambiance pédophile” dans des rapports sur une famille. Il y a une ambiance pédophile, des choses qui relèvent de la pédophilie mais il n’y a rien, aucun fait. À l’heure actuelle, il y a une augmentation des faits connus mais personne ne peut affirmer qu’il s’agit d’une augmentation des faits commis.

On peut connaître les variations de cas connus. C’est ce que je fais dans le cadre de mon travail. Et sur 30 ans, nous avons pu contribuer à ouvrir les yeux de ceux qui ne savaient pas entendre et comprendre. Est-ce qu’on peut en déduire une augmentation du nombre d’affaires sexuelles dans les juridictions, ça veut dire qu’il y a une augmentation par dix ou par cent des violences sexuelles imposée aux enfants? Non, ça veut dire qu’on peut multiplier par X le nombre d’affaires connues et qui donnent matière à une poursuite. Il y a toujours X faits de pédophilie par an, simplement à un moment donné, on pouvait en voir dix et aujourd’hui on en voit 25. Mais peut-être il y en a plus que cent …

N’est-il pas alarmiste de dire qu’Internet permet d’augmenter ce genre de pratiques ?

En tout cas Internet ou la pédophilie par Internet ne doit pas différer de ce qu’il s’est toujours passé dans ce domaine là. Simplement les nouvelles techniques viennent à la fois faciliter les choses, ouvrir de nouvelles voies. Mais comme par le passé ! On sait tous qu’avant on parlait plus d’hommes qui pouvaient aller dans les jardins publics et qui s’exhibaient, voire qui cherchaient …. Est-ce que fondamentalement, les attitudes et les mécanismes, les ressorts, sont différents d’aujourd’hui ?

“Sur les cent personnes avec qui votre enfant discute sur Internet, il n’y peut-être aucun pédophile !”
Il faut aussi savoir être réaliste, on peut développer la thèse du “plus on en parle et plus on accentue le phénomène” , mais …. En étant un peu les pieds sur terre, vous vous méfiez des vieux messieurs dans les parcs qui pouvaient agresser votre enfant. La solution pour éviter ce genre de situation était de quitter le parc ou de ne jamais laisser votre enfant seul. Vous aviez la capacité de mettre en oeuvre une protection autour de votre enfant. Aujourd’hui, vous tournez le dos, vous êtes dans la cuisine et votre enfant dans sa chambre discute avec plusieurs contacts que vous pouvez ne pas connaître. Vous pensez votre enfant en sécurité mais peut-être pas … Après sur les cent personnes qu’il connaît ou avec qui il discute, il n’y peut-être aucun pédophile !

Quel est le vrai rôle d’Internet dans ce cas ?

Il y a 35 ans il n’y avait pas internet, et c’est vrai que les nouvelles technologies facilitent le “travail”, l’approche qu’un certain nombre de gens développent en direction des populations les plus fragiles. Mais sans le nier, il n’y a pas non plus à paniquer. Quand j’avais moins de 25 ans, on nous a appris à savoir lire le journal et à maîtriser l’accès à l’information. Plus que jamais cette démarche d’apprendre à maîtriser les instruments s’impose et il faut apprendre aux enfants à connaître l’offre de services qu’est internet. C’est un instrument extra-ordinaire de culture et de distribution du savoir, de l’accès au savoir. Nous verrons très bien demain la ligne de clivage entre ceux qui ont accès à internet et ceux qui n’ont pas accès à internet. Avant ça, comme tout instrument, il faut savoir s’en servir ! Avec un simple crayon noir on peut écrire un document diffamatoire, déborder d’injures comme écrire un chef d’oeuvre. Et avec un Mont Blanc on peut écrire quelque chose de totalement stupide. Donc ce n'est pas l’instrument qui est en cause, c’est la maîtrise de l’instrument.

samedi 1 octobre 2011

Syndrome d’Aliénation Parentale : la fin du mythe

(Adaptation française par Martin Dufresne et Hélène Palma)

Un projet de loi est actuellement à l’étude au Texas ; le SAP risque fort d’être définitivement écarté des tribunaux familiaux parce qu’il ne repose sur aucune base scientifique.

Projet de loi n° 1903, Assemblée législative du Texas, déposé en mars 2003 afin d’interdire toute référence au prétendu " syndrome d’aliénation parentale " (SAP)


Éléments de présentation

Les témoignages à caractère scientifique peuvent avoir une importance considérable devant les tribunaux, à condition toutefois d’être pertinents et crédibles, sans quoi ils peuvent devenir gravement préjudiciables ; l’usage du "SAP", ou "syndrome d’aliénation parentale", dans les tribunaux familiaux en a fait la preuve.
Le SAP est présenté comme un diagnostic psychiatrique : en tant que tel, il devrait donc s’appuyer sur de solides fondements scientifiques afin d’être crédible.

Dans l’affaire Daubert v. Merrell
Dow Pharmaceuticals (509 U.S. 579, 1993), la Cour suprême des États-Unis a créé le test Daubert pour déterminer la crédibilité et l’acceptabilité d’une évaluation présentée comme scientifique.

D’après le test de Daubert, tout élément de preuve présenté comme scientifique doit satisfaire aux critères suivants :

1) La théorie ou technique utilisée est-elle testable ? A-t-elle fait l’objet de tests ?
2) La théorie ou technique a-t-elle été soumise à la critique de pairs et publiée après examen d’un comité de lecture composé de pairs ?
3) Dans le cas de techniques scientifiques, quel est le taux d’erreur potentiel ou avéré ? Y a-t-il des critères contrôlant la mise en œuvre de la technique ?
4) La technique est-elle reconnue dans l’ensemble de la communauté scientifique ? (Id.)


La Cour suprême du Texas a adopté le test Daubert dans l’affaire Du Pont de Nemours v. Robinson (923 SW 2d 549, 556, Tex. 1995), en statuant que le témoignage d’un expert devait être pertinent aux questions en cause et devait reposer sur des bases crédibles.

De manière similaire, l’arrêt TEX. R. EVID. 702 prescrit que le point de vue d’un expert ne doit être accepté que si "des connaissances scientifiques, techniques ou autrement spécialisées aident le juge des faits à comprendre la preuve ou de déterminer un fait en litige…"

Le SAP ne se conforme ni aux critères définis par le test Daubert ni à ceux du test Robinson. Loin d’aider les juges à comprendre les éléments de preuve, il les empêche au contraire de le faire. Le SAP n’a pas fait l’objet de tests scientifiques. Il n’a pas été soumis à une évaluation par des pairs et il n’est pas reconnu par la communauté des psychiatres et des psychologues.

Le SAP est essentiellement la création d’un seul homme, le docteur Richard Gardner, un pédopsychiatre qui a "découvert" le syndrome aux environs de 1985. Gardner considère comme fausses la vaste majorité des accusations d’inceste portées contre des parents dans un contexte de divorce et de litige de garde d’enfants. Il pense que ces accusations sont formulées à cause d’un conditionnement de l’enfant, organisé par l’un des parents contre l’autre.

Gardner défend des points de vue tout à fait inhabituels, que partagent peu de psychiatres et de psychologues spécialistes de l’enfance et de la famille. Ainsi, le Dr Gardner s’est dit d’avis qu’une mère devrait punir son enfant s’il se plaint d’agressions et qu’une mère qui défend la parole de son enfant devrait être jetée en prison.

Dans une prétendue affaire de SAP qui a fait les manchettes aux USA, le docteur Gardner a soutenu qu’un père accusé d’agression devait obtenir la garde de ses deux fils, sous prétexte que sa femme dressait les enfants contre lui. Au cours de la procédure judiciaire relative à la garde des enfants, le père a surgi sur le parking du lieu de travail de son épouse et l’a abattue de 13 balles d’une arme semi-automatique. Au procès pour meurtre de cet homme, le docteur Gardner, témoignant en défense, a fait appel à sa théorie du SAP pour affirmer :

"Je crois que… c’est dans le contexte d’une escalade de frustration et de furie réprimée [contre la mère qui dressait les enfants contre lui], que cet homme est devenu gravement psychotique et a assassiné sa femme" (Cheri L. Wood, note et commentaire, The Parental Alienation Syndrome : a dangerous aura of reliability, 27 Loy. L. A. L. Rev. 1367, 1383 ; 1994).

Richard Gardner a inventé la notion de SAP mais a en général évité de la soumettre à la critique de ses pairs en publiant ses ouvrages à compte d’auteur à sa propre maison d’édition, Creative Therapeutics, et en publiant des articles dans des revues dépourvues de comité de lecture spécialisé. Ainsi que l’a fait remarquer un tribunal de l’État de New York en refusant d’admettre en preuve un témoignage de Richard Gardner au sujet du SAP, "Gardner a écrit approximativement 43 livres mais, à l’exception d’un seul, tous ceux qui ont été publiés et commercialisés depuis 1978 l’ont été par sa propre maison d’édition, Creative Therapeutics". (People v. Fortin, 184 Misc. 2d 10, 11 NY Co. Ct. 2000).

Richard Gardner a également publié ses articles dans une revue peu connue appelée Issues in Child Abuse Accusations. Loin de comprendre un comité de lecture de spécialistes, cette revue est publiée à partir du bureau de Ralph Underwager et Hollida Wakefield. Ralph Underwager a acquis une certaine notoriété en affirmant à un journaliste néerlandais : "Les pédophiles doivent acquérir une attitude plus positive ; ils doivent revendiquer la pédophilie comme mode d’expression acceptable de la volonté divine d’amour et d’unité entre tous les êtres humains".

Le SAP n’est pas reconnu dans la quatrième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), ni dans aucune des versions précédentes. Les psychologues pour enfants et les pédopsychiatres s’appuient invariablement sur ce manuel dans leur pratique clinique. Le DSM-IV n’inclut dans ses pages que les désordres mentaux confirmés par l’évaluation scrupuleuse de spécialistes, ce que l’American Pyschiatric Association justifie comme suit en préface : "La crédibilité et l’utilité du manuel DSM-IV nécessitent qu’il privilégie des objectifs cliniques, de recherche et d’éducation et qu’il repose sur de solides bases empiriques". (American Psychiatric Association, DSM-IV, 4e édition, 1994). Gardner n’a jamais demandé à ce que le SAP soit répertorié dans le manuel DSM, malgré qu’il ait créé ce syndrome en 1985.

Le SAP s’appuie sur une logique circulaire, ce qui compromet radicalement sa crédibilité comme outil scientifique de diagnostic. En effet, on fait appel au SAP pour tenter de démontrer qu’une agression n’a pas eu lieu ; mais cet argument prend pour acquis ce qu’il prétend démontrer, à savoir la fausseté des énoncés de l’enfant. Même logique circulaire dans la prétention de Gardner que les accusations d’agressions formulées dans un contexte de litige de garde d’enfants sont fausses dans la grande majorité des cas ; l’un des principaux critères utilisés par Gardner pour déterminer la fausseté d’une accusation est précisément qu’elle soit soulevée au moment d’une procédure contestée de garde d’enfants. De plus, comme Gardner prend pour acquis que l’enfant n’a pas réellement été molesté, le SAP ne rend compte que des comportements de la mère et de l’enfant. Cette théorie n’arrive pas à reconnaître que, si l’enfant a été agressé, son animosité à l’égard de son père, ainsi que les tentatives de sa mère pour empêcher les visites, sont non seulement justifiées mais prévisibles.

Le SAP est de plus en plus soulevé en défense lors des procès pour agression parentale. Une étude portant sur les causes portées devant les tribunaux américains de chaque État au cours des cinq dernières années ne révèle aucun jugement où l’on ait évalué cette théorie au Texas. Cependant il apparaît que, dans d’autres juridictions, des tribunaux ont refusé d’admettre en preuve des arguments basés sur le SAP, parce que ce syndrome n’est pas reconnu par l’ensemble de la communauté scientifique compétente et qu’il n’est pas crédible. Par exemple, une instance de la Cour d’Appel de Floride a exprimé des préoccupations quant à la crédibilité du SAP (In the Interest of T.M.W., 553 So. 2d 260, Fla. 1st DCA 1989). La Cour a déclaré :

"Aucun élément n’a été apporté dans l’ordonnance ou au dossier qui indique une reconnaissance professionnelle généralisée du SAP comme instrument de diagnostic. Dans un contexte similaire (mais sans relation directe) au traité précité de Gardner, dont l’objet est les viols sur enfants, nous notons les avertissements d’autres commentateurs contemporains [qui indiquent] l’importance vitale d’éviter la confusion qu’engendre toute référence à des ’syndromes’… Pour l’instant, les spécialistes ne conviennent pas de l’existence d’un syndrome psychologique qui permettrait de détecter les agressions sur des enfants…" Id., pp. 262-263.

Cependant, malgré la volonté de certains tribunaux de soumettre le SAP aux mêmes critères que ceux requis pour tout soi-disant témoignage expert, de trop nombreux tribunaux continuent de s’appuyer sur le SAP, explicitement ou implicitement. Dans de nombreux dossiers, le manque d’information du juge ou du procureur en matière de SAP et l’absence de soutien juridique pour la mère entraînent l’admission en preuve du SAP sans véritables objections. On voit également certains tribunaux, qui récusent le recours au SAP comme tel, accepter néanmoins que des "experts" et des avocats se servent de la méthode inappropriée du SAP pour formuler des recommandations et des déterminations de garde qui reposent sur la notion d’"aliénation" que tend à imposer la théorie circulaire et peu crédible du SAP.


Source : Fiche d’information préparée par Eileen King sous le titre Talking Points Regarding House Bill 1903. Adaptation française : Martin Dufresne et Hélène Palma.

Mise en ligne sur Sisyphe le 15 mars 2003

dimanche 25 septembre 2011

Les abus de la mémoire (Tzvetan Todorov)

"...la mémoire ne s'oppose nullement à l'oubli. Les deux termes qui forment contraste sont l'effacement (l'oubli) et la conservation ; la mémoire est, toujours et nécessairement, une interaction des deux. La restitution intégrale du passé est une chose bien sûr impossible (mais qu'un Borges a imaginé dans son histoire de Funes el memorioso), et, par ailleurs, effrayante ; la mémoire, elle, est forcément une sélection." (p. 14)

"L'individu qui ne parvient pas à accomplir ce qu'on appelle le travail de deuil, qui ne réussit pas à admettre la réalité de sa perte, à s'arracher au choc douloureux qu'il a subi, qui continue de vivre son passé au lieu de l'intégrer dans le présent, qui est dominé par le souvenir sans pouvoir le domestiquer (et c'est, à des degrés divers, le cas de tous ceux qui ont vécu dans les camps de la mort), cet individu est évidemment à plaindre et à secourir : il se condamne involontairement lui-même à la détresse sans issue, à la folie." (pp. 32-33)

Mémoire littérale par opposition à mémoire exemplaire: la première est tournée sur soi, sur la singularité et l'incomparabilité du vécu, la seconde est tournée vers l'action, l'autre, la comparaison avec d'autres faits et situations.

dimanche 31 juillet 2011

Oui, Monsieur

Oui, Monsieur.

Oui, Monsieur, tête baissée, yeux baissés, pantalons baissés.

Oui Monsieur, tout ce que vous voudrez, puisque je n'ai pas le choix.

Oui, Monsieur, je ne vous regarde pas : par humilité, c'est ce que vous imposez; pour cacher ma haine, aussi, mais le voyez-vous ?

Oui, Monsieur, les yeux baissés, en serrant les dents.

Oui, Messieurs, Oui, Mesdames, vos seigneuries. Prenez ce que vos mains peuvent prendre, ce que vos bouches peuvent toucher. Le reste est à moi.

Oui, Monsieur le Colonel, sur la table. Aux ordres !

jeudi 30 juin 2011

Une tête vole

Quelle impression cela fait-il d'embrasser la bouche d'une tête séparée de son corps: froid, rigide, impression de gonflement, sec. Pourquoi est-ce que ce type d'idée me vient. Est-ce que je suis délirant ? Tête lavée d'une enfant aux cheveux noirs, lisses. Je déteste ces images. Est-ce une allégorie ? Est-ce un mensonge d'un cerveau dérangé, le mien ? Est-ce un faux souvenir ? Est-ce un souvenir rejeté mais qui tournerait en rond parce qu'impossible à effacer, tellement la charge émotive fut forte ? ESt-ce un peu de tout ça ?

Cela pose tant de questions, aussi, quant au fonctionnement de fonctions vitales comme la mémoire et le processus même de mémorisation. Y a-t-il des processus de "démémorisation", d'effacement de la mémoire ? Tout ce qu'enregistre la mémoire est-il vrai ? Y a-t-il une seule forme de mémoire, ou plusieurs ?

Est-ce que la mémoire, c'est la capacité à se rappeler, ce qui impliquerait nécessairement la conscience ? Où est-ce qu'il y a d'autres formes de mémoire, sans tomber dans le piège de la "mémoire de l'eau" ? Mémoire émotionnelle du système hypothalamique (Damasio, Watts, et autres), mémoire comme expérience inscrite dans la constitution historique du système nerveux (Elderman), mémoire comme contribuant à la constitution des fonctions cognitives et des processus cognitifs, mémoire inconsciente qui serait une sorte de négatif de l'être-conscient, tout ce qui serait en creux de l'être, le non-dit substantiellement collé au dit et auquel on peut arriver par inférences. Tout cela n'est-il pas lié, comme différents aspects d'une réalité à la fois complexe et simple ?

Bien entendu, mais tout cela est aussi source d'une grande confusion avec une place énorme laissée tant aux abus qu'au déni. Ma tête pensante ne sait plus que penser de cette tête coupée et doute de ceux qui pensent cette image comme un vestige d'une réalité passée, fussent-ils psychologues avérés et expérimentés, et de ceux qui pensent que tout n'est que foutaise et que les viols d'enfants n'existent pas.

Ce que je cherche entre ces deux extrêmes, c'est moi: je ne veux pas croire en ce que les autres disent ou pensent, je veux savoir où j'en suis moi-même. J'ai du mal à croire en l'autre: ce que l'autre dit de moi est perçu comme une opinion intéressée, mais interessante, voire révélatrice, et comme le morceau d'un grand puzzle, mais pas comme quelque chose à quoi donner foi. Je ne crois en personne, je ne crois personne. Je n'ai de confiance absolue en personne, qu'une confiance limitée - et sans nécessairement mettre en doute la bonne foi de l'autre.

Une tête vole, puis roule sous un jet d'eau. Une tête sans vie qui laisse la mienne pleine d'interrogations. Jeu macabre - mais est-ce un jeu, sinon dans le sens d'un "jeu d'esprit", une sorte de décalage entre un "jeu d'images" et un autre, sans savoir comment réconcilier les deux - c'est cela: non réconciliation avec "lui" que je ne ressens pas comme moi, mais qui peut-être est moi, ou l'a été. "Lui", l'enfant oublié que je n'arrive pas à reconstruire, à recadrer, à définir, à sentir.

Homme sans enfance, homme sans passé, parce que le passé est mort dans la conscience, oublié, comme pour délester l'être d'un poids mort qui pèserait trop lourd dans la vie. Mais l'absence de ce passé, ce vide, pèse tout de même bien lourd. L'entreprise n'a donc pas réussi, ou pas totalement du moins.

La tête vole avec ses cheveux noirs, et tombe. Est-ce une métaphore que je me suis créée - et pour dire quoi ? Ou est-ce une réminiscence, mais pour taire quoi ?

Je sais, jeux de mots spécieux, à la limite du pédantesque. Mauvais goût, mauvaises blagues, mais mauvais rêve aussi. Si mes jeux d'esprit sont d'un niveau si peu élevé, c'est que mon esprit est bien pauvre et confus, vide de tout, et surtout vide de soi.

Mais l'attente est en train de naître, des envies sont en train de poindre. À côté du vide, le plein, un plein qui ne se laisse plus happer, mais qui bouscule et dérange, voire me dérange. Un déséquilibre qui désarçonne la quiétude du néant.

Voilà les réflexions que font naître en moi cette tête qui roule. Je les écris pour les fixer quelque part, en un lieu qui dépend de moi, mais pas seulement de moi puisqu'ils seront peut être lus par d'autres. Je les écris pour qu'ils ne soient plus en mon seul contrôle, pour perdre le contrôle, mais un peu seulement. Je les écris pour jouer avec moi-même, c'est-à-dire, encore une fois, créer un jeu (lire décalage) entre moi et moi.

lundi 27 juin 2011

Auteure Anonyme

Puisque je n'arrive pas à répondre à ton commentaire dans le message concerné, je te réponds à travers un autre message.

Je me suis senti une "p..." pour plaire à ma mère, lui soutirer un regard bienveillant, peut-être un sourire, mais je ne me souviens pas d'un sourire qui me soit adressé - peut-être ai-je oublié. Plaire à tout prix, même par le corps, comme un objet, mais ne jamais vraiment réussir. Continuer pourtant, comme un petit animal qui ne comprend pas, en arriver à prendre une claque comme un geste d'intérêt. Plaire pour ne pas aller peut-être avec les messieurs, mais aller tout de même pour plaire.

Je n'aime pas les bonbons, savez vous ?

Quant à l'abus, bien sûr: peut-être, sans m'en rendre compte, je leur reconnais encore le droit de m'utiliser, voire d'abuser. Elever en objet, comment devenir sujet, subjectivité sans assujettissement - car le sujet peut aussi être sujet d'un roi, d'un maître. Les finesses du langage...

Dernière chose: le lien que tu me donnes viens d'une personne qui en est venu à renier le nom qu'il portait, alors que je revendiquais désespérément celui de ma mère. J'étais soumis corps et âme, à tel point que je n'avais plus besoin de chaînes pour être subjugué. Je ne connaissais rien d'autre: j'étais né pour être l'objet de ma mère, enfant timide qui n'a trouvé d'autre résistance face aux autres que passive. J'en sors peu à peu, mais une partie de ma personnalité s'est formée sur ce terreau malsain. J'étais né pour le plaisir des autres, et j'ai du mal à savoir ce qu'est le plaisir car il me fait peur, comme un interdit, un danger qui pourrait me faire perdre le peu de maîtrise que je me sens. Vivre pour le plaisir de l'autre, toutefois, ce n'est pas vivre et si l'autre vous aime vraiment, cela risque même de le détruire, à moins que l'autre ne soit une image des violeurs et des tueurs d'âmes - mais là, nous sortons de nouveau de l'existence pour tomber dans l'insistance de la soumission, la persistence de l'enfant-objet, dans le pathologique.

dimanche 26 juin 2011

Réponse à Liste des conséquences....

Je ne visionne plus les réponses à l'article que j'ai publié sur la Liste des conséquences de l'inceste. Elles sont malheureusement trop nombreuses - malheureusement parce que cela implique une triste réalité.

A la dernière réponse à propos de cet homme victime d'abus, je ne sais que dire. Chaque personne réagit différemment parce que l'inceste ou les abus sont des faits extérieurs à la personne. Bien que les conséquences soient souvent les mêmes, elles s'expriment différemment chez les uns et les autres. L'un des exemples les plus frappants pour moi est la sexualité: certaines victimes deviennent de véritables "sex-addicts" tandis que d'autres chassent la sexualité de leur existence.

Parmi les constantes, le manque de confiance, la fragilité des attachements: c'est peut-être là ce qui met le plus en difficulté les éventuel(le)s partenaires. La victime d'abus sexuels, et ce surtout dans les cas d'inceste, a des difficultés à faire confiance en l'autre et à sortir de la dynamique de l'abus. Certains préfèrent reproduire directement les situations abusives, comme pour un moyen de se rendre utile à quelqu'un, fût-il un abuseur, et comme pour se prouver sa propre existence à travers la souffrance parce qu'on n'a pas connu autre chose et que c'est le seul moyen que l'on connaisse d'intéresser quelqu'un. D'autres multiplient les attachements pour ne pas être esclaves d'un seul, comme pour multiplier ses chances de réussite tout en minimisant sa propre implication et en réduisant ainsi la portée d'un échec individuel: si je me fais lâcher, comme ce sera nécessairement le cas puisque je vaux tellement peu, au moins cela me fera-t-il moins mal. On triche avec la vie en étant sûr qu'un jour ou l'autre on se fera pincer et qu'on passera à la casserole. On vit à travers l'autre, pour l'autre, parce qu'on ne sait pas où on se situe dans le domaine de l'existence et qu'on a peur de se retrouver seul, parce que se retrouver face à soi-même, c'est se retrouver face au néant, au défaut d'existence. La solitude, ce n'est pas la mort, c'est le Rien, la révélation de l'absence de sens, d'existence, de persistence - l'enfant qui n'arrive même plus à crier, privé de volonté, inerte corps et âme, simple corps qui persiste à vivre parce que les fonctions biologiques sont indépendantes des fonctions psychologiques. Si le cœur physique était branché sur le cœur affectif, ce serait plus simple: une vie s'éteindrait rapidement dans un désert d'affection et on disparaîtrait sans gêner personne.

Pourquoi ne se suicide-t-on pas, alors ? Certains le font, beaucoup ont essayé, mais somme toute, le suicide demande une bonne dose de désespoir. Qu'arrive-t-il quand on est au-delà de l'espoir et de son contraire ? Rien, justement. Se suicider c'est encore espérer quelque chose, mais il peut arriver que même espérer la mort devienne trop fatigant, trop usant. Paradoxal, mais la situation de l'enfant qui grandit dans l'abus n'est-elle pas paradoxale: n'exister pour l'autre que dans la mesure où notre corps satisfait le corps de l'autre, un sujet-objet devenant objet-objet pour coller à l'autre physiquement. Utiliser son propre corps pour quémander l'affection de l'autre et n'obtenir de l'autre que le plaisir de l'autre pour être jeté dans un coin comme un torchon sale avant la prochaine fois - attendre même, peut-être, cette prochaine fois pour essayer de lire un peu d'amour dans la lueur sale du regard de l'abuseur.

Vient un moment où on espère plus, où on se fatigue d'espérer: le moment de l'adolescence est souvent le dernier cap à franchir avant la perte totale de tout espoir. Si on ne se suicide pas à l'adolescence, alors le corps continue de vivre.

Mais que faut-il pour redonner à l'enfant qui habite ce corps d'adulte un peu de chaleur qui lui apporte enfin un espoir. C'est là tout le problème. C'est là aussi que les différences personnelles interviennent. Certains se loveront dans leur absence au monde, se replieront sur l'enfant blessé, tandis que d'autres arriveront à faire le pas, aidés par le hasard d'une rencontre ou d'une expérience. La personnalité entre en jeu, mais aussi le hasard. Il n'existe pas de science qui vous fasse sortir du néant affectif. Parmi trois personnes ayant connu les mêmes abus, l'un mourra jeune, l'autre, celui qui aura peut-être subi le moins, s'enterra dans une existence vide de sens et le troisième fondera une famille et bataillera. L'un est-il meilleur que l'autre ? Non, bien sûr, c'est juste le hasard qui se lie à la nécessité pour créer un type d'existence plutôt qu'un autre.

Viols et meurtres d'enfants

Trouvé au détour d'une alerte google, le témoignage d'une gendarme sur les meurtres d'enfants dans le cadre de "snuff movies": http://michel.mahler.free.fr/News/5020_Effroyable_temoignage_d-une_gendarme.htm

J'ai assisté à des "célébrations" étant enfants, ici ils parlent de "fêtes".

Certains enfants sont tués, d'autres survivent et enfouissent cela quelque part loin de la mémoire: on n'aime pas se rappeler avoir embrassé la tête fraîchement coupée d'une petite fille aux cheveux noirs.

jeudi 6 janvier 2011

L’inceste sans peine

Il y a l’amour de la famille et l’amour en famille. Le Conseil fédéral suisse veut dépénaliser l’inceste entre adultes consentants, tolérant ainsi les relations sexuelles entre père et fille, mère et fils, ou frère et sœur. Une étude réalisée en 2007 et portant sur vingt pays révèle que neuf d’entre eux autorisent l’inceste entre adultes consentants, rapporte Le Matin. Il s’agit notamment de la Chine, de la France, des Pays-Bas, de la Russie, de l’Espagne et de la Turquie.