lundi 12 décembre 2011

Outreau

Outreau : certains pédophiles acquittés ont du mauvais sang à se faire avec le second témoignage à sa majorité d’un enfant victime de leurs sévices, Dimitri Delay

09 décembre 2011

Au moins 11 adultes, et pas seulement les 4 condamnés d’Outreau – ses parents Myriam Badaoui-Thierry Delay ainsi que le couple David Delplanque-Aurélie Grenon -, ont violé à Outreau Dimitri Delay, cet enfant désormais majeur, ainsi qu’il vient de me l’affirmer hier à Boulogne-sur-Mer.

En mai dernier, Chérif (ex-Kevin) Delay, son aîné également devenu majeur, avait lui-même cité sans les nommer 9 adultes auteurs de sévices sexuels contre lui.

Le scandale d’Outreau est ainsi en train de rebondir avec une succession de révélations accablantes pour des prédateurs acquittés, mais positives pour les enfants violés, dont la parole était niée depuis le procès en appel de 2005.

Dimitri Delay, l’un des 12 enfants – dont Chérif – reconnus victimes de sévices sexuels à Outreau, porte le fer dans une plaie jamais cicatrisée pour ces mineurs sodomisés par des adultes, puis malmenés et traités de menteurs aux Assises par les avocats de la défense.

Le pendule de la justice revient peu à peu en arrière, après les monstruosités commises contre les enfants durant les procès d’Outreau (à Saint-Omer puis à Paris en appel).
C’est ainsi que Chérif Delay n’a écopé d’aucune peine de prison hier devant le tribunal de Boulogne-sur-Mer, malgré ses menaces de mort répétées sur Facebook contre le couple Lavier, acquitté à Outreau.

Les deux frères martyrs se sont retrouvés lors de ce procès, six ans après le verdict d’Outreau qui avait acquitté 13 adultes accusés, et aboli la parole des enfants au profit des prédateurs, a posteriori dans toute la France.

Franck et Sandrine Lavier, ni leur avocat Frank Berton, n’ont daigné se présenter à l’audience pour le jugement de Chérif Delay. Et pour cause : ces deux ex-accusés d’Outreau, acquittés puis grassement indemnisés pour leur détention provisoire (240.000 euros par personne en moyenne), vont comparaître devant ce même tribunal de Boulogne le 26 janvier prochain pour une nouvelle présumée corruption de mineurs.

Les vidéos récupérées par la police dans leur ordinateur lors de leur garde à vue de mars dernier, suite à la fuite de deux de leurs enfants victimes de violences et désormais placés dans un foyer, les montrent nus mimant l’acte sexuel devant des mineurs.

Ceux des autres acquittés que citent Dimitri et Chérif sont à la merci d’autres mineurs devenus adultes, ou en passe de l’être, s’ils profèrent le même constat. Même si un nouveau procès contre des acquittés ne peut avoir lieu à partir de ces révélations, selon la loi, il pourrait être déclenché si l’un des enfants violés mais non convoqué aux Assises venait à porter plainte à sa majorité.

Or, selon mes informations, ils sont au moins deux, ces mineurs sodomisés, à avoir été écartés des procès Outreau pour un retard dans l’acheminement de leurs dossiers par les magistrats responsables.

A suivre !