mercredi 21 juillet 2010

Idées noires

Blues, take me away from all this,
from all of me.

Blues, take me away.

I won't fly to the sky, but get buried deep in the earth,
soiled for ever, lost.

Blues, take this away,
all of this.

Take this heart out of me,
and this brain out of this world.

Creep deeper and deeper,
far from the light, far from the living.

Come closer to death, come closer to the depth of the neverland.
Come closer to nothing, away from all.

I won't take this; I won't take it no more.

This is the end of it, a part of me has parted.
Gone away with the flies on a dead body.
This black heart is rotten,
no life is in there, no truth in that brain.

Just rubbish, all is rubbish.

dimanche 18 juillet 2010

Pensée

Quelle est la distance entre la vision d'un visage d'enfant cloué au sol par une chaussure d'homme, à deux doigts d'une roue de voiture avec le moteur en marche et une quelconque réalité passé. Le côté gauche de mon visage est comme ankylosé, avec des fourmillements partout qui tendent à tirer mes traits vers le bas, jusqu'à ce que l'oeil se ferme et la bouche se déforme.

Et pourtant, si j'appelais cela un "souvenir", qui me prendrait au sérieux à part les psys et ceux me sont proches ? Personne, et avec raison.

samedi 17 juillet 2010

Texte ancien

J'aimerais mourir sans qu'on ne m'ait jamais vu naître. J'aimerais disparaître sans bruit, sans remou, sans gêner personne.. J'aimerais que la vie se défasse de moi comme on jette une vieille fripe inutilisée. J'aimerais être le grain de poussière que l'on chasse de la maison du monde. J'aimerais mourir pour ne plus avoir peur, pour ne plus tourner mon regard interrogateur vers mon bourreau, essayant de comprendre ce qu'il me faut faire pour éviter le fouet, les coups, les oreilles tirées, le visage enfoncé dans son ventre.

J'aimerais être un point d'interrogation qui s'efface, ne laissant qu'un point final, ou quelques points de suspension tombant dans l'oubli. J'aimerais être une virgule sur le calendrier du temps, une simple pause avant de passer à autre chose, autre que moi. J'aimerais être la fin de ma propre fin, retrouver le néant que je n'ai jamais quitté, qui est en moi et qui est moi.

J'aimerais perdre ma seconde peau qui me raccroche à la vie pour regagner la première peau que l'on m'a remise, peau de bête que l'on monte et démonte, peau d'âme absente parce qu'en voyage ab eternum. J'aimerais me réduire à cet esprit qui s'évade et que personne ne rattrape jamais, ni dans les cimetières, ni sous les roues d'une voitures, ni dans les alcôves fétides, ni dans l'eau pure d'une rivière qui jamais ne pourra laver la souillure. J'aimerais me réduire à ce qui est en moi insaisissable, à ce que ni les objectifs, ni les langues inquisitrices n'ont réussi à emprisonner.

J'aimerais mourir pour être enfin ce que je suis, un rien dans l'espace infini du néant, une non-existence dans le coeur de pierre de qui n'a pas cru en mon être, une absence justifiée à tout jamais.

vendredi 2 juillet 2010

Reconstruction et vérité

On me dit que je fais un pas en avant vers la reconstruction de mon vécu, qu'un nouvel élément revient à la surface à travers une image sortie de je ne sais où, une image qui ne se dit ni vraie ni fausse, mais qui se montre.

Cette image est toutefois tellement incroyable, tellement horrible, comme un enfant offert en sacrifice sous le regard de deux autres enfants qui assistent muets et impuissants à ses souffrances et à sa mise à mort, que je ne peux vraiment pas me résoudre à l'accepter. La seule issue: mener une enquête concrète, rechercher des indices, des recoupements, à défaut de preuves et de témoignages. Comment croire à une histoire qui semble dépasser les limites du concevable ? Pourquoi les autres ajoutent-ils foi aussi facilement à ces images alors que je doute ? N'est-ce pas moi qui fait tourner tout le monde en bourrique, qui joue la comédie ? Et pourquoi ?

Malgré la croyance de ceux qui me veulent du bien, non, je n'arrive pas à croire.