lundi 16 mars 2009

Les osselets (texte de jeunesse)

Deux enfants jouaient aux osselets
dans la cour, dans la jungle.
Deux enfants jouaient aux osselets
tranquilles.

Ce sont des hommes qui ne voient pas le soleil
qui leur ont appris.
Ce sont des hommes qui ne voient pas le soleil
dans leur pays.

Car ils sont pâles, et ils sont sales.
Ils n'ont que la boue.
Car ils sont pâles, et ils sont sales,
et puent le bouc.

Les deux enfants qui jouaient et riaient
étaient heureux aujourd'hui.
Les deux enfants qui jouaient et riaient
étaient repus aujourd'hui.

Les hommes qui mangeaient leur territoire
et tuaient leur gibier.
Les hommes qui mangeaient leur territoire
et les pendaient à leurs gibets
s'étaient tus dans la forêt fatiguée
de leurs coups.
Ils s'étaient tus dans la forêt épuisée
et n'étaient plus debout.

Et pourtant, ils étaient bien fades les hommes
qui avaient tout tué.
Et pourtant, ils étaient bien fades les hommes
qu'on avaient mangés.

1 commentaire:

  1. reprise de Noemi
    ..."tu veux dire que tu n'exprimes pas tes envies ?
    peut-être déjà tu pourrais essayer de les identifier et de les exprimer ? ......"


    Si j'avais une baguette magique pour faire renter ça dans la tête de Philippe! Ne serait-ce que le simple 'vraie écoute' de cette question!!!!!!!
    Loin de moi de vous juger (d'ailleurs ça serait de l'admiration, if anything), je n'ai pas vécu une miette du cauchemar que vous avez traversé dans votre enfance et au délà.

    Juste 2 choses (pardon pour le langage zarbi, je sais pas faire mieux juste maintenant):
    1 Vous existez, vous n'avez pas tué vous même ou d'autres. Vous avez un regard lucide sur vous, malgré tout. Des gens (pas forcement des handicapés mentaux graves)vous aiment. Vous avez eu des enfants = vous avez été capables de faire un choix précis quant à la reproduction de vous mêmes. Si votre réalité vous échappe, elle est bien réelle (au moins) pour vos gosses. Et du coup plus vous vous effacez, plus votre existence est...lourde.

    2 VOS envies sont là, vous n'y pouvez rien. Leur 'imposition' (conquête d'un droit légitime?) se fera illico dés leur identification+ACCEPTATION.
    Un enfant violé apprends qu'il existe seulement à travers la tentative perpétuelle de satisfaire les envies d'adultes/'ordures'.
    Attention à ce message puissant exister=servir, vos gosses vont le retrouver partout dans le monde. Les victimes volontaires sont toujours les bienvenues.
    Ce sont vos envies et rien d'autres qui peuvent briser la chaîne.

    Phil, m'en veut pas si je ne suivrais plus ton blog, t'as besoin de t'exprimer plus librement que le souci de me blesser va te permettre.
    I'LL ALWAYS BE THERE ANYWAY (pauv' chéri...)

    RépondreSupprimer