Oui, Monsieur.
Oui, Monsieur, tête baissée, yeux baissés, pantalons baissés.
Oui Monsieur, tout ce que vous voudrez, puisque je n'ai pas le choix.
Oui, Monsieur, je ne vous regarde pas : par humilité, c'est ce que vous imposez; pour cacher ma haine, aussi, mais le voyez-vous ?
Oui, Monsieur, les yeux baissés, en serrant les dents.
Oui, Messieurs, Oui, Mesdames, vos seigneuries. Prenez ce que vos mains peuvent prendre, ce que vos bouches peuvent toucher. Le reste est à moi.
Oui, Monsieur le Colonel, sur la table. Aux ordres !
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C'est qui le Colonel ?
RépondreSupprimerQui est le colonel, j'aimerais bien le savoir. J'imagine un homme avec une petite moustache, le regard froid, grand et maigre, assis dans une chaise en fumant le cigare, vêtu d'une robe de chambre élégante, le sourire aux lèvres, tandis que deux hommes de main sont affairés sur une grande table de cuisine, penchés sur un petit garçon qui n'a pas le choix.
RépondreSupprimerJ'imagine aussi une cave éclairée d'une seule ampoule, avec des outils et un générateur d'électricité, et le même homme debout derrière un petit garçon attaché à une chaise par des fils métalliques laissant passer le courant.
L'imagination est riche en cauchemars.
Le mien réservait les tortures aux Fellagas et à la maison, il était un Robert Redford, aux yeux bleus qui de glaçant devenaient charmeurs. Pas d'ordres, juste son regard laineux. Pas de cave, toujours en plein soleil ou à la nuit tombante. Pas d'imagination, mais des reviviscences.
RépondreSupprimerCe colonel, s'il a existé, était un parmi tant d'autres. Peut-être le plus méchant. Que veux-tu dire par "Pas d'imagination, mais des reviviscences" ?
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