jeudi 6 janvier 2011
L’inceste sans peine
Il y a l’amour de la famille et l’amour en famille. Le Conseil fédéral suisse veut dépénaliser l’inceste entre adultes consentants, tolérant ainsi les relations sexuelles entre père et fille, mère et fils, ou frère et sœur. Une étude réalisée en 2007 et portant sur vingt pays révèle que neuf d’entre eux autorisent l’inceste entre adultes consentants, rapporte Le Matin. Il s’agit notamment de la Chine, de la France, des Pays-Bas, de la Russie, de l’Espagne et de la Turquie.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Bonjour Philippe,
RépondreSupprimerJe ne réagirai que brièvement sur cette info car je n'ai pas le coeur ni la force à faire de grands commentaires...je vais être hospitalisée très prochainement,j'attends une date à partir de lundi prochain et je suis très angoissée...Je veux simplement dire que j'ai beaucoup de mal à m'imaginer qu'il peut y avoir des relations consentantes entre personnes de même famille,ça doit exister,mais cette idée me répugne au plus haut point...
Je voudrai aussi dire que l'on ferait bien de songer à supprimer la prescription au sujet de l'inceste, lorsque les victimes arrivent à parler il est malheureusement souvent trop tard pour porter plainte...
Bonjour à tous, ceci est un peu un appel au secours...
RépondreSupprimerMichel, 49 ans, 2 enfants.
Ce qui va suivre sera peut-être un peu décousu, je m'en excuse d'avance.
En surfant, j'ai découvert ce site qui apporte malheureusement des réponses à bien des questions que je me pose. Ma compagne (35 ans) m'a quitté brusquement il y a maintenant un peu plus de 2 mois après 12 ans de vie commune. J'avais, depuis longtemps, l'intuition qu'elle avait été abusée sexuellement dans son adolescence. Depuis notre séparation, beaucoup de souvenirs sont remontés et je suis maintenant enclin à penser qu'il s'agit bel et bien d'un inceste.
La communication aujourd'hui est très difficile avec elle et je me sens totalement démuni. Son besoin d'une mise à l'écart total me prouve que «quelque chose» s'est passé qui a fait remonter des souvenirs l'obligeant à fuir dans l'urgence la maison d'enfance (où elle avait tenu à revenir vivre depuis 6 ans).
J'ai réussi tant bien que mal à la convaincre de consulter un psy.
J'ai aussi obtenu son accord pour une médiation familiale pour renouer un dialogue, et envisager l'avenir de nos enfants (10 et 5 ans), qui commencera jeudi prochain.
Je sais que cette rupture n'a rien à voir avec notre amour l'un pour l'autre. La veille de son départ elle m'a dit : «j'ai été contrainte de m'avouer que je suis amoureuse de toi». C'était la première fois en 13 ans qu'elle me disait qu'elle m'aimait.
Elle vit dans le denni, comme son père, qu'elle voit très souvent et avec qui elle entretient une relation d'adoration.
C'est (sic) «le seul quime soutient de t'être séparé de toi».
J'ai vu personnellement un psy aussi pour comprendre, m'apaiser, et vérifier que je n'étais pas à côté de la réalité.
Que faire? Dire ce que je crois vrai ne servirait à rien, sinon à compliquer les choses. Que dire? Elle est incapable de me donner une raison à son départ, mais cherche perpétuellement à se persuader que nous sommes séparés (ce qui est un fait).
Qui a l'expérience d'être le conjoint d'une victime d'inceste?
Bien sûr, j'ai décidé d'attendre qu'elle fasse le chemin qui la ménera à la réalité, mais en attendant, je suis l'homme qui doit payer pour les errances des autres.
A chaque échange, chaque coup de téléphone, j'apprends un nouveau reproche : je l'ai violée, je l'ai obligé à faire le ménage lors qu'elle était malade, je suis violent…
Comment répondre?
J'essaye de rester calme, mais cette situation entraîne des souffrances importantes.
Mes enfants sont totalement désorientés. Il ne comprenne pas ce que ma compagne me reproche.
Pour finir, dans la liste qui est au début du site, la majorité des points correspondent à la situation de ma compagne.
Merci à ceux qui liront ces lignes.
Michel.
Marianne tout d'abord, j'espère que tu te sentiras bientôt mieux. Ne perds pas espoir, même au plus bas. Nous sommes faits pour remonter. Quant aux questions d'inceste entre adultes, je pense que ce genre de situation ne peut que résulter de quelque chose de malsain dans la famille, mais il est difficile de condamner des adultes...
RépondreSupprimerPour concordance, par contre,votre situation me semble malheureusement très difficile. Votre compagne doit poursuivre sa voie et il n'y a pas grand chose que vous puissiez faire à ce point selon moi, à part restez prêt à l'accueillir si jamais elle devait revenir et que vous étiez prêt à la recevoir. Pour l'instant, elle doit poursuivre sa voie, mais vous ne devez pas céder au déni d'elle-même et de sa famille, même si vous n'êtes pas en position de vous affirmer plus que cela... Une bien triste situation, mais je ne suis pas psy et peut-être un professionnel vous renseignerait mieux que moi...
Merci de cette réponse.
RépondreSupprimerPhilippe, pouvez-vous m'expliquer mieux ce que vous entendez par «ne pas céder au déni d'elle-même et de sa famille»?
J'ai bien compris que la seule chose à faire était d'attendre.
En espérant que la médiation qui s'engage permettra dans un premier temps à ma compagne de faire la différence entre ce que j'ai été avec elle et l'amalgame qu'elle fait actuellement entre l'homme qui l'a violée et moi (ce qui paraît logique, mais n'est pas facile à vivre…).
Philippe, je suis très content de découvrir votre blogue. Je me suis reconnu, souvent, dans ce que vous avez écrit et mis en ligne. Je vous suivrai désormais - et je souhaite que vous écriviez encore, que vous poussiez, si vous en avez envie, plus loin encore votre démarche de réflexion. Je vous souhaite, Philippe, tout le bien du monde, et le bonheur avec vos proches.
RépondreSupprimerVoilà un long silence. Je reviens aujourd'hui après de nombreux changements dans ma vie. Je m'excuse auprès de concordance, à qui je n'ai pas répondu, et je remercie RPL.
RépondreSupprimerJe dois maintenant penser à la poursuite de ce blog. Cela est difficile, car je suis entraîné par une vague de changements qui fait que je suis plutôt tourné vers l'avenir que vers le passé, mais cela est positif. Cela est aussi difficile parce que, parallèlement à ce mouvement de construction, il me reste des instants de panique inexpliqués, imprévisibles, plus fréquents que jamais. Il faufra bien que je me pose un peu pour y penser.