mercredi 5 décembre 2012
Haine et incompréhension
http://pluzz.francetv.fr/videos/allo_rufo_,73268899.html
Nous ne sommes rien....
Nous ne sommes rien....
vendredi 30 novembre 2012
Questions
Parfois je pense. Souvent je pense. Et ma question est : qu'est-ce qui fait si mal dans le fait d'être violé ou d'avoir été violé. Est-ce que ce n'est pas pire d'être battu ? Peut-être est-ce que je me pose cette question parce que je suis un homme et que l'élément souffrance physique est plus important pour les femmes ? Mais est-ce vrai ? Je ne me souviens plus. Je ne me souviens pas de la douleur. Peut-être est-ce que, dans mon expérience, il était préférable de se plier et de devenir sexuellement actif à 5 ans plutôt que de se voir frappé, tué, dépecé, démantelé ? Peut-être ai-je ainsi réussi à fuir la violence ?
Finalement, qu'est-ce que souffrir ? Qu'est-ce qui fait mal ? Je comprends la douleur physique, mais la douleur du viol ? Je ne suis plus sûr, je ne sais pas. Est-ce qu'il y a seulement douleur ?
Et puis, une fois que c'est fini, qu'on a vieilli, pourquoi cette douleur devrait-elle rester ? Est-ce qu'on peut avoir mal sans le savoir ?
Est-ce qu'on ne souffre pas parce qu'on dit qu'on souffre ?
Je ne sais pas, je n'ai jamais su. J'ai toujours vécu à proximité de malades mentaux, toute ma jeunesse.
Qu'est-ce que "savoir" veut dire dans ce cadre ?
"La seule chose que je sache, c'est que je ne sais rien".
Mais aussi, est-ce que je "sens", est-ce que je "ressens", la douleur ? Tant de questions.
Finalement, qu'est-ce que souffrir ? Qu'est-ce qui fait mal ? Je comprends la douleur physique, mais la douleur du viol ? Je ne suis plus sûr, je ne sais pas. Est-ce qu'il y a seulement douleur ?
Et puis, une fois que c'est fini, qu'on a vieilli, pourquoi cette douleur devrait-elle rester ? Est-ce qu'on peut avoir mal sans le savoir ?
Est-ce qu'on ne souffre pas parce qu'on dit qu'on souffre ?
Je ne sais pas, je n'ai jamais su. J'ai toujours vécu à proximité de malades mentaux, toute ma jeunesse.
Qu'est-ce que "savoir" veut dire dans ce cadre ?
"La seule chose que je sache, c'est que je ne sais rien".
Mais aussi, est-ce que je "sens", est-ce que je "ressens", la douleur ? Tant de questions.
samedi 10 novembre 2012
vendredi 26 octobre 2012
26 octobre 1440. Pédophile sodomite, tueur en série, Gilles de Rais danse enfin au bout d'une corde.
Après avoir vaillamment combattu les Anglais avec Jeanne d'Arc, le jeune baron culbute, torture et tue les jeunes garçons par centaines.
Juste avant d'être pendu, Gilles de Rais s'agenouille dans l'herbe, face à la foule venue le voir danser au bout d'une corde. Lui, le monstre accusé officiellement d'avoir massacré et abusé de plus de 140 enfants. Et probablement beaucoup plus. Les mains jointes, il lève la tête vers le ciel : "Ô Dieu, je vous demande pardon. Ne me punissez pas selon mes péchés, mais selon votre indulgence infinie." Pratique, un Dieu qui pardonne tout... Puis, s'adressant à tous ces hommes et femmes qui l'observent silencieusement, il poursuit d'une voix ferme : "Je suis votre frère à tous et je suis chrétien. Je vous demande, même à ceux dont j'ai tué naguère les enfants innocents, de prier pour moi, au nom de la Passion de Notre-Seigneur, de me pardonner de bon coeur, comme vous entendez vous-même obtenir le pardon de Dieu." Il n'est pas gonflé, le baron ! C'est Lakshmi Mittal demandant pardon aux ouvriers d'Arcelor de les avoir foutus dehors. Le plus incroyable, c'est que ses prières sont entendues par la foule qui se met à prier pour le pardon de son âme. Rasséréné, Gilles de Rais se relève pour offrir son pauvre corps au bourreau. Celui-ci, qui est pressé de rentrer chez lui pour regarder Master Chef, le pend aussitôt avant de laisser le cadavre choir dans le bûcher pour un rapide aller-retour dans les flammes comme s'il poêlait un steak tartare. Normalement, la sentence prévoyait une cuisson jusqu'aux cendres, mais le condamné a bénéficié d'un aménagement de peine pour que sa famille puisse l'enterrer. Une grâce dont ses deux complices, Henriet et Poitou, pendus dans la foulée, ne bénéficient pas.
Que dire de Gilles de Rais, sinon qu'il commença par être un combattant héroïque aux côtés de Jeanne d'Arc ? Sa bravoure lui vaut même de porter la Sainte Ampoule lors du sacre de Charles VII à Reims, le 17 juillet 1429. Pour le remercier, le roi l'autorise même à faire figurer une guirlande de fleurs de lis d'or sur ses armoiries. Et à l'occasion de la cérémonie, Charles VII souligne ses "hauts et recommandables services, les grands périls et dangers auxquels il s'est exposé, comme la prise du Lude et autres beaux faits, la levée du siège devant la ville d'Orléans...". Ce n'est qu'après son retour de guerre en novembre 1432, six mois après la mort de Jeanne, que Gilles entame sa reconversion. De tueur d'Anglais, il devient tueur et violeur de jeunes garçons. Pour un militaire, la reconversion dans la vie civile est toujours un gros souci. La mort concomitante de son grand-père Jean de Craon, qui était le seul capable de maîtriser ses accès de fureur meurtrière, n'est probablement pas étrangère à ce qui va suivre.
Viol, torture, décapitation
Dès 1432, de jeunes garçons commencent à disparaître dans les villages autour du château fort de Champtocé-sur-Loire, où Gilles s'est installé. C'est un fils de Jean Meudon (12 ans), un autre de Jeanne Bonneau (8 ans), Jeannot Roussin (9 ans)... La liste est longue, trop longue. Le baron dispose de plusieurs rabatteurs, dont les fameux Henriet et Poitou. Avec ces mômes, Gilles de Rais laisse libre cours à ses plus bas instincts, incapable de les réfréner. Des détails ! Des détails ! Nous ne sommes pas chez Jean-Marc Morandini ! Disons que messire de Rais préfère les petits garçons au "vase naturel" des filles. Il les viole, les torture, les décapite, jouissant de leur souffrance. Il se pâme devant les mignonnes têtes coupées dont la beauté décuple son excitation. "Quand, dans la grande cheminée, Gilles regarde les restes de l'enfant, dans un lit de flammes, devenir peu à peu des cendres, avec l'horrible grésillement de la chair qui brûle, il sent en lui gronder le rire et le plaisir d'avoir trouvé, dans le paroxysme et la terreur, l'orgueil d'avoir fait ce que peut-être avant lui nul autre n'avait osé", écrit Michel Bataille.
Quand il en a fini avec l'acte meurtrier, son excitation retombe complètement, sa folie s'évapore. Le remords s'empare de lui, il implore Dieu de lui pardonner. Il finance une chorale d'église, mais il ne peut s'empêcher d'en débaucher certains membres. Le 8 mai 1435, il fait représenter à Orléans Le mystère du siège d'Orléans et, pour 100 000 écus d'or, dit-on, fait ériger une chapelle. Son mode de vie dispendieux l'amène à brader ses nombreux domaines. Sa famille s'inquiète, en appelle à Charles VII qui lui interdit de poursuivre la vente de ses terres françaises. Simultanément, sa consommation de jeunes garçons se poursuit. Dès 1437, un certain Henriet Griart excelle dans le rôle de rabatteur. En octobre de cette année-là, par crainte de devoir vendre son château de Machecoul, de Rais le fait nettoyer des "ossements de 40 enfants ou environ", lit-on dans son acte d'accusation. Quand il récupère son château de Champtocé par la force après l'avoir vendu, là encore il fait nettoyer les "culs de basse-fosse". Les restes d'une quarantaine d'enfants sont transportés jusqu'à Machecoul, où ils sont jetés dans le feu. Les disparitions d'enfants se poursuivent dans la région. Gilles de Rais s'en fait même remettre dans son hôtel de la Suze, à Nantes, pour égayer ses soirées si tristes depuis que Jean-Marc Ayrault est parti à Paris.
Sacrilège
Les finances de notre pédophile donnent toujours des signes de faiblesse. Aussi accueille-t-il avec joie, en 1439, un jeune alchimiste florentin nommé Prelati, qui affirme pouvoir l'initier à son art en seulement trois mois. Formidable, l'or servira à éponger ses dettes. Ensemble, ils implorent les démons. "Je vous en conjure, Baron, Satan, Bélial, Belzébuth, par le Père, le Fils et le Saint-Esprit, par la Vierge Marie et tous les Saints, d'apparaître ici en personne pour parler avec nous et pour faire notre volonté..." Ah, si c'était si facile, Marine Le Pen aurait déjà la majorité à l'Assemblée nationale... Gilles et son initiateur ont beau répéter le rituel qu'ils ont lu dans La sorcellerie pour les Nuls, rien n'y fait. Le diable reste en enfer.
Entre deux cours d'alchimie, Gilles n'en continue pas moins ses petits meurtres entre sodomites. Pourtant, il va bientôt se mettre dans le pétrin, non pas à cause de ses pratiques sexuelles atypiques, mais pour sacrilège. Tout commence par la vente de son château de Saint-Étienne-de-Mer-Morte à Geoffroy Le Ferron, un proche du duc de Bretagne. Comme il a trouvé un meilleur acheteur, il décide de reprendre son bien par la force. Le jour de la Pentecôte, il se présente à Saint-Étienne-de-Mer-Morte à la tête d'une troupe armée. Comme on lui dit que Jean Le Ferron, qui gère le château pour le compte de son frère Geoffroy, célèbre la messe dans l'église du village, Gilles pénètre dans l'édifice. Il interrompt la cérémonie, s'empare de Jean qu'il traîne dehors, le menace de lui fendre la tête s'il ne lui ouvre pas les portes du château. Forcément, il obtient gain de cause et jette Jean Le Ferron dans une oubliette. Gilles de Rais se croit tout permis. Il va le payer très cher. Car ce qu'il vient de faire, interrompre la messe, est sacrilège et peut valoir l'excommunication. Furieux du sort de ses vassaux, le duc de Bretagne diligente une enquête secrète confiée à l'évêque de Nantes, Jean de Malestroit. Lequel enquête avec d'autant plus d'entrain qu'il y a toutes ces rumeurs de disparition d'enfants dans le sillage de Gilles de Rais.
L'atroce confession
Le 29 juillet 1440, l'évêque de Nantes rend au duc ses conclusions. Elles sont catastrophiques pour Gilles, qui est accusé d'avoir abusé de nombreux enfants avant de les avoir tués. Le duc de Bretagne n'hésite pas. Avec l'accord de Charles VII, il fait arrêter le compagnon de Jeanne d'Arc, à Machecoul, le 19 septembre. Le 8 octobre, Gilles comparaît en audience solennelle devant le tribunal ecclésiastique présidé par l'évêque Jean de Malestroit. Comme il reste un seigneur très puissant, protégé du roi de France, il faut y aller sur la pointe des pieds. Aussi, le procureur Guillaume Chapeillon, retors comme pas deux, laisse croire à l'accusé que le procès qui lui est fait ne concerne que la banale affaire du château de Saint-Étienne-de-Mer-Morte, de façon à ce qu'il ne récuse ni les juges ni le tribunal. Malgré son avocat, maître Vergès, Gilles tombe dans le piège. Il accepte le procès, mais il comprend vite sa douleur quand l'acte d'accusation lui est lu. Tout y est évoqué : meurtres, alchimie, sorcellerie, pédophilie... Le nombre de petites victimes est estimé à 140. Finalement, il ne s'en tire pas trop mal dans la mesure où ce nombre est particulièrement sous-estimé : certains ont évoqué le chiffre de 800 enfants !
Gilles veut récuser le tribunal. Trop tard. Il explose de colère contre les clercs membres du tribunal. C'est aussi efficace qu'une écolo au gouvernement pour arrêter le programme nucléaire. Alors, il se mure dans le silence. Furibard, l'évêque de Nantes le menace d'excommunication avant de lever la séance. L'excommunication, c'est ce que Gilles craint le plus. Car alors plus de salut possible pour son âme. Il serait condamné à l'enfer pour l'éternité. Il s'effondre. Disparu la morgue, il joue sur le pardon. Le 15, il accepte la compétence de ses juges. Les 16 et 17 octobre, ses complices, ses rabatteurs, se mettent à table. Le 20, Gilles retourne devant ses juges qui attendent la confession de ses crimes. Il se fait tirer l'oreille, on le menace de torture. Il finit par confesser "Pour mon ardeur et délectation de luxure charnelle, plusieurs enfants, en grand nombre, duquel nombre je ne suis certain, je pris et fis prendre, lesquels je tuai et fis tuer, avec lesquels le vice et péché de sodomie je commettais sur le ventre desdits enfants, tant avant qu'après leur mort et aussi durant leur mort, émettais damnablement la semence spermatique, auxquels enfants quelquefois moi-même, et autrefois d'autres, notamment par les dessus nommés Gilles de Sillé, le Seigneur Roger de Briqueville, Chevalier, Henriet et Poitou, Rossignol, Petit Robin, j'infligeais divers genres et manières de tourments, comme séparation du chef et du corps avec dagues et couteaux, d'autres avec un bâton leur frappant sur la tête violemment, d'autres les suspendant par une perche ou crochet en ma chambre avec des cordes et les étranglant, et quand ils languissaient, commettais avec eux le vice sodomique en la manière susdite, lesquels enfants morts je baisais, et ceux qui avaient les plus belles têtes et les plus beaux membres, cruellement les regardais et faisais regarder, et me délectais, et que très souvent, quand lesdits enfants mouraient, m'asseyais sur leur ventre et prenais plaisir à les voir ainsi mourir, et de ce riais avec lesdits Corillaud, Henriet, et après faisais brûler et convertir en poussière leurs cadavres par lesdits Corillaud et Henriet."
Épouvante
Épouvante des juges qui recueillent cette confession. Ils sont au bord du malaise devant tant d'horreurs. Tout en égrenant ses crimes, Gilles pleure à chaudes larmes, implore la miséricorde de Dieu. Le 22 octobre, le tribunal exige qu'il répète sa confession en public. Cette fois, il se présente en gueux, vêtu d'un habit en drap rouge grossier. Disparu, le grand seigneur. Il se sait condamné par les hommes, aussi joue-t-il sa dernière carte pour gagner en appel devant Dieu en personne. Gilles détaille de nouveau ses crimes insoutenables devant ces hommes, dont certains sont les parents des petits disparus. La confession est tellement monstrueuse que le public est assommé. Pas un bruit, pas un soupir, pas une injure ne s'élèvent. On entend le diable voler. Le président du tribunal recouvre le christ accroché sur le mur derrière lui avec son manteau d'hermine, pour qu'il n'entende pas de telles horreurs. Le monstre ose terminer sa confession en adjurant les parents de se montrer sévères avec leurs enfants pour qu'ils ne suivent pas son triste exemple. "Jamais Dieu ne me pardonnera si vous-même n'intercédez pas pour moi !" Incroyable, la foule, qui devrait vouloir l'écharper, tombe à genoux pour accéder à la demande du pire tueur en série que l'humanité ait porté. Ils prient tous pour que le Seigneur sauve le pécheur.
Le 23 octobre, Henriet et Poitou sont condamnés à être pendus puis brûlés. Le 25 octobre, même tarif pour Gilles de Rais, qui est déclaré par le tribunal ecclésiastique hérétique, apostat, invocateur de démons, sodomite et sacrilège. C'est le tribunal civil qui prononce dans la foulée sa condamnation à mort. Le 26 octobre 1440, Gilles de Rais est tiré de sa prison de Nantes pour être conduit sur le lieu de son supplice, la prairie de l'île de Biesse, suivi de la foule en procession. Il demande à être exécuté le premier pour donner l'exemple à ses deux complices. Faveur accordée.
http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/26-octobre-1440-pedophile-sodomite-tueur-en-serie-gilles-de-rais-danse-enfin-au-bout-d-une-corde-26-10-2012-1521211_494.php
Juste avant d'être pendu, Gilles de Rais s'agenouille dans l'herbe, face à la foule venue le voir danser au bout d'une corde. Lui, le monstre accusé officiellement d'avoir massacré et abusé de plus de 140 enfants. Et probablement beaucoup plus. Les mains jointes, il lève la tête vers le ciel : "Ô Dieu, je vous demande pardon. Ne me punissez pas selon mes péchés, mais selon votre indulgence infinie." Pratique, un Dieu qui pardonne tout... Puis, s'adressant à tous ces hommes et femmes qui l'observent silencieusement, il poursuit d'une voix ferme : "Je suis votre frère à tous et je suis chrétien. Je vous demande, même à ceux dont j'ai tué naguère les enfants innocents, de prier pour moi, au nom de la Passion de Notre-Seigneur, de me pardonner de bon coeur, comme vous entendez vous-même obtenir le pardon de Dieu." Il n'est pas gonflé, le baron ! C'est Lakshmi Mittal demandant pardon aux ouvriers d'Arcelor de les avoir foutus dehors. Le plus incroyable, c'est que ses prières sont entendues par la foule qui se met à prier pour le pardon de son âme. Rasséréné, Gilles de Rais se relève pour offrir son pauvre corps au bourreau. Celui-ci, qui est pressé de rentrer chez lui pour regarder Master Chef, le pend aussitôt avant de laisser le cadavre choir dans le bûcher pour un rapide aller-retour dans les flammes comme s'il poêlait un steak tartare. Normalement, la sentence prévoyait une cuisson jusqu'aux cendres, mais le condamné a bénéficié d'un aménagement de peine pour que sa famille puisse l'enterrer. Une grâce dont ses deux complices, Henriet et Poitou, pendus dans la foulée, ne bénéficient pas.
Que dire de Gilles de Rais, sinon qu'il commença par être un combattant héroïque aux côtés de Jeanne d'Arc ? Sa bravoure lui vaut même de porter la Sainte Ampoule lors du sacre de Charles VII à Reims, le 17 juillet 1429. Pour le remercier, le roi l'autorise même à faire figurer une guirlande de fleurs de lis d'or sur ses armoiries. Et à l'occasion de la cérémonie, Charles VII souligne ses "hauts et recommandables services, les grands périls et dangers auxquels il s'est exposé, comme la prise du Lude et autres beaux faits, la levée du siège devant la ville d'Orléans...". Ce n'est qu'après son retour de guerre en novembre 1432, six mois après la mort de Jeanne, que Gilles entame sa reconversion. De tueur d'Anglais, il devient tueur et violeur de jeunes garçons. Pour un militaire, la reconversion dans la vie civile est toujours un gros souci. La mort concomitante de son grand-père Jean de Craon, qui était le seul capable de maîtriser ses accès de fureur meurtrière, n'est probablement pas étrangère à ce qui va suivre.
Viol, torture, décapitation
Dès 1432, de jeunes garçons commencent à disparaître dans les villages autour du château fort de Champtocé-sur-Loire, où Gilles s'est installé. C'est un fils de Jean Meudon (12 ans), un autre de Jeanne Bonneau (8 ans), Jeannot Roussin (9 ans)... La liste est longue, trop longue. Le baron dispose de plusieurs rabatteurs, dont les fameux Henriet et Poitou. Avec ces mômes, Gilles de Rais laisse libre cours à ses plus bas instincts, incapable de les réfréner. Des détails ! Des détails ! Nous ne sommes pas chez Jean-Marc Morandini ! Disons que messire de Rais préfère les petits garçons au "vase naturel" des filles. Il les viole, les torture, les décapite, jouissant de leur souffrance. Il se pâme devant les mignonnes têtes coupées dont la beauté décuple son excitation. "Quand, dans la grande cheminée, Gilles regarde les restes de l'enfant, dans un lit de flammes, devenir peu à peu des cendres, avec l'horrible grésillement de la chair qui brûle, il sent en lui gronder le rire et le plaisir d'avoir trouvé, dans le paroxysme et la terreur, l'orgueil d'avoir fait ce que peut-être avant lui nul autre n'avait osé", écrit Michel Bataille.
Quand il en a fini avec l'acte meurtrier, son excitation retombe complètement, sa folie s'évapore. Le remords s'empare de lui, il implore Dieu de lui pardonner. Il finance une chorale d'église, mais il ne peut s'empêcher d'en débaucher certains membres. Le 8 mai 1435, il fait représenter à Orléans Le mystère du siège d'Orléans et, pour 100 000 écus d'or, dit-on, fait ériger une chapelle. Son mode de vie dispendieux l'amène à brader ses nombreux domaines. Sa famille s'inquiète, en appelle à Charles VII qui lui interdit de poursuivre la vente de ses terres françaises. Simultanément, sa consommation de jeunes garçons se poursuit. Dès 1437, un certain Henriet Griart excelle dans le rôle de rabatteur. En octobre de cette année-là, par crainte de devoir vendre son château de Machecoul, de Rais le fait nettoyer des "ossements de 40 enfants ou environ", lit-on dans son acte d'accusation. Quand il récupère son château de Champtocé par la force après l'avoir vendu, là encore il fait nettoyer les "culs de basse-fosse". Les restes d'une quarantaine d'enfants sont transportés jusqu'à Machecoul, où ils sont jetés dans le feu. Les disparitions d'enfants se poursuivent dans la région. Gilles de Rais s'en fait même remettre dans son hôtel de la Suze, à Nantes, pour égayer ses soirées si tristes depuis que Jean-Marc Ayrault est parti à Paris.
Sacrilège
Les finances de notre pédophile donnent toujours des signes de faiblesse. Aussi accueille-t-il avec joie, en 1439, un jeune alchimiste florentin nommé Prelati, qui affirme pouvoir l'initier à son art en seulement trois mois. Formidable, l'or servira à éponger ses dettes. Ensemble, ils implorent les démons. "Je vous en conjure, Baron, Satan, Bélial, Belzébuth, par le Père, le Fils et le Saint-Esprit, par la Vierge Marie et tous les Saints, d'apparaître ici en personne pour parler avec nous et pour faire notre volonté..." Ah, si c'était si facile, Marine Le Pen aurait déjà la majorité à l'Assemblée nationale... Gilles et son initiateur ont beau répéter le rituel qu'ils ont lu dans La sorcellerie pour les Nuls, rien n'y fait. Le diable reste en enfer.
Entre deux cours d'alchimie, Gilles n'en continue pas moins ses petits meurtres entre sodomites. Pourtant, il va bientôt se mettre dans le pétrin, non pas à cause de ses pratiques sexuelles atypiques, mais pour sacrilège. Tout commence par la vente de son château de Saint-Étienne-de-Mer-Morte à Geoffroy Le Ferron, un proche du duc de Bretagne. Comme il a trouvé un meilleur acheteur, il décide de reprendre son bien par la force. Le jour de la Pentecôte, il se présente à Saint-Étienne-de-Mer-Morte à la tête d'une troupe armée. Comme on lui dit que Jean Le Ferron, qui gère le château pour le compte de son frère Geoffroy, célèbre la messe dans l'église du village, Gilles pénètre dans l'édifice. Il interrompt la cérémonie, s'empare de Jean qu'il traîne dehors, le menace de lui fendre la tête s'il ne lui ouvre pas les portes du château. Forcément, il obtient gain de cause et jette Jean Le Ferron dans une oubliette. Gilles de Rais se croit tout permis. Il va le payer très cher. Car ce qu'il vient de faire, interrompre la messe, est sacrilège et peut valoir l'excommunication. Furieux du sort de ses vassaux, le duc de Bretagne diligente une enquête secrète confiée à l'évêque de Nantes, Jean de Malestroit. Lequel enquête avec d'autant plus d'entrain qu'il y a toutes ces rumeurs de disparition d'enfants dans le sillage de Gilles de Rais.
L'atroce confession
Le 29 juillet 1440, l'évêque de Nantes rend au duc ses conclusions. Elles sont catastrophiques pour Gilles, qui est accusé d'avoir abusé de nombreux enfants avant de les avoir tués. Le duc de Bretagne n'hésite pas. Avec l'accord de Charles VII, il fait arrêter le compagnon de Jeanne d'Arc, à Machecoul, le 19 septembre. Le 8 octobre, Gilles comparaît en audience solennelle devant le tribunal ecclésiastique présidé par l'évêque Jean de Malestroit. Comme il reste un seigneur très puissant, protégé du roi de France, il faut y aller sur la pointe des pieds. Aussi, le procureur Guillaume Chapeillon, retors comme pas deux, laisse croire à l'accusé que le procès qui lui est fait ne concerne que la banale affaire du château de Saint-Étienne-de-Mer-Morte, de façon à ce qu'il ne récuse ni les juges ni le tribunal. Malgré son avocat, maître Vergès, Gilles tombe dans le piège. Il accepte le procès, mais il comprend vite sa douleur quand l'acte d'accusation lui est lu. Tout y est évoqué : meurtres, alchimie, sorcellerie, pédophilie... Le nombre de petites victimes est estimé à 140. Finalement, il ne s'en tire pas trop mal dans la mesure où ce nombre est particulièrement sous-estimé : certains ont évoqué le chiffre de 800 enfants !
Gilles veut récuser le tribunal. Trop tard. Il explose de colère contre les clercs membres du tribunal. C'est aussi efficace qu'une écolo au gouvernement pour arrêter le programme nucléaire. Alors, il se mure dans le silence. Furibard, l'évêque de Nantes le menace d'excommunication avant de lever la séance. L'excommunication, c'est ce que Gilles craint le plus. Car alors plus de salut possible pour son âme. Il serait condamné à l'enfer pour l'éternité. Il s'effondre. Disparu la morgue, il joue sur le pardon. Le 15, il accepte la compétence de ses juges. Les 16 et 17 octobre, ses complices, ses rabatteurs, se mettent à table. Le 20, Gilles retourne devant ses juges qui attendent la confession de ses crimes. Il se fait tirer l'oreille, on le menace de torture. Il finit par confesser "Pour mon ardeur et délectation de luxure charnelle, plusieurs enfants, en grand nombre, duquel nombre je ne suis certain, je pris et fis prendre, lesquels je tuai et fis tuer, avec lesquels le vice et péché de sodomie je commettais sur le ventre desdits enfants, tant avant qu'après leur mort et aussi durant leur mort, émettais damnablement la semence spermatique, auxquels enfants quelquefois moi-même, et autrefois d'autres, notamment par les dessus nommés Gilles de Sillé, le Seigneur Roger de Briqueville, Chevalier, Henriet et Poitou, Rossignol, Petit Robin, j'infligeais divers genres et manières de tourments, comme séparation du chef et du corps avec dagues et couteaux, d'autres avec un bâton leur frappant sur la tête violemment, d'autres les suspendant par une perche ou crochet en ma chambre avec des cordes et les étranglant, et quand ils languissaient, commettais avec eux le vice sodomique en la manière susdite, lesquels enfants morts je baisais, et ceux qui avaient les plus belles têtes et les plus beaux membres, cruellement les regardais et faisais regarder, et me délectais, et que très souvent, quand lesdits enfants mouraient, m'asseyais sur leur ventre et prenais plaisir à les voir ainsi mourir, et de ce riais avec lesdits Corillaud, Henriet, et après faisais brûler et convertir en poussière leurs cadavres par lesdits Corillaud et Henriet."
Épouvante
Épouvante des juges qui recueillent cette confession. Ils sont au bord du malaise devant tant d'horreurs. Tout en égrenant ses crimes, Gilles pleure à chaudes larmes, implore la miséricorde de Dieu. Le 22 octobre, le tribunal exige qu'il répète sa confession en public. Cette fois, il se présente en gueux, vêtu d'un habit en drap rouge grossier. Disparu, le grand seigneur. Il se sait condamné par les hommes, aussi joue-t-il sa dernière carte pour gagner en appel devant Dieu en personne. Gilles détaille de nouveau ses crimes insoutenables devant ces hommes, dont certains sont les parents des petits disparus. La confession est tellement monstrueuse que le public est assommé. Pas un bruit, pas un soupir, pas une injure ne s'élèvent. On entend le diable voler. Le président du tribunal recouvre le christ accroché sur le mur derrière lui avec son manteau d'hermine, pour qu'il n'entende pas de telles horreurs. Le monstre ose terminer sa confession en adjurant les parents de se montrer sévères avec leurs enfants pour qu'ils ne suivent pas son triste exemple. "Jamais Dieu ne me pardonnera si vous-même n'intercédez pas pour moi !" Incroyable, la foule, qui devrait vouloir l'écharper, tombe à genoux pour accéder à la demande du pire tueur en série que l'humanité ait porté. Ils prient tous pour que le Seigneur sauve le pécheur.
Le 23 octobre, Henriet et Poitou sont condamnés à être pendus puis brûlés. Le 25 octobre, même tarif pour Gilles de Rais, qui est déclaré par le tribunal ecclésiastique hérétique, apostat, invocateur de démons, sodomite et sacrilège. C'est le tribunal civil qui prononce dans la foulée sa condamnation à mort. Le 26 octobre 1440, Gilles de Rais est tiré de sa prison de Nantes pour être conduit sur le lieu de son supplice, la prairie de l'île de Biesse, suivi de la foule en procession. Il demande à être exécuté le premier pour donner l'exemple à ses deux complices. Faveur accordée.
http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/26-octobre-1440-pedophile-sodomite-tueur-en-serie-gilles-de-rais-danse-enfin-au-bout-d-une-corde-26-10-2012-1521211_494.php
dimanche 21 octobre 2012
vendredi 27 juillet 2012
NATIONS UNIES
Rapport présenté par Juan Miguel Petit, Rapporteur spécial sur la vente d’enfants,la prostitution des enfants et la pornographie impliquant des enfants
http://www.scribd.com/doc/76268755/Rapport-OnU-Juan-Manuel-Petit-2004
http://www.scribd.com/doc/76268755/Rapport-OnU-Juan-Manuel-Petit-2004
samedi 9 juin 2012
Davantage de cas de maltraitance d'enfants en 2011
Violences— En 2011, les hôpitaux pédiatriques suisses ont recensé 1180 cas de maltraitance d'enfants. Cela représente une hausse de 28% par rapport à l'année précédente, a indiqué vendredi la Société suisse de pédiatrie.
Cette augmentation s'explique notamment par une plus grande discipline dans l'annonce des cas par les cliniques pédiatriques.
L'année passée, 18 des 27 hôpitaux concernés ont envoyé leurs données en vue d'une évaluation au groupe d'experts pour la protection des enfants des cliniques pédiatriques.
En 2010, seules 15 cliniques avaient transmis leurs données. Cette statistique est établie pour la troisième fois sous cette forme. «Mais plusieurs cliniques ont aussi eu nettement plus de cas à signaler que l'année précédente», écrit le groupe d'experts.
Les situations les plus fréquentes qui ont conduit à des hospitalisations sont des cas de mauvais traitements corporels (347) ou de manque de soins corporels (335).
Les plus jeunes touchés
Les hôpitaux ont aussi diagnostiqué 291 cas d'abus sexuels et 202 cas de maltraitance psychique. Le syndrome de Münchhausen par procuration a été détecté à cinq reprises.
Il s’agit par exemple de cas où une mère simule une maladie ou un traumatisme de son enfant pour attirer l’attention ou la compassion. Cette forme de mauvais traitement peut aller jusqu’à entraîner la mort de l’enfant. La majorité des cas concernent les enfants les plus jeunes: 250 ont touché des enfants de moins d’une année, alors que 602 enfants entre 0 et 6 ans ont été maltraités. Contrairement à l’année précédente, davantage de garçons (54%) que de filles ont été victimes de mauvais traitements.
Cette proportion est en revanche très différente pour les cas d’abus sexuels, où les victimes sont à 73% des filles.
Parenté dangereuse
Pour les enfants, ce sont les membres de la famille qui se montrent les plus dangereux. Dans 916 cas (77,6%) l’auteur des mauvais traitement est issu de ce cercle. Dans 12,7% des cas, il s’agit de connaissances.
Seuls 9,5% des actes sont commis par des inconnus. Les auteurs recensés par les hôpitaux étaient dans 542 cas des hommes et dans 335 cas des femmes. En outre, pas moins de 219 cas impliquent au moins une personne de chaque sexe, le plus souvent les parents, précise la statistique.
Dans 10% des cas, les enfants ont été victimes d’autres enfants.
Conséquences
Les abus constatés n’ont pas forcément toujours des conséquences. Dans la moitié des cas, des mesures de mises sous tutelle ont été prises. Dans un cas sur six, l’auteur a été dénoncé à la police.
Cette statistique a été établie pour la troisième fois d’affilée sous cette forme. Comme les cliniques qui n’ont pas transmis de données sont principalement les plus petites, cette statistique recense «une grande partie» des cas d’abus, écrit le groupe d’experts en charge de la protection des enfants.
Cette augmentation s'explique notamment par une plus grande discipline dans l'annonce des cas par les cliniques pédiatriques.
L'année passée, 18 des 27 hôpitaux concernés ont envoyé leurs données en vue d'une évaluation au groupe d'experts pour la protection des enfants des cliniques pédiatriques.
En 2010, seules 15 cliniques avaient transmis leurs données. Cette statistique est établie pour la troisième fois sous cette forme. «Mais plusieurs cliniques ont aussi eu nettement plus de cas à signaler que l'année précédente», écrit le groupe d'experts.
Les situations les plus fréquentes qui ont conduit à des hospitalisations sont des cas de mauvais traitements corporels (347) ou de manque de soins corporels (335).
Les plus jeunes touchés
Les hôpitaux ont aussi diagnostiqué 291 cas d'abus sexuels et 202 cas de maltraitance psychique. Le syndrome de Münchhausen par procuration a été détecté à cinq reprises.
Il s’agit par exemple de cas où une mère simule une maladie ou un traumatisme de son enfant pour attirer l’attention ou la compassion. Cette forme de mauvais traitement peut aller jusqu’à entraîner la mort de l’enfant. La majorité des cas concernent les enfants les plus jeunes: 250 ont touché des enfants de moins d’une année, alors que 602 enfants entre 0 et 6 ans ont été maltraités. Contrairement à l’année précédente, davantage de garçons (54%) que de filles ont été victimes de mauvais traitements.
Cette proportion est en revanche très différente pour les cas d’abus sexuels, où les victimes sont à 73% des filles.
Parenté dangereuse
Pour les enfants, ce sont les membres de la famille qui se montrent les plus dangereux. Dans 916 cas (77,6%) l’auteur des mauvais traitement est issu de ce cercle. Dans 12,7% des cas, il s’agit de connaissances.
Seuls 9,5% des actes sont commis par des inconnus. Les auteurs recensés par les hôpitaux étaient dans 542 cas des hommes et dans 335 cas des femmes. En outre, pas moins de 219 cas impliquent au moins une personne de chaque sexe, le plus souvent les parents, précise la statistique.
Dans 10% des cas, les enfants ont été victimes d’autres enfants.
Conséquences
Les abus constatés n’ont pas forcément toujours des conséquences. Dans la moitié des cas, des mesures de mises sous tutelle ont été prises. Dans un cas sur six, l’auteur a été dénoncé à la police.
Cette statistique a été établie pour la troisième fois d’affilée sous cette forme. Comme les cliniques qui n’ont pas transmis de données sont principalement les plus petites, cette statistique recense «une grande partie» des cas d’abus, écrit le groupe d’experts en charge de la protection des enfants.
vendredi 27 avril 2012
Un dictionnaire des victimes de pédophilie ?
Et pourquoi pas, créer un dictionnaire des victimes pour refléter leurs perceptions de soi, des autres, du monde.... ????
dimanche 15 avril 2012
vendredi 13 avril 2012
lundi 12 mars 2012
Une vie en abrégé
Une vie en abrégé
0 an: Naissance
1 an: ???
2 ans: ???
3 ans: ???
4 ans: ???
5 ans: ???
6 ans: Table d'école, plumier, bibliothèque du fond de classe, ampoules anti-dépresseur
7 ans: ???
8 ans: ???
9 ans: Crise de nerfs (colonie de vacances) ??? Dictées au tableau, premier de la classe ???
10 ans: Premier de la classe, petits de la cour de récré, C et S
11 ans: Collège ?????
12 ans: ????
13 ans: Cours de français, le cancre ? Patricia ?
14 ans: ????
15 ans: Maman ? Fini le cancre. Taudis. Couscous. Vin.
16 ans: Lycée. ???? Veines coupées, aspirine, noyage, cime des arbres, cime des pylônes, courir nu dans la neige, mourir pour dormir, rire et souffrir, noir de l'âme, je suis noir.
17 ans: Bon élève, rupture, sang, souffrance, silence, fugue, viol
18 ans: Retour de fugue, caravane du légionnaire, sexe au milieu des autres, oduer d'alcool, séparation, libération, foyer, premier de la classe
19 ans: Bac, fac, étude, fuite en avant
20 ans: Fac, souffrance, exposés philosophiques noyés dans le vin et le sang, lettre écrite dans le sang, piion
21 ans: Alccol et sang, silence et souffrance, Jésus
22 ans: Illusion d'amour, quasi noyade, Allemagne, vivre dans la rue et travailler en usine, fausse libération. Boire, boire, boire; et fumer
23 ans: Retour d'Allemagne, dette, crier de désespoir, crier, mourir, mourir, crier; 1/2 litre de rhum vidé en 5 minutes chronométrées
24 ans: Service civil: autre fuite, voyages à l'étranger, boire, dette épongée
25 ans: L'amour, mais boire, boire
26: ans: L'amour, mais boire, boire; Italie, hantise de la déchéance, bronchite chronique grave, travail épisodique
27 ans: Angleterre, fuite en avant, travail épisodique
28 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
29 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
30 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
31 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique, mort de ma mère (?), une année d'amnésie
32 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
33 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
34 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
35 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
36 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
37 ans: Naissance de notre aîné, travail établi, "richesse", retour en Italie
38 ans: Retour en Angleterre, travail, incertitude, rechutes
39 ans: Travail, incertitudes
40 ans: Retour en France, naissance du deuxième, incertitudes, travail
41 ans: Travail, incertitudes
42 ans: Travail, incertitudes, angoisses
43 ans: Naissance du troisième, explosion, voyage à l'hôpital, anti-dépresseurs, psychiâtre, puis suivi inceste - Travail
44 ans: Contact retrouvé avec C et S (surtout C): au-delà de l'inceste, les autres - Travail
45 ans: Angoisse, souffrance, suivi psy, incertitudes, travail
46 ans: Angoisse, souffrance, suivi psy, incertitudes, travail
47 ans: Angoisse, souffrance, incertitudes, travail, mais l'équilibre change peu à peu
48 ans: Souffrance, lutte, travail, le pied devient plus ferme, mais le passé reste. Rien n'est encore conquis, la braise continue de brûler sous la cendre et il est toujours possible d'y jeter de l'huile. Rien n'est gagné, mais jamais je n'ai été aussi fort.
Voilà à quoi se réduit une vie: la souffrance a toujours été là: peut-on vivre sans cela quand on est à ce point habitué ? Est-ce que vivre une existence de lutte n'est pas un subterfuge pour continuer en fait une vie de souffrance ? Je ne sais pas, mais je ne veux pas rester là où je suis. Mais le dragon dort sous la cendre, d'un sommeil léger. Le danger est présent.
0 an: Naissance
1 an: ???
2 ans: ???
3 ans: ???
4 ans: ???
5 ans: ???
6 ans: Table d'école, plumier, bibliothèque du fond de classe, ampoules anti-dépresseur
7 ans: ???
8 ans: ???
9 ans: Crise de nerfs (colonie de vacances) ??? Dictées au tableau, premier de la classe ???
10 ans: Premier de la classe, petits de la cour de récré, C et S
11 ans: Collège ?????
12 ans: ????
13 ans: Cours de français, le cancre ? Patricia ?
14 ans: ????
15 ans: Maman ? Fini le cancre. Taudis. Couscous. Vin.
16 ans: Lycée. ???? Veines coupées, aspirine, noyage, cime des arbres, cime des pylônes, courir nu dans la neige, mourir pour dormir, rire et souffrir, noir de l'âme, je suis noir.
17 ans: Bon élève, rupture, sang, souffrance, silence, fugue, viol
18 ans: Retour de fugue, caravane du légionnaire, sexe au milieu des autres, oduer d'alcool, séparation, libération, foyer, premier de la classe
19 ans: Bac, fac, étude, fuite en avant
20 ans: Fac, souffrance, exposés philosophiques noyés dans le vin et le sang, lettre écrite dans le sang, piion
21 ans: Alccol et sang, silence et souffrance, Jésus
22 ans: Illusion d'amour, quasi noyade, Allemagne, vivre dans la rue et travailler en usine, fausse libération. Boire, boire, boire; et fumer
23 ans: Retour d'Allemagne, dette, crier de désespoir, crier, mourir, mourir, crier; 1/2 litre de rhum vidé en 5 minutes chronométrées
24 ans: Service civil: autre fuite, voyages à l'étranger, boire, dette épongée
25 ans: L'amour, mais boire, boire
26: ans: L'amour, mais boire, boire; Italie, hantise de la déchéance, bronchite chronique grave, travail épisodique
27 ans: Angleterre, fuite en avant, travail épisodique
28 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
29 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
30 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
31 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique, mort de ma mère (?), une année d'amnésie
32 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
33 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
34 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
35 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
36 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique
37 ans: Naissance de notre aîné, travail établi, "richesse", retour en Italie
38 ans: Retour en Angleterre, travail, incertitude, rechutes
39 ans: Travail, incertitudes
40 ans: Retour en France, naissance du deuxième, incertitudes, travail
41 ans: Travail, incertitudes
42 ans: Travail, incertitudes, angoisses
43 ans: Naissance du troisième, explosion, voyage à l'hôpital, anti-dépresseurs, psychiâtre, puis suivi inceste - Travail
44 ans: Contact retrouvé avec C et S (surtout C): au-delà de l'inceste, les autres - Travail
45 ans: Angoisse, souffrance, suivi psy, incertitudes, travail
46 ans: Angoisse, souffrance, suivi psy, incertitudes, travail
47 ans: Angoisse, souffrance, incertitudes, travail, mais l'équilibre change peu à peu
48 ans: Souffrance, lutte, travail, le pied devient plus ferme, mais le passé reste. Rien n'est encore conquis, la braise continue de brûler sous la cendre et il est toujours possible d'y jeter de l'huile. Rien n'est gagné, mais jamais je n'ai été aussi fort.
Voilà à quoi se réduit une vie: la souffrance a toujours été là: peut-on vivre sans cela quand on est à ce point habitué ? Est-ce que vivre une existence de lutte n'est pas un subterfuge pour continuer en fait une vie de souffrance ? Je ne sais pas, mais je ne veux pas rester là où je suis. Mais le dragon dort sous la cendre, d'un sommeil léger. Le danger est présent.
mercredi 29 février 2012
Hommes victimes de viol: campagne choc pour les Six Nations
L'association Survivors UK lance une grande campagne de sensibilisation invitant les hommes victimes de viol à parler à l'occasion du tournoi des Six Nations. C'est la première campagne de cette envergure dans ce pays. En France, le viol des hommes reste un tabou et il n'existe aucune association leur venant spécifiquement en aide.
C'est une campagne de pub comme les britanniques en ont le secret. Frappante et sans détour, placardée grand format dans les rues de Londres. Elle a fait son apparition dans le métro la semaine dernière, pour coïncider avec le début du tournoi de rugby des Six nations.
Les supporters n'ont pas pu l'ignorer, affichée sur deux panneaux géants à Clapham Junction et sur un immense écran publicitaire à Waterloo station - deux passages obligés vers le stade de Twickenham où se jouent les matchs à domicile de l'équipe anglaise de rugby. L'image qui devait particulièrement retenir leur attention représente un ballon de rugby percé d'un clou, au dessus duquel on peut lire:
« Les vrais hommes se font violer... et en parler demande une vraie force. »
Clichés et préjugés
Avec cette campagne, l’association Survivors UK, qui vient en aide aux hommes victimes d’agressions sexuelles a choisi de s’attaquer à deux tabous: celui du viol et celui de l’homosexualité. Car les hommes abusés sexuellement ne le sont presque jamais par des femmes, mais bien par des hommes - hétérosexuels dans leur grande majorité.
“La question de l'homosexualité est centrale quand on parle du viol des hommes” pour Michael May, responsable de la petite structure associative. “Les hommes sont censés être forts et capables de se défendre par leurs propres moyens. Lorsqu’ils sont victimes d'un viol, ils se sentent humiliés et ont peur d’être "pris pour des homosexuels". C’est aussi pour ça que les victimes masculines parlent moins.”
En visant particulièrement les fans de rugby et en jouant sur des mécanismes homophobes, l’association n’a pas hésité à user d'un cliché contestable pour appuyer sa critique de certains préjugés. Michael May revendique même ce parti pris, qui n'a rien de paradoxal à ses yeux:
« On voulait une campagne sans détours, et l'image virile du rugby correspondait bien à notre volonté de combattre les présupposés sur l’identité des hommes victimes de viol. Un joueur de rugby de 90 kg peut se faire violer, comme un banquier ou un chef de gang.”
Michael May insiste: il est faux de penser que les homosexuels sont plus victimes d’abus que les hétérosexuels. Même s’il est vrai que débarrassés des clichés hétéro-normés, ceux-ci hésitent moins à porter plainte.
Un phénomène difficile à quantifier
Cette campagne fait suite à une étude récente de la Metropolitan police - la police londonienne - qui révèle qu'à Londres, un homme est victime d'une agression sexuelle toutes les heures en moyenne. Par ailleurs, seules 11 % des victimes finissent par déposer une plainte, selon le gouvernement britannique. Michael May estime donc qu’il y aurait eu 8 500 hommes victimes d'agressions sexuelles à Londres entre 2009 et 2010 - loin des 945 plaintes enregistrées par la police sur cette même période.
Difficile pourtant de se faire une idée précise du nombre réel d’agressions, car si le phénomène est fréquent, il est généralement tu. Or, les témoignages constituent l’unique source dont disposent les chercheurs pour évaluer la proportion de personnes ayant été victimes d’agressions sexuelles au cours de leur vie.
Dans une étude sur les violences sexuelles en France, publiée en 2008, les chercheurs Michel Bozon et Nathalie Bajos (également auteurs de Contexte de la sexualité en France) indiquent pour leur part que 16% des femmes et 5 % des hommes déclarent avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie. Pour la très grande majorité des hommes, lorsqu’ils étaient enfants ou adolescents.
Pas d’écoute spécifique en France
Une seule certitude: les hommes ont beaucoup plus de mal que les femmes à aborder la question. Selon la même étude, seuls 0,6% des hommes portent plainte, contre 4% des femmes. Cette disparité est accentuée par “le manque d’information, qui s’accompagne d’une absence de mobilisation sociale sur ce thème en France”, selon Michel Bozon.
Et les faits parlent d’eux-même: alors qu’en Grande Bretagne, on dénombre cinq associations qui prennent spécifiquement en charge les hommes ayant été victimes d’abus sexuels, en France, il n’en existe aucune.
Pourtant, “c’est quand il y a des structures de soutien adaptées et légitimes que des catégories se révèlent”, ainsi que le souligne une responsable du Collectif féministe contre le viol (CFCV), la principale association d’aide aux victimes d’abus sexuels en France. Depuis 1986, ses bénévoles reçoivent chaque année de nombreux témoignages d’hommes. “Ceux-ci représentent de 10 à 15% des appels”, indique-t-on à l’association.
Beaucoup de ces victimes ont été redirigées vers cette ligne après s’être adressé à des associations de lutte contre l’homophobie ou d’information sur le Sida. La responsable interrogée salue l’initiative britannique, avec mesure:
“Ça fait des années que nous pensons que les hommes devraient s’organiser sur le sujet. Nous, nous sommes un collectif de femmes qui viennent en aide aux femmes. C’est un énorme travail, et nous ne pouvons pas traiter spécifiquement les témoignages masculins.”
Elle poursuit avec une pointe d’ironie lasse dans la voix : “Mais il faut relativiser les choses: les femmes victimes de viols sont tellement plus nombreuses ! Et là aussi, on n’en est qu’au tout début de la prise de conscience. ”
Liza Fabbian
C'est une campagne de pub comme les britanniques en ont le secret. Frappante et sans détour, placardée grand format dans les rues de Londres. Elle a fait son apparition dans le métro la semaine dernière, pour coïncider avec le début du tournoi de rugby des Six nations.
Les supporters n'ont pas pu l'ignorer, affichée sur deux panneaux géants à Clapham Junction et sur un immense écran publicitaire à Waterloo station - deux passages obligés vers le stade de Twickenham où se jouent les matchs à domicile de l'équipe anglaise de rugby. L'image qui devait particulièrement retenir leur attention représente un ballon de rugby percé d'un clou, au dessus duquel on peut lire:
« Les vrais hommes se font violer... et en parler demande une vraie force. »
Clichés et préjugés
Avec cette campagne, l’association Survivors UK, qui vient en aide aux hommes victimes d’agressions sexuelles a choisi de s’attaquer à deux tabous: celui du viol et celui de l’homosexualité. Car les hommes abusés sexuellement ne le sont presque jamais par des femmes, mais bien par des hommes - hétérosexuels dans leur grande majorité.
“La question de l'homosexualité est centrale quand on parle du viol des hommes” pour Michael May, responsable de la petite structure associative. “Les hommes sont censés être forts et capables de se défendre par leurs propres moyens. Lorsqu’ils sont victimes d'un viol, ils se sentent humiliés et ont peur d’être "pris pour des homosexuels". C’est aussi pour ça que les victimes masculines parlent moins.”
En visant particulièrement les fans de rugby et en jouant sur des mécanismes homophobes, l’association n’a pas hésité à user d'un cliché contestable pour appuyer sa critique de certains préjugés. Michael May revendique même ce parti pris, qui n'a rien de paradoxal à ses yeux:
« On voulait une campagne sans détours, et l'image virile du rugby correspondait bien à notre volonté de combattre les présupposés sur l’identité des hommes victimes de viol. Un joueur de rugby de 90 kg peut se faire violer, comme un banquier ou un chef de gang.”
Michael May insiste: il est faux de penser que les homosexuels sont plus victimes d’abus que les hétérosexuels. Même s’il est vrai que débarrassés des clichés hétéro-normés, ceux-ci hésitent moins à porter plainte.
Un phénomène difficile à quantifier
Cette campagne fait suite à une étude récente de la Metropolitan police - la police londonienne - qui révèle qu'à Londres, un homme est victime d'une agression sexuelle toutes les heures en moyenne. Par ailleurs, seules 11 % des victimes finissent par déposer une plainte, selon le gouvernement britannique. Michael May estime donc qu’il y aurait eu 8 500 hommes victimes d'agressions sexuelles à Londres entre 2009 et 2010 - loin des 945 plaintes enregistrées par la police sur cette même période.
Difficile pourtant de se faire une idée précise du nombre réel d’agressions, car si le phénomène est fréquent, il est généralement tu. Or, les témoignages constituent l’unique source dont disposent les chercheurs pour évaluer la proportion de personnes ayant été victimes d’agressions sexuelles au cours de leur vie.
Dans une étude sur les violences sexuelles en France, publiée en 2008, les chercheurs Michel Bozon et Nathalie Bajos (également auteurs de Contexte de la sexualité en France) indiquent pour leur part que 16% des femmes et 5 % des hommes déclarent avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie. Pour la très grande majorité des hommes, lorsqu’ils étaient enfants ou adolescents.
Pas d’écoute spécifique en France
Une seule certitude: les hommes ont beaucoup plus de mal que les femmes à aborder la question. Selon la même étude, seuls 0,6% des hommes portent plainte, contre 4% des femmes. Cette disparité est accentuée par “le manque d’information, qui s’accompagne d’une absence de mobilisation sociale sur ce thème en France”, selon Michel Bozon.
Et les faits parlent d’eux-même: alors qu’en Grande Bretagne, on dénombre cinq associations qui prennent spécifiquement en charge les hommes ayant été victimes d’abus sexuels, en France, il n’en existe aucune.
Pourtant, “c’est quand il y a des structures de soutien adaptées et légitimes que des catégories se révèlent”, ainsi que le souligne une responsable du Collectif féministe contre le viol (CFCV), la principale association d’aide aux victimes d’abus sexuels en France. Depuis 1986, ses bénévoles reçoivent chaque année de nombreux témoignages d’hommes. “Ceux-ci représentent de 10 à 15% des appels”, indique-t-on à l’association.
Beaucoup de ces victimes ont été redirigées vers cette ligne après s’être adressé à des associations de lutte contre l’homophobie ou d’information sur le Sida. La responsable interrogée salue l’initiative britannique, avec mesure:
“Ça fait des années que nous pensons que les hommes devraient s’organiser sur le sujet. Nous, nous sommes un collectif de femmes qui viennent en aide aux femmes. C’est un énorme travail, et nous ne pouvons pas traiter spécifiquement les témoignages masculins.”
Elle poursuit avec une pointe d’ironie lasse dans la voix : “Mais il faut relativiser les choses: les femmes victimes de viols sont tellement plus nombreuses ! Et là aussi, on n’en est qu’au tout début de la prise de conscience. ”
Liza Fabbian
jeudi 9 février 2012
Prostitution à Madagascar
50% des prostituées sont mineures
Durant la présentation des résultats de l'étude sur la prostitution des mineures hier au Motel Anosy, le Groupe développement Madagascar a démontré que plus de 50% des prostituées de la ville d'Antananarivo sont des jeunes filles âgées de moins de 18 ans. Il y a une loi qui dicte les sanctions pénales liées à l'exploitation sexuelle des mineures mais cela n'empêche pas le phénomène de prendre de l'ampleur durant ces quelques dernières années. 56% d'entre elles résident dans les zones défavorisées, les bas-quartiers de la ville d'Antananarivo et débutent à l'âge de 12 ans.
Actuellement, l'offre dépasse largement la demande à cause de divers facteurs socio-économiques que les jeunes filles traversent quotidiennement. Les jeunes filles malgaches sont plus vulnérables face à cette situation car suite aux difficultés économiques, le faible niveau d'éducation ainsi que les violences morales et physiques portées sur elles, les filles décident de se lancer dans l'exercice du plus vieux métier du monde. Les jeunes pratiquantes sont les plus souvent tentées sous l'influence de leurs pairs et des travailleuses de sexe (TDS) elles-mêmes. Selon les données collectées par ce groupe, plus de 50% des TDS sont des mineures et 56% viennent des familles défavorisées résidant aux alentours d'Antananarivo.
Les données présentées par le Groupe développement Madagascar ne concernent que la ville d'Antananarivo mais ce phénomène, favorisé par le tourisme sexuel, est très présent dans les régions côtières de la Grande île. En effet, les chargés de programme au sein de l'ONG effectueront des études plus poussées sur l'ampleur de cette situation dans les villes à vocation touristique comme Nosy-Be et Mahajanga.
Les belles de nuit sont souvent amochées
La lutte contre le travail des enfants et les violences sur les femmes et les enfants est souvent mise en exergue dans les projets de nombreux organismes sociaux. Or le domaine de la prostitution regroupe les deux faits à la fois. La violence est à la fois cause et conséquence de l'exercice de ce métier. L'agressivité des clients engendre des dommages corporels et psychologiques chez les victimes. Les blessures qui leurs sont infligées engendrent une auto-marginalisation des mineures. 35% des prostituées ont été déjà victimes d'agressions commises par leurs clients dont 24,5% des violences morales, 18% des agressions physiques et sexuelles, 15% victimes de violences verbales et psychologiques et 4,4% des violences liées à l'alcoolisme. Notons que plus de 90% des clients sont en état d'ivresse. En ce qui concerne les violences sexuelles, beaucoup de ces prostituées ont été déjà victimes de viol collectif. Les études de cet ONG ont montré que 35% des prostituées ne sont pas à l'abri des violences intrafamiliales et encore moins à l'abri des violences de certains clients même s'il y a des lois qui régissent la protection des femmes et des enfants. D'après les données présentées par Honoré Rafalimaro, knowledge manager du Groupe développement Madagascar, 47% des jeunes TDS exercent le métier à cause de problèmes financiers et 16% s'y sont lancées sous l'influence de leurs pairs. 67% des hommes qui fréquentent les jeunes mineures sont des clients habituels, et seuls 31% des clients restent des clients fixes pour les plus âgées. L'étude de la clientèle a montré que 65% des clients affirment les mineures quand ils doutent de leur âge.
Durant la présentation des résultats de l'étude sur la prostitution des mineures hier au Motel Anosy, le Groupe développement Madagascar a démontré que plus de 50% des prostituées de la ville d'Antananarivo sont des jeunes filles âgées de moins de 18 ans. Il y a une loi qui dicte les sanctions pénales liées à l'exploitation sexuelle des mineures mais cela n'empêche pas le phénomène de prendre de l'ampleur durant ces quelques dernières années. 56% d'entre elles résident dans les zones défavorisées, les bas-quartiers de la ville d'Antananarivo et débutent à l'âge de 12 ans.
Actuellement, l'offre dépasse largement la demande à cause de divers facteurs socio-économiques que les jeunes filles traversent quotidiennement. Les jeunes filles malgaches sont plus vulnérables face à cette situation car suite aux difficultés économiques, le faible niveau d'éducation ainsi que les violences morales et physiques portées sur elles, les filles décident de se lancer dans l'exercice du plus vieux métier du monde. Les jeunes pratiquantes sont les plus souvent tentées sous l'influence de leurs pairs et des travailleuses de sexe (TDS) elles-mêmes. Selon les données collectées par ce groupe, plus de 50% des TDS sont des mineures et 56% viennent des familles défavorisées résidant aux alentours d'Antananarivo.
Les données présentées par le Groupe développement Madagascar ne concernent que la ville d'Antananarivo mais ce phénomène, favorisé par le tourisme sexuel, est très présent dans les régions côtières de la Grande île. En effet, les chargés de programme au sein de l'ONG effectueront des études plus poussées sur l'ampleur de cette situation dans les villes à vocation touristique comme Nosy-Be et Mahajanga.
Les belles de nuit sont souvent amochées
La lutte contre le travail des enfants et les violences sur les femmes et les enfants est souvent mise en exergue dans les projets de nombreux organismes sociaux. Or le domaine de la prostitution regroupe les deux faits à la fois. La violence est à la fois cause et conséquence de l'exercice de ce métier. L'agressivité des clients engendre des dommages corporels et psychologiques chez les victimes. Les blessures qui leurs sont infligées engendrent une auto-marginalisation des mineures. 35% des prostituées ont été déjà victimes d'agressions commises par leurs clients dont 24,5% des violences morales, 18% des agressions physiques et sexuelles, 15% victimes de violences verbales et psychologiques et 4,4% des violences liées à l'alcoolisme. Notons que plus de 90% des clients sont en état d'ivresse. En ce qui concerne les violences sexuelles, beaucoup de ces prostituées ont été déjà victimes de viol collectif. Les études de cet ONG ont montré que 35% des prostituées ne sont pas à l'abri des violences intrafamiliales et encore moins à l'abri des violences de certains clients même s'il y a des lois qui régissent la protection des femmes et des enfants. D'après les données présentées par Honoré Rafalimaro, knowledge manager du Groupe développement Madagascar, 47% des jeunes TDS exercent le métier à cause de problèmes financiers et 16% s'y sont lancées sous l'influence de leurs pairs. 67% des hommes qui fréquentent les jeunes mineures sont des clients habituels, et seuls 31% des clients restent des clients fixes pour les plus âgées. L'étude de la clientèle a montré que 65% des clients affirment les mineures quand ils doutent de leur âge.
mercredi 11 janvier 2012
Les traumatismes dans l'enfance modifient un gène lié à la réponse au stress
Les traumatismes dans l'enfance peuvent altérer la façon dont le cerveau réagit au stress, suggère une étude canadienne publiée dans la revue Nature Neuroscience.
L'analyse des tissus cérébraux d'adultes qui se sont suicidés a montré des changements génétiques chez les personnes ayant souffert d'abus à un âge précoce. Ces changements affectent la production d'un récepteur impliqué dans la réponse au stress. Cette étude suggère que les expériences de l'enfance, alors que le cerveau se développe, peuvent avoir un impact à long terme sur la façon dont une personne répond aux situations stressantes.
Des recherches précédentes ont déjà montré que les traumatismes sont associés, plus tard dans la vie, à des réactions plus fortes aux situations stressantes.
Douglas Gustavo Turecki, Michael Meaney et leurs collègues de l'Université McGill (Montréal, Canada) ont étudié le gène (NR3C1) contrôlant le récepteur des glucocorticoïdes (qui jouent un rôle dans la régulation du stress) chez 12 hommes victimes de suicide avec des antécédents d'abus dans l'enfance, 12 hommes victimes de suicide sans antécédents d'abus et 12 hommes qui ne s'étaient pas suicidés.
Ils ont observé des marques chimiques qui réduisaient l'activité du gène chez ceux qui avaient subi de l'abus et découvert que cette activité réduite était liée à un nombre réduit de récepteurs.
Les interactions entre l'environnement (l'expérience) et l'ADN (les gènes) (1) jouent ainsi un rôle important dans la capacité de résistance au stress. Cette modification de l'activité génétique peut amener une personne à être dans un état constant de stress disposant à la dépression, l'anxiété et possiblement même au suicide.
Les chercheurs croient que ces changements biochimiques peuvent aussi survenir en réponse à des traumatismes plus tard dans la vie. Il est également possible, considèrent-ils, que ces changements puissent être réversibles.
(1) L'influence de l'environnement (ou de l'expérience) dans le fonctionnement (ou "l'expression") des gènes est dite "épigénétique".
Psychomédia avec source:
Science Daily
L'analyse des tissus cérébraux d'adultes qui se sont suicidés a montré des changements génétiques chez les personnes ayant souffert d'abus à un âge précoce. Ces changements affectent la production d'un récepteur impliqué dans la réponse au stress. Cette étude suggère que les expériences de l'enfance, alors que le cerveau se développe, peuvent avoir un impact à long terme sur la façon dont une personne répond aux situations stressantes.
Des recherches précédentes ont déjà montré que les traumatismes sont associés, plus tard dans la vie, à des réactions plus fortes aux situations stressantes.
Douglas Gustavo Turecki, Michael Meaney et leurs collègues de l'Université McGill (Montréal, Canada) ont étudié le gène (NR3C1) contrôlant le récepteur des glucocorticoïdes (qui jouent un rôle dans la régulation du stress) chez 12 hommes victimes de suicide avec des antécédents d'abus dans l'enfance, 12 hommes victimes de suicide sans antécédents d'abus et 12 hommes qui ne s'étaient pas suicidés.
Ils ont observé des marques chimiques qui réduisaient l'activité du gène chez ceux qui avaient subi de l'abus et découvert que cette activité réduite était liée à un nombre réduit de récepteurs.
Les interactions entre l'environnement (l'expérience) et l'ADN (les gènes) (1) jouent ainsi un rôle important dans la capacité de résistance au stress. Cette modification de l'activité génétique peut amener une personne à être dans un état constant de stress disposant à la dépression, l'anxiété et possiblement même au suicide.
Les chercheurs croient que ces changements biochimiques peuvent aussi survenir en réponse à des traumatismes plus tard dans la vie. Il est également possible, considèrent-ils, que ces changements puissent être réversibles.
(1) L'influence de l'environnement (ou de l'expérience) dans le fonctionnement (ou "l'expression") des gènes est dite "épigénétique".
Psychomédia avec source:
Science Daily
Fureur en Grèce : la pédophilie classée comme handicap
Des groupes de personnes handicapées grecques ont exprimé leur colère lundi suite à une décision du gouvernement d’étendre la liste des catégories d’invalidité reconnus par l’Etat, afin d’inclure la pédophilie, l’exhibitionnisme et la cleptomanie.
La Confédération nationale des personnes handicapées a nommé cette action d’«incompréhensible» et a précisé que les pédophiles auraient désormais une aide au handicap plus élevée que certaines personnes qui ont reçu des greffes d’organes.
Le ministère du Travail a déclaré que l’élargissement des catégories – qui comprend maintenant les pyromanes, les joueurs compulsifs, les fétichistes et sadomasochistes – a été effectué à des fins d’évaluation médicale et utilisé comme une jauge d’octroi d’aide financière.
Mais Yannis Vardakastanis, responsable du CNDP, qui est aveugle, a averti que cette nouvelle liste pourrait créer de nouvelles difficultés pour les handicapés Grecs qui font déjà face à des réductions des prestations dues à la crise financière.
«Ce qui arrive est incompréhensible. Il doit y avoir une grosse erreur. Le ministère doit avoir une politique différente sur le handicap,»a dit à l’Associated Press. «La liste contient des changements majeurs des quotients d’invalidité, ce qui pourrait supprimer les avantages de beaucoup d’handicapés. «
La nouvelle liste applique un taux d’invalidité de 35% aux pyromanes et aux pédophiles, comparativement à 80% pour des greffés du coeur.
«Ce n’est vraiment pas sérieux d’accorder un taux de 20-30% d’invalidité aux voyeurs, et de 10% pour les diabétiques, qui ont des injections d’insuline quatre ou cinq fois par jour,» a déclaré Vardakastanis. [Associated Press]
source : ekathimerini
La Confédération nationale des personnes handicapées a nommé cette action d’«incompréhensible» et a précisé que les pédophiles auraient désormais une aide au handicap plus élevée que certaines personnes qui ont reçu des greffes d’organes.
Le ministère du Travail a déclaré que l’élargissement des catégories – qui comprend maintenant les pyromanes, les joueurs compulsifs, les fétichistes et sadomasochistes – a été effectué à des fins d’évaluation médicale et utilisé comme une jauge d’octroi d’aide financière.
Mais Yannis Vardakastanis, responsable du CNDP, qui est aveugle, a averti que cette nouvelle liste pourrait créer de nouvelles difficultés pour les handicapés Grecs qui font déjà face à des réductions des prestations dues à la crise financière.
«Ce qui arrive est incompréhensible. Il doit y avoir une grosse erreur. Le ministère doit avoir une politique différente sur le handicap,»a dit à l’Associated Press. «La liste contient des changements majeurs des quotients d’invalidité, ce qui pourrait supprimer les avantages de beaucoup d’handicapés. «
La nouvelle liste applique un taux d’invalidité de 35% aux pyromanes et aux pédophiles, comparativement à 80% pour des greffés du coeur.
«Ce n’est vraiment pas sérieux d’accorder un taux de 20-30% d’invalidité aux voyeurs, et de 10% pour les diabétiques, qui ont des injections d’insuline quatre ou cinq fois par jour,» a déclaré Vardakastanis. [Associated Press]
source : ekathimerini
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