Parfois je pense. Souvent je pense. Et ma question est : qu'est-ce qui fait si mal dans le fait d'être violé ou d'avoir été violé. Est-ce que ce n'est pas pire d'être battu ? Peut-être est-ce que je me pose cette question parce que je suis un homme et que l'élément souffrance physique est plus important pour les femmes ? Mais est-ce vrai ? Je ne me souviens plus. Je ne me souviens pas de la douleur. Peut-être est-ce que, dans mon expérience, il était préférable de se plier et de devenir sexuellement actif à 5 ans plutôt que de se voir frappé, tué, dépecé, démantelé ? Peut-être ai-je ainsi réussi à fuir la violence ?
Finalement, qu'est-ce que souffrir ? Qu'est-ce qui fait mal ? Je comprends la douleur physique, mais la douleur du viol ? Je ne suis plus sûr, je ne sais pas. Est-ce qu'il y a seulement douleur ?
Et puis, une fois que c'est fini, qu'on a vieilli, pourquoi cette douleur devrait-elle rester ? Est-ce qu'on peut avoir mal sans le savoir ?
Est-ce qu'on ne souffre pas parce qu'on dit qu'on souffre ?
Je ne sais pas, je n'ai jamais su. J'ai toujours vécu à proximité de malades mentaux, toute ma jeunesse.
Qu'est-ce que "savoir" veut dire dans ce cadre ?
"La seule chose que je sache, c'est que je ne sais rien".
Mais aussi, est-ce que je "sens", est-ce que je "ressens", la douleur ? Tant de questions.
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Douleur Philippe, merci d'avoir mis ce billet.
RépondreSupprimerDouleur de ne pas pouvoir faire plus pour toi ou pour les autres.
C'est cette douleur psychique-là qu'il me reste.
L'inéluctable. Je n'ai rien pu faire, je ne peux pas faire grand chose.
Sinon, la douleur physique, je me dis qu'un jour elle s'arrêtera.
Chaque expérience est unique j' imagine mais pour ma part, je n' ai rien senti ni compris sur le moment, j' ai pris conscience qu' il se passait quelque chose de grave quand mon corps a réagi anarchiquement et que la névrose s' est installée, malaises, anorexie, tremblements, paniques et ce sont des médecins qui ont finalement mis les mots que je cherchais.La douleur est venue après sous forme de révolte et de cri intérieur permanent: on m' a pris mon équilibre, on m' a marginalisée, la normalité est devenue un combat de chaque instant alors que j' étais une petite fille douée et enjouée, on m' a prédestinée à l' angoisse de n' être rien ou alors si manipulable, j' ai analysé tout cela et j' ai essayé d' être plus forte que mes peurs, j' ai un bon métier, des enfants et un compagnon aimants, mais régulièrement les terreurs nocturnes reviennent pour me rappeler la précarité du bonheur et la peur de continuer d' être punie.Et moi aussi dans ces moments là je me tords de douleur.
RépondreSupprimerAu-delà de la normalité, il existe des êtres humains, des individus. Je ne sais pas de quoi sont fait les gens que l'on dit "normaux". Je ne me comparerai à personne et je ne me comprendrai pas à l'aune des autres, comme les autres ne peuvent pas se comprendre à l'aune de ce que je suis. Je ne comprends que douleur, souffrance, joie, plaisir. Je souhaite à chacun une vie plus saine que celle que j'ai eue dans le sens d'une vie avec moins de douleur et plus de plaisir, moins de frayeur et plus d'espoirs.
RépondreSupprimerNous avons suffisamment à craindre ou à souffrir pour ne pas encore nous comparer aux autres. Je dis à craindre parce que je ne sais plus si mon malaise est souffrance ou crainte de la souffrance, ou encore crainte d'une plus grande souffrance. Ceci dit, n'oublions jamais nos joies et nos moments de vraie vie.
Merci pour cette réponse lumineuse.
RépondreSupprimergrrrrr é e é e é ele é e é e e t e u é e é e grrrrrrrr
RépondreSupprimerje pense que l'on reste dans la douleur( inconsciemment) pour ne pas oublier, pour rester "vigilant" a d'autres agressions sur nous même voir nos enfants puisque nous sommes devenus parents.Le mental est tenace.
RépondreSupprimerOn a mal sans le savoir parce que pour dépasser l'horreur il nous a fallut nous couper tout simplement de ce corps devenu souffrance...il ne fallait plus le ressentir.
Mais quand le cumul d'émotions est trop grand pour lui ( le corps), car il a une mémoire bien plus puissante que le mental, il exprime son mal être de la façon qu'il peut/veut pour nous exprimer un travail a faire sur nous même ( corps/esprit) Travail de nettoyage de tous ces stigmates.
Car parler c'est bien cela libère le mental, mais le corps n'est pas véritablement libéré lui, puisque nous nous sommes coupés de lui un jour.
Parler c'est bien, mais ressasser non, alors à un moment , il faut arrêter.
Car oui, je pense que nous souffrons aussi parce que nous disons que nous souffrons car comme les deux corps/esprits sont tout de même liés d'une certaine manière malgré notre "coupure""déconnexion" et surtout lorsque nous émettons des pensées négatives....C'est comme un cercle vicieux.
La seule chose que j'ai trouvé pour soulager mes mots et surtout mes maux physiques a été de me reconnecter avec moi. Ressentir a nouveau ce corps douloureux pleinement, avec amour et sans jugements.
J'ai commencé a m'initier à la méditation après mon périple, cela n'a pas été facile, il y a eu des moments très durs, mes douleurs ont émergées avec plus de violences et de déterminations. J'ai eu de grosses résistances et j'ai été souvent découragée, mais je n'ai pas lâchée le morceau.
Petit à petit mon mental s'est apaisé, même si mon corps lui continuait à hurler ses souffrances. J'étais moins dans la redondances de toutes ses pensées négatives et bon sang quel bien cela fait !
Aujourd'hui je ne suis plus dans le farfouillages de mon passé, de tout ce négatif. Je ne sais pas tout et je ne cherche plus a savoir parce que je n'y pense tout simplement pas. Jusqu'à pas longtemps seul mon corps criant me renvoyait par moments de fatigue les échos du nuage noir qui était quand même plus loin de moi.
La peur à laissé la place à la confiance. Le vide mental que ma procuré la méditation a chassé les pensées néfastes.
J'ai continué mon travail de méditation en le renforçant avec un travail énergétique et depuis peu, c'est mon corps qui s'apaise....Je crois même qu'il n'a plus grand chose à dire.
Il a mis du temps et je le comprends, à vider son sac remplis de miasmes, mais il l'a vidé, pour laisser la place à la vie. A la libre circulation de cette énergie vie, comme il doit en être ainsi.
Aujourd'hui je me sens plus vivante que jamais et j'ai un rapport nouveau avec mon corps. Nous ne sommes plus des étrangers ou un mystère l'un pour l'autre. Nous sommes un tout.
Je suis contente aujourd'hui de pouvoir écrire cela.Quel soulagement. Je souris si tu savais. Je souris car je sais que si j'y suis arrivée, tu y arriveras aussi à te laver de tout ça. A faire le vide de tout cela pour laisser place à la vie et ainsi la laisser circuler librement.
J'espère que mon témoignage fera écho en Toi, si tu es prêts.
Si tu veux me contacter, je serais là.
Je t'embrasse bien fort.
Mes voeux de guérisons pour Toi Philippe.
Nath.
Bonjour,
SupprimerMon message va peut être vous sembler déplacée mais je suis étudiante en master de documentaire de création et travaille sur les victimes de violences. J'ai choisi justement de parler plus spécifiquement de la mémoire corporelle. Interroger ce corps en souffrance par rapport au mental, qui parfois anesthésie les émotions et n'entend pas.
Il me semble important de lutter contre ces violences en levant le tabou et en rompant le silence. C'est ce que j'aimerais faire avec ce travail, pour que ceux qui ne connaissent pas puissent entendre et comprendre ce que ressentent et vivent les personnes qui ont été victimes.
Je laisse mon adresse mail à ceux qui voudraient témoigner ou en discuter, sachant que l'anonymat est tout à fait possible dans ce travail et qu'il s'agit uniquement d'enregistrer la voix, sans image : documentairesonore04@gmail.com
Merci et bravo à tous pour ce courage.
Tous mes voeux de guérison et de bien être.
Mathilde
Bonjour!
RépondreSupprimerJe vis au canada et Cela fait 8 mois maintenant que ça n'allait plus bien avec mon mari car je souffrais d'une maladie qui m'empêchait d'évoluer dans la vie et cette maladie nous faisais dépenser , 7 ans de mariage avec mon mari, du jour au lendemain comme par envoûtement mon mari demande le divorce. Sur internet je passais du temps à faire mes recherches pour me distraire donc il est arrivé un jour j'ai fait la connaissance d'un Voyant. Grâce a ce Voyant mes frères et soeurs, Mon mari est revenu du jour au lendemain exactement comme par enchantement, mon mari n'a rien compris depuis jusqu'à ce jour, il existe vraiment des choses dans la vie que nous ne pouvons jamais comprendre si on a pas essayé, j'ai repris mon travail et tout est rentré dans l'ordre. Il est un Spécialiste du retour rapide de l'être aimé. Si vous voulez vous faire aimer ou si votre ami vous a quitté ce Voyant peux le faire revenir dans 3 jours . Il va courir derrière vous . amour durable, problème d'enfant , chance au jeux, fidélité , maladie inconnue, même les cas désespérés. Pas de fausses promesses , travail efficace et rapide.100% de réussite garanti. Ne restez pas dans l'angoisse, pas de problème sans solution. Il est réputé pour trouver une solution à tous vos problème qui vous empêchent de dormir, même les cas désespérés
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