J’ai aimé un songe, un sable mouvant.
J’ai aimé un rêve. Ai-je aimé ? Ou bien me suis-je accroché à mon bourreau pour quémander un peu de pitié ?
Je me suis abaissé, je me suis humilié. Je me suis donné, je me suis laissé. Volontairement, puisque je n’avais pas le choix.
Je me suis sali, je me suis vieilli, puis je me suis terni, et j’ai pourri. J’ai crié ton nom, mais tu étais partie. Je t’ai appelée, mais déjà tu n’écoutais plus. Ainsi va la vie, ainsi grandissent les enfants.
Je n’ai plus appelé, je me suis tu. De mains en mains, de nuits en nuits, de jours en jours, j’ai vécu.
Enfant du désert, fils de la lune et d’une bouteille, j’ai grandi entre les mégots et les doigts sales.
Ma vie est un rêve que je traverse tranquille. Mon cœur est là-bas, resté sur la berge. Je ne sens plus sa souffrance. Ma vie n’est pas le rêve que je rêvais.
Je n’appelle plus, je ne crie le nom de personne. Mes proches sont à des années lumière. Ainsi va la vie, ainsi grandissent les adultes.
Un bâillement au loin, le chien qui s’ennuie de voir toujours la même lune. Et j’attends le mot fin.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire