"L'insomnie est faite de la conscience que cela ne finira jamais, c'est-à-dire qu'il n'y a plus aucum moyen de se retirer de la vigilance à laquelle on est tenu. Vigilance sans aucun but. Au moment où on y est rivé, on a perdu toute notion de son point de départ ou de son point d'arrivée. Le présent soudé au passé, est tout entier héritage de ce passé; il ne renouvelle rien. C'est toujours le même présent ou le même passé qui dure. Un souvenir - ce serait déjà une libération à l'égard de ce passé... Cet exister n'est pas un en-soi, lequel est déjà la paix; et il est précisément absence de tout soi, un sans-soi."
"La conscience est le pouvoir de dormir."
"C'est un grand paradoxe: un être libre n'est déjà plus libre parce qu'il est responsable de lui-même."
"La solitude n'est pas tragique parce qu'elle est privation de l'autre, mais parce qu'elle est enfermée dans la captivité de son identité, parce qu'elle est matière. Briser l'enchaînement de la matière, c'est briser le définitif de l'hypostase. C'est être dans le temps. La solitude est une absence de temps."
vendredi 18 décembre 2009
lundi 14 décembre 2009
Avenir
Un jour il faudra bien mourir, et lorsque le jour viendra, je serai là. J'attendrai comme on attend un accomplissement, la réalisation d'une prédiction trop souvent repoussée, sans raison valable.
J'aurais fait des choses dans ma vie, des choses dont je suis fier, des choses dont je suis heureux, mais aussi des choses qui auraient bien pu ne pas être: je n'aurais rien fait d'essentiel et peut-être aurait-il été plus simple de ne pas exister du tout.
Le jour de ma mort, je veux être là. Ne faire souffrir personne, ou le moins possible pour mes enfants, mais ne plus souffrir moi-même, ne plus exister, ne plus avoir peur, ne plus à avoir à montrer du courage même lorsque je n'en ai pas envie, lorsque je ne peux pas. Juste mourir.
J'aurais fait des choses dans ma vie, des choses dont je suis fier, des choses dont je suis heureux, mais aussi des choses qui auraient bien pu ne pas être: je n'aurais rien fait d'essentiel et peut-être aurait-il été plus simple de ne pas exister du tout.
Le jour de ma mort, je veux être là. Ne faire souffrir personne, ou le moins possible pour mes enfants, mais ne plus souffrir moi-même, ne plus exister, ne plus avoir peur, ne plus à avoir à montrer du courage même lorsque je n'en ai pas envie, lorsque je ne peux pas. Juste mourir.
Inscription à :
Articles (Atom)