tag:blogger.com,1999:blog-17687294977829013632024-02-08T12:25:39.165-08:00PhilippeFormé à la philosophie,
victime d'inceste,
assoiffé d'indépendance,
père de famillephilippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.comBlogger150125tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-25608131370423428802015-02-28T16:01:00.000-08:002015-02-28T16:01:40.370-08:00Je ne suis pas CharlieJuste un petit mot de ras-le-bol en des temps de lavage de cerveau collectif. Je ne suis ni Charlie, ni personne d'autres. Je n'ai jamais aimé ce journal et ne l'aimerais pas. Je le trouve insultant, faussement libertaire, le genre de pensée libertaire autorisée par l'esprit hautement conformiste à la française,<br />
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Ceci dit, cela n'autorise personne à tirer comme bon lui semble sur qui que ce soit, et je n'ai que de la pitié pour les pauvres imbéciles qui ont abattu d'autres êtres humains.<br />
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Pour autant, je ne me résout pas à rejoindre les fanfares officielles qui font des héros de personnes dont certaines auraient peut-être elles-mêmes refusé de tels hommages.<br />
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Tant que ce pays n'aura pas résolu son problème de racisme, ou ne l'aura au moins pas reconnu comme tel, du racisme crasse et ignorant, il n'y aura rien à en tirer.<br />
<br />Donc je répète, je ne suis pas Charlie.philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-75715319934456746832012-12-05T15:02:00.000-08:002012-12-05T15:02:20.867-08:00Steve Reich - Different Trains<a href="http://www.youtube.com/watch?v=pZRBfRXJyak">http://www.youtube.com/watch?v=pZRBfRXJyak</a>philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-55801290627334383142012-12-05T15:00:00.001-08:002012-12-05T15:00:27.746-08:00Haine et incompréhensionhttp://pluzz.francetv.fr/videos/allo_rufo_,73268899.html<br />
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Nous ne sommes rien....philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-10176543512043677102012-11-30T02:39:00.000-08:002012-11-30T02:39:35.397-08:00QuestionsParfois je pense. Souvent je pense. Et ma question est : qu'est-ce qui fait si mal dans le fait d'être violé ou d'avoir été violé. Est-ce que ce n'est pas pire d'être battu ? Peut-être est-ce que je me pose cette question parce que je suis un homme et que l'élément souffrance physique est plus important pour les femmes ? Mais est-ce vrai ? Je ne me souviens plus. Je ne me souviens pas de la douleur. Peut-être est-ce que, dans mon expérience, il était préférable de se plier et de devenir sexuellement actif à 5 ans plutôt que de se voir frappé, tué, dépecé, démantelé ? Peut-être ai-je ainsi réussi à fuir la violence ?<br />
<br />
Finalement, qu'est-ce que souffrir ? Qu'est-ce qui fait mal ? Je comprends la douleur physique, mais la douleur du viol ? Je ne suis plus sûr, je ne sais pas. Est-ce qu'il y a seulement douleur ?<br />
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Et puis, une fois que c'est fini, qu'on a vieilli, pourquoi cette douleur devrait-elle rester ? Est-ce qu'on peut avoir mal sans le savoir ?<br />
<br />
Est-ce qu'on ne souffre pas parce qu'on dit qu'on souffre ?<br />
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Je ne sais pas, je n'ai jamais su. J'ai toujours vécu à proximité de malades mentaux, toute ma jeunesse.<br />
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Qu'est-ce que "savoir" veut dire dans ce cadre ?<br />
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"La seule chose que je sache, c'est que je ne sais rien".<br />
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Mais aussi, est-ce que je "sens", est-ce que je "ressens", la douleur ? Tant de questions.philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-42713424947552553762012-11-10T08:47:00.002-08:002012-11-10T08:48:22.302-08:00 Le film "Outreau l'autre vérité": sixième étape du travail sur la démystification d'Outreau<a href="http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-christine-gryson/080112/le-film-outreau-lautre-verite-sixieme-etape-du-travail-sur-l">http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-christine-gryson/080112/le-film-outreau-lautre-verite-sixieme-etape-du-travail-sur-l</a>philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-90754737127261279132012-10-26T00:17:00.003-07:002012-10-26T00:17:29.456-07:0026 octobre 1440. Pédophile sodomite, tueur en série, Gilles de Rais danse enfin au bout d'une corde. <strong>Après avoir vaillamment combattu les Anglais avec Jeanne d'Arc, le jeune baron culbute, torture et tue les jeunes garçons par centaines. </strong><br />
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Juste avant d'être pendu, Gilles de Rais s'agenouille dans l'herbe, face à la foule venue le voir danser au bout d'une corde. Lui, le monstre accusé officiellement d'avoir massacré et abusé de plus de 140 enfants. Et probablement beaucoup plus. Les mains jointes, il lève la tête vers le ciel : "Ô Dieu, je vous demande pardon. Ne me punissez pas selon mes péchés, mais selon votre indulgence infinie." Pratique, un Dieu qui pardonne tout... Puis, s'adressant à tous ces hommes et femmes qui l'observent silencieusement, il poursuit d'une voix ferme : "Je suis votre frère à tous et je suis chrétien. Je vous demande, même à ceux dont j'ai tué naguère les enfants innocents, de prier pour moi, au nom de la Passion de Notre-Seigneur, de me pardonner de bon coeur, comme vous entendez vous-même obtenir le pardon de Dieu." Il n'est pas gonflé, le baron ! C'est Lakshmi Mittal demandant pardon aux ouvriers d'Arcelor de les avoir foutus dehors. Le plus incroyable, c'est que ses prières sont entendues par la foule qui se met à prier pour le pardon de son âme. Rasséréné, Gilles de Rais se relève pour offrir son pauvre corps au bourreau. Celui-ci, qui est pressé de rentrer chez lui pour regarder Master Chef, le pend aussitôt avant de laisser le cadavre choir dans le bûcher pour un rapide aller-retour dans les flammes comme s'il poêlait un steak tartare. Normalement, la sentence prévoyait une cuisson jusqu'aux cendres, mais le condamné a bénéficié d'un aménagement de peine pour que sa famille puisse l'enterrer. Une grâce dont ses deux complices, Henriet et Poitou, pendus dans la foulée, ne bénéficient pas.<br />Que dire de Gilles de Rais, sinon qu'il commença par être un combattant héroïque aux côtés de Jeanne d'Arc ? Sa bravoure lui vaut même de porter la Sainte Ampoule lors du sacre de Charles VII à Reims, le 17 juillet 1429. Pour le remercier, le roi l'autorise même à faire figurer une guirlande de fleurs de lis d'or sur ses armoiries. Et à l'occasion de la cérémonie, Charles VII souligne ses "hauts et recommandables services, les grands périls et dangers auxquels il s'est exposé, comme la prise du Lude et autres beaux faits, la levée du siège devant la ville d'Orléans...". Ce n'est qu'après son retour de guerre en novembre 1432, six mois après la mort de Jeanne, que Gilles entame sa reconversion. De tueur d'Anglais, il devient tueur et violeur de jeunes garçons. Pour un militaire, la reconversion dans la vie civile est toujours un gros souci. La mort concomitante de son grand-père Jean de Craon, qui était le seul capable de maîtriser ses accès de fureur meurtrière, n'est probablement pas étrangère à ce qui va suivre.<br />
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Viol, torture, décapitation<br />
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Dès 1432, de jeunes garçons commencent à disparaître dans les villages autour du château fort de Champtocé-sur-Loire, où Gilles s'est installé. C'est un fils de Jean Meudon (12 ans), un autre de Jeanne Bonneau (8 ans), Jeannot Roussin (9 ans)... La liste est longue, trop longue. Le baron dispose de plusieurs rabatteurs, dont les fameux Henriet et Poitou. Avec ces mômes, Gilles de Rais laisse libre cours à ses plus bas instincts, incapable de les réfréner. Des détails ! Des détails ! Nous ne sommes pas chez Jean-Marc Morandini ! Disons que messire de Rais préfère les petits garçons au "vase naturel" des filles. Il les viole, les torture, les décapite, jouissant de leur souffrance. Il se pâme devant les mignonnes têtes coupées dont la beauté décuple son excitation. "Quand, dans la grande cheminée, Gilles regarde les restes de l'enfant, dans un lit de flammes, devenir peu à peu des cendres, avec l'horrible grésillement de la chair qui brûle, il sent en lui gronder le rire et le plaisir d'avoir trouvé, dans le paroxysme et la terreur, l'orgueil d'avoir fait ce que peut-être avant lui nul autre n'avait osé", écrit Michel Bataille.<br />
Quand il en a fini avec l'acte meurtrier, son excitation retombe complètement, sa folie s'évapore. Le remords s'empare de lui, il implore Dieu de lui pardonner. Il finance une chorale d'église, mais il ne peut s'empêcher d'en débaucher certains membres. Le 8 mai 1435, il fait représenter à Orléans Le mystère du siège d'Orléans et, pour 100 000 écus d'or, dit-on, fait ériger une chapelle. Son mode de vie dispendieux l'amène à brader ses nombreux domaines. Sa famille s'inquiète, en appelle à Charles VII qui lui interdit de poursuivre la vente de ses terres françaises. Simultanément, sa consommation de jeunes garçons se poursuit. Dès 1437, un certain Henriet Griart excelle dans le rôle de rabatteur. En octobre de cette année-là, par crainte de devoir vendre son château de Machecoul, de Rais le fait nettoyer des "ossements de 40 enfants ou environ", lit-on dans son acte d'accusation. Quand il récupère son château de Champtocé par la force après l'avoir vendu, là encore il fait nettoyer les "culs de basse-fosse". Les restes d'une quarantaine d'enfants sont transportés jusqu'à Machecoul, où ils sont jetés dans le feu. Les disparitions d'enfants se poursuivent dans la région. Gilles de Rais s'en fait même remettre dans son hôtel de la Suze, à Nantes, pour égayer ses soirées si tristes depuis que Jean-Marc Ayrault est parti à Paris. <br />
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Sacrilège<br />
Les finances de notre pédophile donnent toujours des signes de faiblesse. Aussi accueille-t-il avec joie, en 1439, un jeune alchimiste florentin nommé Prelati, qui affirme pouvoir l'initier à son art en seulement trois mois. Formidable, l'or servira à éponger ses dettes. Ensemble, ils implorent les démons. "Je vous en conjure, Baron, Satan, Bélial, Belzébuth, par le Père, le Fils et le Saint-Esprit, par la Vierge Marie et tous les Saints, d'apparaître ici en personne pour parler avec nous et pour faire notre volonté..." Ah, si c'était si facile, Marine Le Pen aurait déjà la majorité à l'Assemblée nationale... Gilles et son initiateur ont beau répéter le rituel qu'ils ont lu dans La sorcellerie pour les Nuls, rien n'y fait. Le diable reste en enfer.<br />
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Entre deux cours d'alchimie, Gilles n'en continue pas moins ses petits meurtres entre sodomites. Pourtant, il va bientôt se mettre dans le pétrin, non pas à cause de ses pratiques sexuelles atypiques, mais pour sacrilège. Tout commence par la vente de son château de Saint-Étienne-de-Mer-Morte à Geoffroy Le Ferron, un proche du duc de Bretagne. Comme il a trouvé un meilleur acheteur, il décide de reprendre son bien par la force. Le jour de la Pentecôte, il se présente à Saint-Étienne-de-Mer-Morte à la tête d'une troupe armée. Comme on lui dit que Jean Le Ferron, qui gère le château pour le compte de son frère Geoffroy, célèbre la messe dans l'église du village, Gilles pénètre dans l'édifice. Il interrompt la cérémonie, s'empare de Jean qu'il traîne dehors, le menace de lui fendre la tête s'il ne lui ouvre pas les portes du château. Forcément, il obtient gain de cause et jette Jean Le Ferron dans une oubliette. Gilles de Rais se croit tout permis. Il va le payer très cher. Car ce qu'il vient de faire, interrompre la messe, est sacrilège et peut valoir l'excommunication. Furieux du sort de ses vassaux, le duc de Bretagne diligente une enquête secrète confiée à l'évêque de Nantes, Jean de Malestroit. Lequel enquête avec d'autant plus d'entrain qu'il y a toutes ces rumeurs de disparition d'enfants dans le sillage de Gilles de Rais. <br />
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L'atroce confession<br />
Le 29 juillet 1440, l'évêque de Nantes rend au duc ses conclusions. Elles sont catastrophiques pour Gilles, qui est accusé d'avoir abusé de nombreux enfants avant de les avoir tués. Le duc de Bretagne n'hésite pas. Avec l'accord de Charles VII, il fait arrêter le compagnon de Jeanne d'Arc, à Machecoul, le 19 septembre. Le 8 octobre, Gilles comparaît en audience solennelle devant le tribunal ecclésiastique présidé par l'évêque Jean de Malestroit. Comme il reste un seigneur très puissant, protégé du roi de France, il faut y aller sur la pointe des pieds. Aussi, le procureur Guillaume Chapeillon, retors comme pas deux, laisse croire à l'accusé que le procès qui lui est fait ne concerne que la banale affaire du château de Saint-Étienne-de-Mer-Morte, de façon à ce qu'il ne récuse ni les juges ni le tribunal. Malgré son avocat, maître Vergès, Gilles tombe dans le piège. Il accepte le procès, mais il comprend vite sa douleur quand l'acte d'accusation lui est lu. Tout y est évoqué : meurtres, alchimie, sorcellerie, pédophilie... Le nombre de petites victimes est estimé à 140. Finalement, il ne s'en tire pas trop mal dans la mesure où ce nombre est particulièrement sous-estimé : certains ont évoqué le chiffre de 800 enfants ! <br />
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Gilles veut récuser le tribunal. Trop tard. Il explose de colère contre les clercs membres du tribunal. C'est aussi efficace qu'une écolo au gouvernement pour arrêter le programme nucléaire. Alors, il se mure dans le silence. Furibard, l'évêque de Nantes le menace d'excommunication avant de lever la séance. L'excommunication, c'est ce que Gilles craint le plus. Car alors plus de salut possible pour son âme. Il serait condamné à l'enfer pour l'éternité. Il s'effondre. Disparu la morgue, il joue sur le pardon. Le 15, il accepte la compétence de ses juges. Les 16 et 17 octobre, ses complices, ses rabatteurs, se mettent à table. Le 20, Gilles retourne devant ses juges qui attendent la confession de ses crimes. Il se fait tirer l'oreille, on le menace de torture. Il finit par confesser "Pour mon ardeur et délectation de luxure charnelle, plusieurs enfants, en grand nombre, duquel nombre je ne suis certain, je pris et fis prendre, lesquels je tuai et fis tuer, avec lesquels le vice et péché de sodomie je commettais sur le ventre desdits enfants, tant avant qu'après leur mort et aussi durant leur mort, émettais damnablement la semence spermatique, auxquels enfants quelquefois moi-même, et autrefois d'autres, notamment par les dessus nommés Gilles de Sillé, le Seigneur Roger de Briqueville, Chevalier, Henriet et Poitou, Rossignol, Petit Robin, j'infligeais divers genres et manières de tourments, comme séparation du chef et du corps avec dagues et couteaux, d'autres avec un bâton leur frappant sur la tête violemment, d'autres les suspendant par une perche ou crochet en ma chambre avec des cordes et les étranglant, et quand ils languissaient, commettais avec eux le vice sodomique en la manière susdite, lesquels enfants morts je baisais, et ceux qui avaient les plus belles têtes et les plus beaux membres, cruellement les regardais et faisais regarder, et me délectais, et que très souvent, quand lesdits enfants mouraient, m'asseyais sur leur ventre et prenais plaisir à les voir ainsi mourir, et de ce riais avec lesdits Corillaud, Henriet, et après faisais brûler et convertir en poussière leurs cadavres par lesdits Corillaud et Henriet."<br />
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Épouvante<br />
Épouvante des juges qui recueillent cette confession. Ils sont au bord du malaise devant tant d'horreurs. Tout en égrenant ses crimes, Gilles pleure à chaudes larmes, implore la miséricorde de Dieu. Le 22 octobre, le tribunal exige qu'il répète sa confession en public. Cette fois, il se présente en gueux, vêtu d'un habit en drap rouge grossier. Disparu, le grand seigneur. Il se sait condamné par les hommes, aussi joue-t-il sa dernière carte pour gagner en appel devant Dieu en personne. Gilles détaille de nouveau ses crimes insoutenables devant ces hommes, dont certains sont les parents des petits disparus. La confession est tellement monstrueuse que le public est assommé. Pas un bruit, pas un soupir, pas une injure ne s'élèvent. On entend le diable voler. Le président du tribunal recouvre le christ accroché sur le mur derrière lui avec son manteau d'hermine, pour qu'il n'entende pas de telles horreurs. Le monstre ose terminer sa confession en adjurant les parents de se montrer sévères avec leurs enfants pour qu'ils ne suivent pas son triste exemple. "Jamais Dieu ne me pardonnera si vous-même n'intercédez pas pour moi !" Incroyable, la foule, qui devrait vouloir l'écharper, tombe à genoux pour accéder à la demande du pire tueur en série que l'humanité ait porté. Ils prient tous pour que le Seigneur sauve le pécheur.<br />
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Le 23 octobre, Henriet et Poitou sont condamnés à être pendus puis brûlés. Le 25 octobre, même tarif pour Gilles de Rais, qui est déclaré par le tribunal ecclésiastique hérétique, apostat, invocateur de démons, sodomite et sacrilège. C'est le tribunal civil qui prononce dans la foulée sa condamnation à mort. Le 26 octobre 1440, Gilles de Rais est tiré de sa prison de Nantes pour être conduit sur le lieu de son supplice, la prairie de l'île de Biesse, suivi de la foule en procession. Il demande à être exécuté le premier pour donner l'exemple à ses deux complices. Faveur accordée.<br />
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<a href="http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/26-octobre-1440-pedophile-sodomite-tueur-en-serie-gilles-de-rais-danse-enfin-au-bout-d-une-corde-26-10-2012-1521211_494.php">http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/26-octobre-1440-pedophile-sodomite-tueur-en-serie-gilles-de-rais-danse-enfin-au-bout-d-une-corde-26-10-2012-1521211_494.php</a><br />
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philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-54475947160184345122012-10-21T06:24:00.000-07:002012-10-21T06:37:12.963-07:00Different trains - Steve Reich"The war is over...<br />
Are you sure?"<br />
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<a href="http://www.youtube.com/watch?v=HUWalsKk_RA">http://www.youtube.com/watch?v=HUWalsKk_RA</a> philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-90995590423140645522012-07-27T03:58:00.001-07:002012-07-27T03:58:19.590-07:00NATIONS UNIES<span class="a" style="left: 804px; top: 2940px; word-spacing: -1px;">Rapport présenté par Juan Miguel Petit, Rapporteur spécial sur la vente d’enfants,</span><span class="a" style="left: 1089px; top: 3045px; word-spacing: -1px;">la prostitution des enfants et la pornographie impliquant des enfants</span><br />
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<a href="http://www.scribd.com/doc/76268755/Rapport-OnU-Juan-Manuel-Petit-2004">http://www.scribd.com/doc/76268755/Rapport-OnU-Juan-Manuel-Petit-2004</a>philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-71175034689438674062012-06-09T04:38:00.004-07:002012-06-09T04:38:51.783-07:00Davantage de cas de maltraitance d'enfants en 2011<strong>Violences— En 2011, les hôpitaux pédiatriques suisses ont recensé 1180 cas de maltraitance d'enfants. Cela représente une hausse de 28% par rapport à l'année précédente, a indiqué vendredi la Société suisse de pédiatrie.</strong><br />
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Cette augmentation s'explique notamment par une plus grande discipline dans l'annonce des cas par les cliniques pédiatriques. <br />
L'année passée, 18 des 27 hôpitaux concernés ont envoyé leurs données en vue d'une évaluation au groupe d'experts pour la protection des enfants des cliniques pédiatriques. <br />
En 2010, seules 15 cliniques avaient transmis leurs données. Cette statistique est établie pour la troisième fois sous cette forme. «Mais plusieurs cliniques ont aussi eu nettement plus de cas à signaler que l'année précédente», écrit le groupe d'experts.<br />
Les situations les plus fréquentes qui ont conduit à des hospitalisations sont des cas de mauvais traitements corporels (347) ou de manque de soins corporels (335).<br />
<u>Les plus jeunes touchés</u><br />
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Les hôpitaux ont aussi diagnostiqué 291 cas d'abus sexuels et 202 cas de maltraitance psychique. Le syndrome de Münchhausen par procuration a été détecté à cinq reprises.<br />
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Il s’agit par exemple de cas où une mère simule une maladie ou un traumatisme de son enfant pour attirer l’attention ou la compassion. Cette forme de mauvais traitement peut aller jusqu’à entraîner la mort de l’enfant. La majorité des cas concernent les enfants les plus jeunes: 250 ont touché des enfants de moins d’une année, alors que 602 enfants entre 0 et 6 ans ont été maltraités. Contrairement à l’année précédente, davantage de garçons (54%) que de filles ont été victimes de mauvais traitements. <br />
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Cette proportion est en revanche très différente pour les cas d’abus sexuels, où les victimes sont à 73% des filles. <br />
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<u>Parenté dangereuse</u> <br />
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Pour les enfants, ce sont les membres de la famille qui se montrent les plus dangereux. Dans 916 cas (77,6%) l’auteur des mauvais traitement est issu de ce cercle. Dans 12,7% des cas, il s’agit de connaissances. <br />
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Seuls 9,5% des actes sont commis par des inconnus. Les auteurs recensés par les hôpitaux étaient dans 542 cas des hommes et dans 335 cas des femmes. En outre, pas moins de 219 cas impliquent au moins une personne de chaque sexe, le plus souvent les parents, précise la statistique. <br />
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Dans 10% des cas, les enfants ont été victimes d’autres enfants. <br />
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<u>Conséquences </u><br />
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Les abus constatés n’ont pas forcément toujours des conséquences. Dans la moitié des cas, des mesures de mises sous tutelle ont été prises. Dans un cas sur six, l’auteur a été dénoncé à la police. <br />
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Cette statistique a été établie pour la troisième fois d’affilée sous cette forme. Comme les cliniques qui n’ont pas transmis de données sont principalement les plus petites, cette statistique recense «une grande partie» des cas d’abus, écrit le groupe d’experts en charge de la protection des enfants. <br />
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<br />philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-83344927911478393642012-04-27T15:27:00.002-07:002012-04-27T15:28:56.776-07:00Un dictionnaire des victimes de pédophilie ?Et pourquoi pas, créer un dictionnaire des victimes pour refléter leurs perceptions de soi, des autres, du monde.... ????philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-2824196821778088902012-04-15T01:27:00.000-07:002012-04-15T01:28:21.174-07:00Pédophiles belgesUn lien que je donne à titre de curiosité...philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-88871672175876608972012-04-13T14:28:00.000-07:002012-04-13T14:29:34.831-07:00La prostitutionQuelques faits qui méritent d'être rappelés...philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-83495499309410112012012-03-12T19:30:00.000-07:002012-03-12T19:31:05.445-07:00Une vie en abrégéUne vie en abrégé <br />0 an: Naissance<br />1 an: ???<br />2 ans: ???<br />3 ans: ???<br />4 ans: ???<br />5 ans: ???<br />6 ans: Table d'école, plumier, bibliothèque du fond de classe, ampoules anti-dépresseur<br />7 ans: ???<br />8 ans: ???<br />9 ans: Crise de nerfs (colonie de vacances) ??? Dictées au tableau, premier de la classe ???<br />10 ans: Premier de la classe, petits de la cour de récré, C et S<br />11 ans: Collège ?????<br />12 ans: ????<br />13 ans: Cours de français, le cancre ? Patricia ?<br />14 ans: ????<br />15 ans: Maman ? Fini le cancre. Taudis. Couscous. Vin.<br />16 ans: Lycée. ???? Veines coupées, aspirine, noyage, cime des arbres, cime des pylônes, courir nu dans la neige, mourir pour dormir, rire et souffrir, noir de l'âme, je suis noir.<br />17 ans: Bon élève, rupture, sang, souffrance, silence, fugue, viol<br />18 ans: Retour de fugue, caravane du légionnaire, sexe au milieu des autres, oduer d'alcool, séparation, libération, foyer, premier de la classe<br />19 ans: Bac, fac, étude, fuite en avant<br />20 ans: Fac, souffrance, exposés philosophiques noyés dans le vin et le sang, lettre écrite dans le sang, piion<br />21 ans: Alccol et sang, silence et souffrance, Jésus<br />22 ans: Illusion d'amour, quasi noyade, Allemagne, vivre dans la rue et travailler en usine, fausse libération. Boire, boire, boire; et fumer<br />23 ans: Retour d'Allemagne, dette, crier de désespoir, crier, mourir, mourir, crier; 1/2 litre de rhum vidé en 5 minutes chronométrées<br />24 ans: Service civil: autre fuite, voyages à l'étranger, boire, dette épongée<br />25 ans: L'amour, mais boire, boire<br />26: ans: L'amour, mais boire, boire; Italie, hantise de la déchéance, bronchite chronique grave, travail épisodique<br />27 ans: Angleterre, fuite en avant, travail épisodique<br />28 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique<br />29 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique<br />30 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique<br />31 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique, mort de ma mère (?), une année d'amnésie<br />32 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique<br />33 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique<br />34 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique<br />35 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique<br />36 ans: Angleterre, étude, démon de l'alcool, amour, travail épisodique<br />37 ans: Naissance de notre aîné, travail établi, "richesse", retour en Italie<br />38 ans: Retour en Angleterre, travail, incertitude, rechutes<br />39 ans: Travail, incertitudes<br />40 ans: Retour en France, naissance du deuxième, incertitudes, travail<br />41 ans: Travail, incertitudes<br />42 ans: Travail, incertitudes, angoisses<br />43 ans: Naissance du troisième, explosion, voyage à l'hôpital, anti-dépresseurs, psychiâtre, puis suivi inceste - Travail<br />44 ans: Contact retrouvé avec C et S (surtout C): au-delà de l'inceste, les autres - Travail<br />45 ans: Angoisse, souffrance, suivi psy, incertitudes, travail<br />46 ans: Angoisse, souffrance, suivi psy, incertitudes, travail<br />47 ans: Angoisse, souffrance, incertitudes, travail, mais l'équilibre change peu à peu<br />48 ans: Souffrance, lutte, travail, le pied devient plus ferme, mais le passé reste. Rien n'est encore conquis, la braise continue de brûler sous la cendre et il est toujours possible d'y jeter de l'huile. Rien n'est gagné, mais jamais je n'ai été aussi fort.<br /><br />Voilà à quoi se réduit une vie: la souffrance a toujours été là: peut-on vivre sans cela quand on est à ce point habitué ? Est-ce que vivre une existence de lutte n'est pas un subterfuge pour continuer en fait une vie de souffrance ? Je ne sais pas, mais je ne veux pas rester là où je suis. Mais le dragon dort sous la cendre, d'un sommeil léger. Le danger est présent.philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-30436629275161774092012-02-29T16:33:00.000-08:002012-02-29T16:34:28.925-08:00Hommes victimes de viol: campagne choc pour les Six NationsL'association Survivors UK lance une grande campagne de sensibilisation invitant les hommes victimes de viol à parler à l'occasion du tournoi des Six Nations. C'est la première campagne de cette envergure dans ce pays. En France, le viol des hommes reste un tabou et il n'existe aucune association leur venant spécifiquement en aide.<br />C'est une campagne de pub comme les britanniques en ont le secret. Frappante et sans détour, placardée grand format dans les rues de Londres. Elle a fait son apparition dans le métro la semaine dernière, pour coïncider avec le début du tournoi de rugby des Six nations. <br /><br />Les supporters n'ont pas pu l'ignorer, affichée sur deux panneaux géants à Clapham Junction et sur un immense écran publicitaire à Waterloo station - deux passages obligés vers le stade de Twickenham où se jouent les matchs à domicile de l'équipe anglaise de rugby. L'image qui devait particulièrement retenir leur attention représente un ballon de rugby percé d'un clou, au dessus duquel on peut lire: <br /><br />« Les vrais hommes se font violer... et en parler demande une vraie force. »<br /><br />Clichés et préjugés <br /><br />Avec cette campagne, l’association Survivors UK, qui vient en aide aux hommes victimes d’agressions sexuelles a choisi de s’attaquer à deux tabous: celui du viol et celui de l’homosexualité. Car les hommes abusés sexuellement ne le sont presque jamais par des femmes, mais bien par des hommes - hétérosexuels dans leur grande majorité. <br /><br />“La question de l'homosexualité est centrale quand on parle du viol des hommes” pour Michael May, responsable de la petite structure associative. “Les hommes sont censés être forts et capables de se défendre par leurs propres moyens. Lorsqu’ils sont victimes d'un viol, ils se sentent humiliés et ont peur d’être "pris pour des homosexuels". C’est aussi pour ça que les victimes masculines parlent moins.” <br /><br />En visant particulièrement les fans de rugby et en jouant sur des mécanismes homophobes, l’association n’a pas hésité à user d'un cliché contestable pour appuyer sa critique de certains préjugés. Michael May revendique même ce parti pris, qui n'a rien de paradoxal à ses yeux: <br /><br />« On voulait une campagne sans détours, et l'image virile du rugby correspondait bien à notre volonté de combattre les présupposés sur l’identité des hommes victimes de viol. Un joueur de rugby de 90 kg peut se faire violer, comme un banquier ou un chef de gang.” <br /><br />Michael May insiste: il est faux de penser que les homosexuels sont plus victimes d’abus que les hétérosexuels. Même s’il est vrai que débarrassés des clichés hétéro-normés, ceux-ci hésitent moins à porter plainte. <br /><br />Un phénomène difficile à quantifier <br /><br />Cette campagne fait suite à une étude récente de la Metropolitan police - la police londonienne - qui révèle qu'à Londres, un homme est victime d'une agression sexuelle toutes les heures en moyenne. Par ailleurs, seules 11 % des victimes finissent par déposer une plainte, selon le gouvernement britannique. Michael May estime donc qu’il y aurait eu 8 500 hommes victimes d'agressions sexuelles à Londres entre 2009 et 2010 - loin des 945 plaintes enregistrées par la police sur cette même période. <br /><br />Difficile pourtant de se faire une idée précise du nombre réel d’agressions, car si le phénomène est fréquent, il est généralement tu. Or, les témoignages constituent l’unique source dont disposent les chercheurs pour évaluer la proportion de personnes ayant été victimes d’agressions sexuelles au cours de leur vie. <br /><br />Dans une étude sur les violences sexuelles en France, publiée en 2008, les chercheurs Michel Bozon et Nathalie Bajos (également auteurs de Contexte de la sexualité en France) indiquent pour leur part que 16% des femmes et 5 % des hommes déclarent avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie. Pour la très grande majorité des hommes, lorsqu’ils étaient enfants ou adolescents. <br /><br />Pas d’écoute spécifique en France <br /><br />Une seule certitude: les hommes ont beaucoup plus de mal que les femmes à aborder la question. Selon la même étude, seuls 0,6% des hommes portent plainte, contre 4% des femmes. Cette disparité est accentuée par “le manque d’information, qui s’accompagne d’une absence de mobilisation sociale sur ce thème en France”, selon Michel Bozon. <br /><br />Et les faits parlent d’eux-même: alors qu’en Grande Bretagne, on dénombre cinq associations qui prennent spécifiquement en charge les hommes ayant été victimes d’abus sexuels, en France, il n’en existe aucune. <br /><br />Pourtant, “c’est quand il y a des structures de soutien adaptées et légitimes que des catégories se révèlent”, ainsi que le souligne une responsable du Collectif féministe contre le viol (CFCV), la principale association d’aide aux victimes d’abus sexuels en France. Depuis 1986, ses bénévoles reçoivent chaque année de nombreux témoignages d’hommes. “Ceux-ci représentent de 10 à 15% des appels”, indique-t-on à l’association. <br /><br />Beaucoup de ces victimes ont été redirigées vers cette ligne après s’être adressé à des associations de lutte contre l’homophobie ou d’information sur le Sida. La responsable interrogée salue l’initiative britannique, avec mesure:<br /><br />“Ça fait des années que nous pensons que les hommes devraient s’organiser sur le sujet. Nous, nous sommes un collectif de femmes qui viennent en aide aux femmes. C’est un énorme travail, et nous ne pouvons pas traiter spécifiquement les témoignages masculins.” <br /><br />Elle poursuit avec une pointe d’ironie lasse dans la voix : “Mais il faut relativiser les choses: les femmes victimes de viols sont tellement plus nombreuses ! Et là aussi, on n’en est qu’au tout début de la prise de conscience. ” <br /><br />Liza Fabbianphilippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-37757704416572785692012-02-09T16:24:00.000-08:002012-02-09T16:25:20.515-08:00Prostitution à Madagascar50% des prostituées sont mineures <br /><br />Durant la présentation des résultats de l'étude sur la prostitution des mineures hier au Motel Anosy, le Groupe développement Madagascar a démontré que plus de 50% des prostituées de la ville d'Antananarivo sont des jeunes filles âgées de moins de 18 ans. Il y a une loi qui dicte les sanctions pénales liées à l'exploitation sexuelle des mineures mais cela n'empêche pas le phénomène de prendre de l'ampleur durant ces quelques dernières années. 56% d'entre elles résident dans les zones défavorisées, les bas-quartiers de la ville d'Antananarivo et débutent à l'âge de 12 ans.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />Actuellement, l'offre dépasse largement la demande à cause de divers facteurs socio-économiques que les jeunes filles traversent quotidiennement. Les jeunes filles malgaches sont plus vulnérables face à cette situation car suite aux difficultés économiques, le faible niveau d'éducation ainsi que les violences morales et physiques portées sur elles, les filles décident de se lancer dans l'exercice du plus vieux métier du monde. Les jeunes pratiquantes sont les plus souvent tentées sous l'influence de leurs pairs et des travailleuses de sexe (TDS) elles-mêmes. Selon les données collectées par ce groupe, plus de 50% des TDS sont des mineures et 56% viennent des familles défavorisées résidant aux alentours d'Antananarivo. <br /><br />Les données présentées par le Groupe développement Madagascar ne concernent que la ville d'Antananarivo mais ce phénomène, favorisé par le tourisme sexuel, est très présent dans les régions côtières de la Grande île. En effet, les chargés de programme au sein de l'ONG effectueront des études plus poussées sur l'ampleur de cette situation dans les villes à vocation touristique comme Nosy-Be et Mahajanga. <br /><br />Les belles de nuit sont souvent amochées <br /><br />La lutte contre le travail des enfants et les violences sur les femmes et les enfants est souvent mise en exergue dans les projets de nombreux organismes sociaux. Or le domaine de la prostitution regroupe les deux faits à la fois. La violence est à la fois cause et conséquence de l'exercice de ce métier. L'agressivité des clients engendre des dommages corporels et psychologiques chez les victimes. Les blessures qui leurs sont infligées engendrent une auto-marginalisation des mineures. 35% des prostituées ont été déjà victimes d'agressions commises par leurs clients dont 24,5% des violences morales, 18% des agressions physiques et sexuelles, 15% victimes de violences verbales et psychologiques et 4,4% des violences liées à l'alcoolisme. Notons que plus de 90% des clients sont en état d'ivresse. En ce qui concerne les violences sexuelles, beaucoup de ces prostituées ont été déjà victimes de viol collectif. Les études de cet ONG ont montré que 35% des prostituées ne sont pas à l'abri des violences intrafamiliales et encore moins à l'abri des violences de certains clients même s'il y a des lois qui régissent la protection des femmes et des enfants. D'après les données présentées par Honoré Rafalimaro, knowledge manager du Groupe développement Madagascar, 47% des jeunes TDS exercent le métier à cause de problèmes financiers et 16% s'y sont lancées sous l'influence de leurs pairs. 67% des hommes qui fréquentent les jeunes mineures sont des clients habituels, et seuls 31% des clients restent des clients fixes pour les plus âgées. L'étude de la clientèle a montré que 65% des clients affirment les mineures quand ils doutent de leur âge.philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-45506152329324392542012-01-11T14:56:00.000-08:002012-01-11T15:15:29.212-08:00Les traumatismes dans l'enfance modifient un gène lié à la réponse au stressLes traumatismes dans l'enfance peuvent altérer la façon dont le cerveau réagit au stress, suggère une étude canadienne publiée dans la revue Nature Neuroscience. <br /><br />L'analyse des tissus cérébraux d'adultes qui se sont suicidés a montré des changements génétiques chez les personnes ayant souffert d'abus à un âge précoce. Ces changements affectent la production d'un récepteur impliqué dans la réponse au stress. Cette étude suggère que les expériences de l'enfance, alors que le cerveau se développe, peuvent avoir un impact à long terme sur la façon dont une personne répond aux situations stressantes.<br /><br />Des recherches précédentes ont déjà montré que les traumatismes sont associés, plus tard dans la vie, à des réactions plus fortes aux situations stressantes. <br /><br />Douglas Gustavo Turecki, Michael Meaney et leurs collègues de l'Université McGill (Montréal, Canada) ont étudié le gène (NR3C1) contrôlant le récepteur des glucocorticoïdes (qui jouent un rôle dans la régulation du stress) chez 12 hommes victimes de suicide avec des antécédents d'abus dans l'enfance, 12 hommes victimes de suicide sans antécédents d'abus et 12 hommes qui ne s'étaient pas suicidés. <br /><br />Ils ont observé des marques chimiques qui réduisaient l'activité du gène chez ceux qui avaient subi de l'abus et découvert que cette activité réduite était liée à un nombre réduit de récepteurs. <br /><br />Les interactions entre l'environnement (l'expérience) et l'ADN (les gènes) (1) jouent ainsi un rôle important dans la capacité de résistance au stress. Cette modification de l'activité génétique peut amener une personne à être dans un état constant de stress disposant à la dépression, l'anxiété et possiblement même au suicide. <br /><br />Les chercheurs croient que ces changements biochimiques peuvent aussi survenir en réponse à des traumatismes plus tard dans la vie. Il est également possible, considèrent-ils, que ces changements puissent être réversibles. <br /><br />(1) L'influence de l'environnement (ou de l'expérience) dans le fonctionnement (ou "l'expression") des gènes est dite "épigénétique". <br /><br />Psychomédia avec source:<br />Science Dailyphilippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-60758542316941159772012-01-11T14:54:00.000-08:002012-01-11T14:55:20.345-08:00Fureur en Grèce : la pédophilie classée comme handicapDes groupes de personnes handicapées grecques ont exprimé leur colère lundi suite à une décision du gouvernement d’étendre la liste des catégories d’invalidité reconnus par l’Etat, afin d’inclure la pédophilie, l’exhibitionnisme et la cleptomanie.<br /><br />La Confédération nationale des personnes handicapées a nommé cette action d’«incompréhensible» et a précisé que les pédophiles auraient désormais une aide au handicap plus élevée que certaines personnes qui ont reçu des greffes d’organes.<br /><br />Le ministère du Travail a déclaré que l’élargissement des catégories – qui comprend maintenant les pyromanes, les joueurs compulsifs, les fétichistes et sadomasochistes – a été effectué à des fins d’évaluation médicale et utilisé comme une jauge d’octroi d’aide financière.<br /><br />Mais Yannis Vardakastanis, responsable du CNDP, qui est aveugle, a averti que cette nouvelle liste pourrait créer de nouvelles difficultés pour les handicapés Grecs qui font déjà face à des réductions des prestations dues à la crise financière.<br /><br />«Ce qui arrive est incompréhensible. Il doit y avoir une grosse erreur. Le ministère doit avoir une politique différente sur le handicap,»a dit à l’Associated Press. «La liste contient des changements majeurs des quotients d’invalidité, ce qui pourrait supprimer les avantages de beaucoup d’handicapés. « <br /><br />La nouvelle liste applique un taux d’invalidité de 35% aux pyromanes et aux pédophiles, comparativement à 80% pour des greffés du coeur.<br /><br />«Ce n’est vraiment pas sérieux d’accorder un taux de 20-30% d’invalidité aux voyeurs, et de 10% pour les diabétiques, qui ont des injections d’insuline quatre ou cinq fois par jour,» a déclaré Vardakastanis. [Associated Press]<br /><br />source : ekathimeriniphilippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-73110381127959390572011-12-12T03:58:00.000-08:002011-12-12T04:00:09.823-08:00OutreauOutreau : certains pédophiles acquittés ont du mauvais sang à se faire avec le second témoignage à sa majorité d’un enfant victime de leurs sévices, Dimitri Delay <br /><br />09 décembre 2011 <br /><br />Au moins 11 adultes, et pas seulement les 4 condamnés d’Outreau – ses parents Myriam Badaoui-Thierry Delay ainsi que le couple David Delplanque-Aurélie Grenon -, ont violé à Outreau Dimitri Delay, cet enfant désormais majeur, ainsi qu’il vient de me l’affirmer hier à Boulogne-sur-Mer. <br /><br />En mai dernier, Chérif (ex-Kevin) Delay, son aîné également devenu majeur, avait lui-même cité sans les nommer 9 adultes auteurs de sévices sexuels contre lui.<br /><br />Le scandale d’Outreau est ainsi en train de rebondir avec une succession de révélations accablantes pour des prédateurs acquittés, mais positives pour les enfants violés, dont la parole était niée depuis le procès en appel de 2005.<br /><br />Dimitri Delay, l’un des 12 enfants – dont Chérif – reconnus victimes de sévices sexuels à Outreau, porte le fer dans une plaie jamais cicatrisée pour ces mineurs sodomisés par des adultes, puis malmenés et traités de menteurs aux Assises par les avocats de la défense.<br /><br />Le pendule de la justice revient peu à peu en arrière, après les monstruosités commises contre les enfants durant les procès d’Outreau (à Saint-Omer puis à Paris en appel).<br />C’est ainsi que Chérif Delay n’a écopé d’aucune peine de prison hier devant le tribunal de Boulogne-sur-Mer, malgré ses menaces de mort répétées sur Facebook contre le couple Lavier, acquitté à Outreau.<br /><br />Les deux frères martyrs se sont retrouvés lors de ce procès, six ans après le verdict d’Outreau qui avait acquitté 13 adultes accusés, et aboli la parole des enfants au profit des prédateurs, a posteriori dans toute la France. <br /><br />Franck et Sandrine Lavier, ni leur avocat Frank Berton, n’ont daigné se présenter à l’audience pour le jugement de Chérif Delay. Et pour cause : ces deux ex-accusés d’Outreau, acquittés puis grassement indemnisés pour leur détention provisoire (240.000 euros par personne en moyenne), vont comparaître devant ce même tribunal de Boulogne le 26 janvier prochain pour une nouvelle présumée corruption de mineurs.<br /><br />Les vidéos récupérées par la police dans leur ordinateur lors de leur garde à vue de mars dernier, suite à la fuite de deux de leurs enfants victimes de violences et désormais placés dans un foyer, les montrent nus mimant l’acte sexuel devant des mineurs.<br /><br />Ceux des autres acquittés que citent Dimitri et Chérif sont à la merci d’autres mineurs devenus adultes, ou en passe de l’être, s’ils profèrent le même constat. Même si un nouveau procès contre des acquittés ne peut avoir lieu à partir de ces révélations, selon la loi, il pourrait être déclenché si l’un des enfants violés mais non convoqué aux Assises venait à porter plainte à sa majorité.<br /><br />Or, selon mes informations, ils sont au moins deux, ces mineurs sodomisés, à avoir été écartés des procès Outreau pour un retard dans l’acheminement de leurs dossiers par les magistrats responsables.<br /><br />A suivre !philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-73644497161925113772011-11-29T13:42:00.000-08:002011-11-29T13:51:07.218-08:00Les vrais prédateurs sexuelsJean-Pierre Rosenczveig est président du Tribunal pour enfants de Bobigny. Auteur de nombreux ouvrages sur les droits de l’enfant et blogueur, il revient sur la définition des prédateurs sexuels – tels que définis par les associations de lutte contre la pédophilie sur Internet – et les modifications qu’Internet a apporté au cours de ces dernières années.<br /><br />Comment définir la pédophilie ?<br /><br />Je revendique une formule qui exprime tout pour moi : les enfants ont droit à l’amour mais pas à ce qu’on leur fasse. On a le droit d’avoir de l’affection pour un gamin ou une gamine, mais il y a des limites posées non seulement par la morale et l’éthique personnelle mais surtout par le code pénal. Ce dernier pose une série d’interdits notamment en ce qui concerne les relations entre enfant et adulte et qui sanctionne les faits. Les circonstances sont aggravées lorsque la victime est très jeune et lorsque l’auteur est en position d’autorité sur l’enfant.<br /><br />La pédophilie est à la fois un fait criminel et un fait sociologique. Au cours de certaines périodes de l’histoire ou dans certaines cultures, le fait n’existerait pas, ce qui est largement contesté. Mais globalement, le sens de l’histoire est d’admettre qu’il puisse y avoir des relations sexuelles entre individus pour des raisons non reproductibles et pour des raisons de plaisir. Pour autant ces relations sexuelles sont effectivement à considérer avec des interdits : ceux de protection pour éviter que certains n’abusent de leur force à l’égard d’autres plus faibles. Dans la pédophilie c’est le plus fort contre plus faible que lui. Certains plus fragiles ne pouvant pas manifester leur opposition. Après jurisprudence, le législateur est venu reconnaître cette position de faiblesse ou de déséquilibre entre deux êtres humains : enfant/adulte.<br /><br /><br /><br />La définition même de l’enfant évolue aussi ?<br /><br />Au sens général du terme, l’enfant est une personne de moins de 18 ans et l’enfant de moins de quinze ans est plus spécialement protégé. Mais d’une manière générale, ce concept d’enfant est en train de s’estomper au profit d’une approche plus globale de la personne vulnérable. L’âge et la vulnérabilité ne se cumulent pas sur le plan juridique mais ces critères vont entrer en ligne de compte. Le fait d’être un enfant de moins de quinze ans pose déjà une présomption de faiblesse. De façon purement subjective, dans la période historique que nous sommes en train de vivre, je pense qu’avec le degré de civilisation qu’est le nôtre, nous prenons plus en compte le respect de l’autre, en particulier de l’enfant. Nous sommes dans une période où il y a moins de maltraitance physique. Ce qui n’a plus rien à voir avec le 17ème siècle en Europe. La vie ne vaut plus la même chose.<br /><br />Dans ces affaires-là, il n’y a pas d’équilibre de discernement entre ce qui est bien et ce qui est mal de la part de l’adulte ? Comment se définissent-ils ?<br /><br />Il y a effectivement un certains nombre de personnes qui sont portées vers des enfants dans leurs relations affectives et sexuelles et qu’ils peuvent plus ou moins entretenir. Mais la relation amoureuse et plus la relation sexuelle doit être consentie des deux côtés. Or, pour qu’elle soit consentie, il faut qu’elle soit équilibrée. Ce qui n’est pas le cas entre un homme de 35 ans et une jeune fille de 14 ou 15 ans. Et même s’il n’y a pas de lien familial ou d’autorité, les histoires sont différentes, la structuration et l’expérience de la vie aussi. La jeune fille de 14 ans découvre la sexualité alors que l’adulte non. Il n’y a plus de négociation à avoir avec une jeune fille qu’on peut embobiner à travers le père qu’elle recherche, une personne qui projetterait une image, ou qui aurait du pouvoir. Celui qui tient ce discours a de l’autorité sur elle. Une jeune fille ou un enfant ne peut pas imaginer que l’adulte qui vient vers lui soit quelqu’un qui lui veuille du mal. Dans une relation normale, personne ne cherche à faire du mal à l’un ou à l’autre. Dans la relation pédophile, l’adulte pour se dédouaner va soutenir, et ce sera toujours son “mot”, qu’il a été séduit par l’enfant. En d’autres termes, il va reprocher à l’enfant d’avoir développé un art de la séduction et dans son esprit il y a bien une victime et un coupable. Sauf qu’il va essayer de se défausser de sa responsabilité de coupable en se désignant comme victime.<br /><br />“l’adulte lui est présenté comme étant quelqu’un qui n’est pas dangereux”<br />Il va toujours prendre un temps pour la séduction, sinon c’est une agression “simple” ou un viol. Je ne connais pas un pédophile qui n’ait pas fait de travail d’approche, sous forme de séduction, pour faire tomber les quelques résistances qui pourraient exister et surtout pour faire fonctionner le dispositifs d’appétence. Mais un pédophile inscrit son comportement dans la relation, dans le temps. Et Internet ou pas, il va utiliser des subterfuges. Petit à petit en levant son masque il aura crée un tel climat de confiance que la jeune personne en face de lui, même si le masque est tombé ne tirera rien d’autre de son aveu que le constat qu’il est vieux et pas elle.<br /><br />C’est la plus grande différence : la présence de protection et le respect de l’un et de l’autre. On est limité par soi même et par les limites de l’autre, les barrières existent. Mais dans la relation entre un enfant et un adulte, le réseau de protection n’existe pas, l’enfant peut trouver que la situation est naturelle et d’autant plus quand l’adulte lui est présenté comme étant quelqu’un qui n’est pas dangereux et qui ne va pas lui faire de mal. Le pédophile arrive avec des chocolats !<br /><br /><br /><br />Pourquoi les statistiques sur le sujet ne sont pas forcément fiables et quasi-absentes concernant les agressions suite à de mauvaises rencontres sur Internet ?<br /><br />Au niveau des statistiques, Sébastian Roché, chercheur en sociologie à Grenoble, démontre qu’on ne connaît qu’un fait de délinquance sur cinq. Un fait est connu quand quatre autres se sont déroulés, à l’image du premier. Dans certains domaines, le taux de non connaissance est plus faible qu’ailleurs. En imaginant celui sur les violences et les abus sur enfants, on les repère plus facilement que les infractions fiscales ou les détournements. Les victimes sont des victimes physiques et autour des enfants il y a tout un système de dépistage, qui doit permettre de réduire au minimum le taux de non visibilité. Aujourd’hui on a réussi à libérer la parole. Mais a-t-on plus de chances de voir un enfant dire qu’il a été victime de violences sexuelles ou que par delà sa parole, on va réussir à le démontrer à travers son comportement ses écrits ou son silence ? Je vois souvent le terme d’“ambiance pédophile” dans des rapports sur une famille. Il y a une ambiance pédophile, des choses qui relèvent de la pédophilie mais il n’y a rien, aucun fait. À l’heure actuelle, il y a une augmentation des faits connus mais personne ne peut affirmer qu’il s’agit d’une augmentation des faits commis.<br /><br />On peut connaître les variations de cas connus. C’est ce que je fais dans le cadre de mon travail. Et sur 30 ans, nous avons pu contribuer à ouvrir les yeux de ceux qui ne savaient pas entendre et comprendre. Est-ce qu’on peut en déduire une augmentation du nombre d’affaires sexuelles dans les juridictions, ça veut dire qu’il y a une augmentation par dix ou par cent des violences sexuelles imposée aux enfants? Non, ça veut dire qu’on peut multiplier par X le nombre d’affaires connues et qui donnent matière à une poursuite. Il y a toujours X faits de pédophilie par an, simplement à un moment donné, on pouvait en voir dix et aujourd’hui on en voit 25. Mais peut-être il y en a plus que cent …<br /><br />N’est-il pas alarmiste de dire qu’Internet permet d’augmenter ce genre de pratiques ?<br /><br />En tout cas Internet ou la pédophilie par Internet ne doit pas différer de ce qu’il s’est toujours passé dans ce domaine là. Simplement les nouvelles techniques viennent à la fois faciliter les choses, ouvrir de nouvelles voies. Mais comme par le passé ! On sait tous qu’avant on parlait plus d’hommes qui pouvaient aller dans les jardins publics et qui s’exhibaient, voire qui cherchaient …. Est-ce que fondamentalement, les attitudes et les mécanismes, les ressorts, sont différents d’aujourd’hui ?<br /><br />“Sur les cent personnes avec qui votre enfant discute sur Internet, il n’y peut-être aucun pédophile !”<br />Il faut aussi savoir être réaliste, on peut développer la thèse du “plus on en parle et plus on accentue le phénomène” , mais …. En étant un peu les pieds sur terre, vous vous méfiez des vieux messieurs dans les parcs qui pouvaient agresser votre enfant. La solution pour éviter ce genre de situation était de quitter le parc ou de ne jamais laisser votre enfant seul. Vous aviez la capacité de mettre en oeuvre une protection autour de votre enfant. Aujourd’hui, vous tournez le dos, vous êtes dans la cuisine et votre enfant dans sa chambre discute avec plusieurs contacts que vous pouvez ne pas connaître. Vous pensez votre enfant en sécurité mais peut-être pas … Après sur les cent personnes qu’il connaît ou avec qui il discute, il n’y peut-être aucun pédophile !<br /><br />Quel est le vrai rôle d’Internet dans ce cas ?<br /><br />Il y a 35 ans il n’y avait pas internet, et c’est vrai que les nouvelles technologies facilitent le “travail”, l’approche qu’un certain nombre de gens développent en direction des populations les plus fragiles. Mais sans le nier, il n’y a pas non plus à paniquer. Quand j’avais moins de 25 ans, on nous a appris à savoir lire le journal et à maîtriser l’accès à l’information. Plus que jamais cette démarche d’apprendre à maîtriser les instruments s’impose et il faut apprendre aux enfants à connaître l’offre de services qu’est internet. C’est un instrument extra-ordinaire de culture et de distribution du savoir, de l’accès au savoir. Nous verrons très bien demain la ligne de clivage entre ceux qui ont accès à internet et ceux qui n’ont pas accès à internet. Avant ça, comme tout instrument, il faut savoir s’en servir ! Avec un simple crayon noir on peut écrire un document diffamatoire, déborder d’injures comme écrire un chef d’oeuvre. Et avec un Mont Blanc on peut écrire quelque chose de totalement stupide. Donc ce n'est pas l’instrument qui est en cause, c’est la maîtrise de l’instrument.philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-46517274001231624672011-10-01T08:18:00.000-07:002011-10-01T08:20:00.747-07:00Syndrome d’Aliénation Parentale : la fin du mythe(Adaptation française par Martin Dufresne et Hélène Palma)<br /><br />Un projet de loi est actuellement à l’étude au Texas ; le SAP risque fort d’être définitivement écarté des tribunaux familiaux parce qu’il ne repose sur aucune base scientifique.<br /><br />Projet de loi n° 1903, Assemblée législative du Texas, déposé en mars 2003 afin d’interdire toute référence au prétendu " syndrome d’aliénation parentale " (SAP)<br /><br /><br />Éléments de présentation<br /><br /> Les témoignages à caractère scientifique peuvent avoir une importance considérable devant les tribunaux, à condition toutefois d’être pertinents et crédibles, sans quoi ils peuvent devenir gravement préjudiciables ; l’usage du "SAP", ou "syndrome d’aliénation parentale", dans les tribunaux familiaux en a fait la preuve. <br /> Le SAP est présenté comme un diagnostic psychiatrique : en tant que tel, il devrait donc s’appuyer sur de solides fondements scientifiques afin d’être crédible.<br /><br />Dans l’affaire Daubert v. Merrell<br />Dow Pharmaceuticals (509 U.S. 579, 1993), la Cour suprême des États-Unis a créé le test Daubert pour déterminer la crédibilité et l’acceptabilité d’une évaluation présentée comme scientifique.<br /><br />D’après le test de Daubert, tout élément de preuve présenté comme scientifique doit satisfaire aux critères suivants :<br /><br />1) La théorie ou technique utilisée est-elle testable ? A-t-elle fait l’objet de tests ?<br />2) La théorie ou technique a-t-elle été soumise à la critique de pairs et publiée après examen d’un comité de lecture composé de pairs ?<br />3) Dans le cas de techniques scientifiques, quel est le taux d’erreur potentiel ou avéré ? Y a-t-il des critères contrôlant la mise en œuvre de la technique ?<br />4) La technique est-elle reconnue dans l’ensemble de la communauté scientifique ? (Id.)<br /><br /><br />La Cour suprême du Texas a adopté le test Daubert dans l’affaire Du Pont de Nemours v. Robinson (923 SW 2d 549, 556, Tex. 1995), en statuant que le témoignage d’un expert devait être pertinent aux questions en cause et devait reposer sur des bases crédibles.<br /><br /> De manière similaire, l’arrêt TEX. R. EVID. 702 prescrit que le point de vue d’un expert ne doit être accepté que si "des connaissances scientifiques, techniques ou autrement spécialisées aident le juge des faits à comprendre la preuve ou de déterminer un fait en litige…"<br /><br /> Le SAP ne se conforme ni aux critères définis par le test Daubert ni à ceux du test Robinson. Loin d’aider les juges à comprendre les éléments de preuve, il les empêche au contraire de le faire. Le SAP n’a pas fait l’objet de tests scientifiques. Il n’a pas été soumis à une évaluation par des pairs et il n’est pas reconnu par la communauté des psychiatres et des psychologues.<br /><br /> Le SAP est essentiellement la création d’un seul homme, le docteur Richard Gardner, un pédopsychiatre qui a "découvert" le syndrome aux environs de 1985. Gardner considère comme fausses la vaste majorité des accusations d’inceste portées contre des parents dans un contexte de divorce et de litige de garde d’enfants. Il pense que ces accusations sont formulées à cause d’un conditionnement de l’enfant, organisé par l’un des parents contre l’autre.<br /><br />Gardner défend des points de vue tout à fait inhabituels, que partagent peu de psychiatres et de psychologues spécialistes de l’enfance et de la famille. Ainsi, le Dr Gardner s’est dit d’avis qu’une mère devrait punir son enfant s’il se plaint d’agressions et qu’une mère qui défend la parole de son enfant devrait être jetée en prison.<br /><br /> Dans une prétendue affaire de SAP qui a fait les manchettes aux USA, le docteur Gardner a soutenu qu’un père accusé d’agression devait obtenir la garde de ses deux fils, sous prétexte que sa femme dressait les enfants contre lui. Au cours de la procédure judiciaire relative à la garde des enfants, le père a surgi sur le parking du lieu de travail de son épouse et l’a abattue de 13 balles d’une arme semi-automatique. Au procès pour meurtre de cet homme, le docteur Gardner, témoignant en défense, a fait appel à sa théorie du SAP pour affirmer :<br /><br />"Je crois que… c’est dans le contexte d’une escalade de frustration et de furie réprimée [contre la mère qui dressait les enfants contre lui], que cet homme est devenu gravement psychotique et a assassiné sa femme" (Cheri L. Wood, note et commentaire, The Parental Alienation Syndrome : a dangerous aura of reliability, 27 Loy. L. A. L. Rev. 1367, 1383 ; 1994).<br /><br /> Richard Gardner a inventé la notion de SAP mais a en général évité de la soumettre à la critique de ses pairs en publiant ses ouvrages à compte d’auteur à sa propre maison d’édition, Creative Therapeutics, et en publiant des articles dans des revues dépourvues de comité de lecture spécialisé. Ainsi que l’a fait remarquer un tribunal de l’État de New York en refusant d’admettre en preuve un témoignage de Richard Gardner au sujet du SAP, "Gardner a écrit approximativement 43 livres mais, à l’exception d’un seul, tous ceux qui ont été publiés et commercialisés depuis 1978 l’ont été par sa propre maison d’édition, Creative Therapeutics". (People v. Fortin, 184 Misc. 2d 10, 11 NY Co. Ct. 2000).<br /><br /> Richard Gardner a également publié ses articles dans une revue peu connue appelée Issues in Child Abuse Accusations. Loin de comprendre un comité de lecture de spécialistes, cette revue est publiée à partir du bureau de Ralph Underwager et Hollida Wakefield. Ralph Underwager a acquis une certaine notoriété en affirmant à un journaliste néerlandais : "Les pédophiles doivent acquérir une attitude plus positive ; ils doivent revendiquer la pédophilie comme mode d’expression acceptable de la volonté divine d’amour et d’unité entre tous les êtres humains".<br /><br /> Le SAP n’est pas reconnu dans la quatrième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), ni dans aucune des versions précédentes. Les psychologues pour enfants et les pédopsychiatres s’appuient invariablement sur ce manuel dans leur pratique clinique. Le DSM-IV n’inclut dans ses pages que les désordres mentaux confirmés par l’évaluation scrupuleuse de spécialistes, ce que l’American Pyschiatric Association justifie comme suit en préface : "La crédibilité et l’utilité du manuel DSM-IV nécessitent qu’il privilégie des objectifs cliniques, de recherche et d’éducation et qu’il repose sur de solides bases empiriques". (American Psychiatric Association, DSM-IV, 4e édition, 1994). Gardner n’a jamais demandé à ce que le SAP soit répertorié dans le manuel DSM, malgré qu’il ait créé ce syndrome en 1985.<br /><br /> Le SAP s’appuie sur une logique circulaire, ce qui compromet radicalement sa crédibilité comme outil scientifique de diagnostic. En effet, on fait appel au SAP pour tenter de démontrer qu’une agression n’a pas eu lieu ; mais cet argument prend pour acquis ce qu’il prétend démontrer, à savoir la fausseté des énoncés de l’enfant. Même logique circulaire dans la prétention de Gardner que les accusations d’agressions formulées dans un contexte de litige de garde d’enfants sont fausses dans la grande majorité des cas ; l’un des principaux critères utilisés par Gardner pour déterminer la fausseté d’une accusation est précisément qu’elle soit soulevée au moment d’une procédure contestée de garde d’enfants. De plus, comme Gardner prend pour acquis que l’enfant n’a pas réellement été molesté, le SAP ne rend compte que des comportements de la mère et de l’enfant. Cette théorie n’arrive pas à reconnaître que, si l’enfant a été agressé, son animosité à l’égard de son père, ainsi que les tentatives de sa mère pour empêcher les visites, sont non seulement justifiées mais prévisibles.<br /><br /> Le SAP est de plus en plus soulevé en défense lors des procès pour agression parentale. Une étude portant sur les causes portées devant les tribunaux américains de chaque État au cours des cinq dernières années ne révèle aucun jugement où l’on ait évalué cette théorie au Texas. Cependant il apparaît que, dans d’autres juridictions, des tribunaux ont refusé d’admettre en preuve des arguments basés sur le SAP, parce que ce syndrome n’est pas reconnu par l’ensemble de la communauté scientifique compétente et qu’il n’est pas crédible. Par exemple, une instance de la Cour d’Appel de Floride a exprimé des préoccupations quant à la crédibilité du SAP (In the Interest of T.M.W., 553 So. 2d 260, Fla. 1st DCA 1989). La Cour a déclaré :<br /><br />"Aucun élément n’a été apporté dans l’ordonnance ou au dossier qui indique une reconnaissance professionnelle généralisée du SAP comme instrument de diagnostic. Dans un contexte similaire (mais sans relation directe) au traité précité de Gardner, dont l’objet est les viols sur enfants, nous notons les avertissements d’autres commentateurs contemporains [qui indiquent] l’importance vitale d’éviter la confusion qu’engendre toute référence à des ’syndromes’… Pour l’instant, les spécialistes ne conviennent pas de l’existence d’un syndrome psychologique qui permettrait de détecter les agressions sur des enfants…" Id., pp. 262-263.<br /><br /> Cependant, malgré la volonté de certains tribunaux de soumettre le SAP aux mêmes critères que ceux requis pour tout soi-disant témoignage expert, de trop nombreux tribunaux continuent de s’appuyer sur le SAP, explicitement ou implicitement. Dans de nombreux dossiers, le manque d’information du juge ou du procureur en matière de SAP et l’absence de soutien juridique pour la mère entraînent l’admission en preuve du SAP sans véritables objections. On voit également certains tribunaux, qui récusent le recours au SAP comme tel, accepter néanmoins que des "experts" et des avocats se servent de la méthode inappropriée du SAP pour formuler des recommandations et des déterminations de garde qui reposent sur la notion d’"aliénation" que tend à imposer la théorie circulaire et peu crédible du SAP.<br /><br /><br />Source : Fiche d’information préparée par Eileen King sous le titre Talking Points Regarding House Bill 1903. Adaptation française : Martin Dufresne et Hélène Palma.<br /><br />Mise en ligne sur Sisyphe le 15 mars 2003philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-78419172121804580542011-09-25T01:28:00.000-07:002011-09-25T01:43:23.898-07:00Les abus de la mémoire (Tzvetan Todorov)"...la mémoire ne s'oppose nullement à l'oubli. Les deux termes qui forment contraste sont l'<em>effacement</em> (l'oubli) et la <em>conservation</em> ; la mémoire est, toujours et nécessairement, une interaction des deux. La restitution intégrale du passé est une chose bien sûr impossible (mais qu'un Borges a imaginé dans son histoire de <em>Funes el memorioso</em>), et, par ailleurs, effrayante ; la mémoire, elle, est forcément une sélection." (p. 14)<br /><br />"L'individu qui ne parvient pas à accomplir ce qu'on appelle le travail de deuil, qui ne réussit pas à admettre la réalité de sa perte, à s'arracher au choc douloureux qu'il a subi, qui continue de vivre son passé au lieu de l'intégrer dans le présent, qui est dominé par le souvenir sans pouvoir le domestiquer (et c'est, à des degrés divers, le cas de tous ceux qui ont vécu dans les camps de la mort), cet individu est évidemment à plaindre et à secourir : il se condamne involontairement lui-même à la détresse sans issue, à la folie." (pp. 32-33)<br /><br />Mémoire littérale par opposition à mémoire exemplaire: la première est tournée sur soi, sur la singularité et l'incomparabilité du vécu, la seconde est tournée vers l'action, l'autre, la comparaison avec d'autres faits et situations.philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-80012546438779669442011-07-31T08:55:00.001-07:002011-07-31T10:23:45.318-07:00Oui, MonsieurOui, Monsieur.<br /><br />Oui, Monsieur, tête baissée, yeux baissés, pantalons baissés.<br /><br />Oui Monsieur, tout ce que vous voudrez, puisque je n'ai pas le choix.<br /><br />Oui, Monsieur, je ne vous regarde pas : par humilité, c'est ce que vous imposez; pour cacher ma haine, aussi, mais le voyez-vous ?<br /><br />Oui, Monsieur, les yeux baissés, en serrant les dents.<br /><br />Oui, Messieurs, Oui, Mesdames, vos seigneuries. Prenez ce que vos mains peuvent prendre, ce que vos bouches peuvent toucher. Le reste est à moi.<br /><br />Oui, Monsieur le Colonel, sur la table. Aux ordres !philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-51255378909365836312011-06-30T01:40:00.001-07:002011-06-30T02:13:00.358-07:00Une tête voleQuelle impression cela fait-il d'embrasser la bouche d'une tête séparée de son corps: froid, rigide, impression de gonflement, sec. Pourquoi est-ce que ce type d'idée me vient. Est-ce que je suis délirant ? Tête lavée d'une enfant aux cheveux noirs, lisses. Je déteste ces images. Est-ce une allégorie ? Est-ce un mensonge d'un cerveau dérangé, le mien ? Est-ce un faux souvenir ? Est-ce un souvenir rejeté mais qui tournerait en rond parce qu'impossible à effacer, tellement la charge émotive fut forte ? ESt-ce un peu de tout ça ?<br /><br />Cela pose tant de questions, aussi, quant au fonctionnement de fonctions vitales comme la mémoire et le processus même de mémorisation. Y a-t-il des processus de "démémorisation", d'effacement de la mémoire ? Tout ce qu'enregistre la mémoire est-il vrai ? Y a-t-il une seule forme de mémoire, ou plusieurs ?<br /><br />Est-ce que la mémoire, c'est la capacité à se rappeler, ce qui impliquerait nécessairement la conscience ? Où est-ce qu'il y a d'autres formes de mémoire, sans tomber dans le piège de la "mémoire de l'eau" ? Mémoire émotionnelle du système hypothalamique (Damasio, Watts, et autres), mémoire comme expérience inscrite dans la constitution historique du système nerveux (Elderman), mémoire comme contribuant à la constitution des fonctions cognitives et des processus cognitifs, mémoire inconsciente qui serait une sorte de négatif de l'être-conscient, tout ce qui serait en creux de l'être, le non-dit substantiellement collé au dit et auquel on peut arriver par inférences. Tout cela n'est-il pas lié, comme différents aspects d'une réalité à la fois complexe et simple ?<br /><br />Bien entendu, mais tout cela est aussi source d'une grande confusion avec une place énorme laissée tant aux abus qu'au déni. Ma tête pensante ne sait plus que penser de cette tête coupée et doute de ceux qui pensent cette image comme un vestige d'une réalité passée, fussent-ils psychologues avérés et expérimentés, et de ceux qui pensent que tout n'est que foutaise et que les viols d'enfants n'existent pas.<br /><br />Ce que je cherche entre ces deux extrêmes, c'est moi: je ne veux pas croire en ce que les autres disent ou pensent, je veux savoir où j'en suis moi-même. J'ai du mal à croire en l'autre: ce que l'autre dit de moi est perçu comme une opinion intéressée, mais interessante, voire révélatrice, et comme le morceau d'un grand puzzle, mais pas comme quelque chose à quoi donner foi. Je ne crois en personne, je ne crois personne. Je n'ai de confiance absolue en personne, qu'une confiance limitée - et sans nécessairement mettre en doute la bonne foi de l'autre.<br /><br />Une tête vole, puis roule sous un jet d'eau. Une tête sans vie qui laisse la mienne pleine d'interrogations. Jeu macabre - mais est-ce un jeu, sinon dans le sens d'un "jeu d'esprit", une sorte de décalage entre un "jeu d'images" et un autre, sans savoir comment réconcilier les deux - c'est cela: non réconciliation avec "lui" que je ne ressens pas comme moi, mais qui peut-être est moi, ou l'a été. "Lui", l'enfant oublié que je n'arrive pas à reconstruire, à recadrer, à définir, à sentir.<br /><br />Homme sans enfance, homme sans passé, parce que le passé est mort dans la conscience, oublié, comme pour délester l'être d'un poids mort qui pèserait trop lourd dans la vie. Mais l'absence de ce passé, ce vide, pèse tout de même bien lourd. L'entreprise n'a donc pas réussi, ou pas totalement du moins.<br /><br />La tête vole avec ses cheveux noirs, et tombe. Est-ce une métaphore que je me suis créée - et pour dire quoi ? Ou est-ce une réminiscence, mais pour taire quoi ?<br /><br />Je sais, jeux de mots spécieux, à la limite du pédantesque. Mauvais goût, mauvaises blagues, mais mauvais rêve aussi. Si mes jeux d'esprit sont d'un niveau si peu élevé, c'est que mon esprit est bien pauvre et confus, vide de tout, et surtout vide de soi. <br /><br />Mais l'attente est en train de naître, des envies sont en train de poindre. À côté du vide, le plein, un plein qui ne se laisse plus happer, mais qui bouscule et dérange, voire me dérange. Un déséquilibre qui désarçonne la quiétude du néant.<br /><br />Voilà les réflexions que font naître en moi cette tête qui roule. Je les écris pour les fixer quelque part, en un lieu qui dépend de moi, mais pas seulement de moi puisqu'ils seront peut être lus par d'autres. Je les écris pour qu'ils ne soient plus en mon seul contrôle, pour perdre le contrôle, mais un peu seulement. Je les écris pour jouer avec moi-même, c'est-à-dire, encore une fois, créer un jeu (lire décalage) entre moi et moi.philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-28582602311579365992011-06-27T06:30:00.000-07:002011-06-27T06:42:40.672-07:00Auteure AnonymePuisque je n'arrive pas à répondre à ton commentaire dans le message concerné, je te réponds à travers un autre message.<br /><br />Je me suis senti une "p..." pour plaire à ma mère, lui soutirer un regard bienveillant, peut-être un sourire, mais je ne me souviens pas d'un sourire qui me soit adressé - peut-être ai-je oublié. Plaire à tout prix, même par le corps, comme un objet, mais ne jamais vraiment réussir. Continuer pourtant, comme un petit animal qui ne comprend pas, en arriver à prendre une claque comme un geste d'intérêt. Plaire pour ne pas aller peut-être avec les messieurs, mais aller tout de même pour plaire.<br /><br />Je n'aime pas les bonbons, savez vous ?<br /><br />Quant à l'abus, bien sûr: peut-être, sans m'en rendre compte, je leur reconnais encore le droit de m'utiliser, voire d'abuser. Elever en objet, comment devenir sujet, subjectivité sans assujettissement - car le sujet peut aussi être sujet d'un roi, d'un maître. Les finesses du langage...<br /><br />Dernière chose: le lien que tu me donnes viens d'une personne qui en est venu à renier le nom qu'il portait, alors que je revendiquais désespérément celui de ma mère. J'étais soumis corps et âme, à tel point que je n'avais plus besoin de chaînes pour être subjugué. Je ne connaissais rien d'autre: j'étais né pour être l'objet de ma mère, enfant timide qui n'a trouvé d'autre résistance face aux autres que passive. J'en sors peu à peu, mais une partie de ma personnalité s'est formée sur ce terreau malsain. J'étais né pour le plaisir des autres, et j'ai du mal à savoir ce qu'est le plaisir car il me fait peur, comme un interdit, un danger qui pourrait me faire perdre le peu de maîtrise que je me sens. Vivre pour le plaisir de l'autre, toutefois, ce n'est pas vivre et si l'autre vous aime vraiment, cela risque même de le détruire, à moins que l'autre ne soit une image des violeurs et des tueurs d'âmes - mais là, nous sortons de nouveau de l'existence pour tomber dans l'insistance de la soumission, la persistence de l'enfant-objet, dans le pathologique.philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1768729497782901363.post-62359143224828808472011-06-26T23:58:00.000-07:002011-06-27T00:32:35.625-07:00Réponse à Liste des conséquences....Je ne visionne plus les réponses à l'article que j'ai publié sur la Liste des conséquences de l'inceste. Elles sont malheureusement trop nombreuses - malheureusement parce que cela implique une triste réalité.<br /><br />A la dernière réponse à propos de cet homme victime d'abus, je ne sais que dire. Chaque personne réagit différemment parce que l'inceste ou les abus sont des faits extérieurs à la personne. Bien que les conséquences soient souvent les mêmes, elles s'expriment différemment chez les uns et les autres. L'un des exemples les plus frappants pour moi est la sexualité: certaines victimes deviennent de véritables "sex-addicts" tandis que d'autres chassent la sexualité de leur existence.<br /><br />Parmi les constantes, le manque de confiance, la fragilité des attachements: c'est peut-être là ce qui met le plus en difficulté les éventuel(le)s partenaires. La victime d'abus sexuels, et ce surtout dans les cas d'inceste, a des difficultés à faire confiance en l'autre et à sortir de la dynamique de l'abus. Certains préfèrent reproduire directement les situations abusives, comme pour un moyen de se rendre utile à quelqu'un, fût-il un abuseur, et comme pour se prouver sa propre existence à travers la souffrance parce qu'on n'a pas connu autre chose et que c'est le seul moyen que l'on connaisse d'intéresser quelqu'un. D'autres multiplient les attachements pour ne pas être esclaves d'un seul, comme pour multiplier ses chances de réussite tout en minimisant sa propre implication et en réduisant ainsi la portée d'un échec individuel: si je me fais lâcher, comme ce sera nécessairement le cas puisque je vaux tellement peu, au moins cela me fera-t-il moins mal. On triche avec la vie en étant sûr qu'un jour ou l'autre on se fera pincer et qu'on passera à la casserole. On vit à travers l'autre, pour l'autre, parce qu'on ne sait pas où on se situe dans le domaine de l'existence et qu'on a peur de se retrouver seul, parce que se retrouver face à soi-même, c'est se retrouver face au néant, au défaut d'existence. La solitude, ce n'est pas la mort, c'est le Rien, la révélation de l'absence de sens, d'existence, de persistence - l'enfant qui n'arrive même plus à crier, privé de volonté, inerte corps et âme, simple corps qui persiste à vivre parce que les fonctions biologiques sont indépendantes des fonctions psychologiques. Si le cœur physique était branché sur le cœur affectif, ce serait plus simple: une vie s'éteindrait rapidement dans un désert d'affection et on disparaîtrait sans gêner personne.<br /><br />Pourquoi ne se suicide-t-on pas, alors ? Certains le font, beaucoup ont essayé, mais somme toute, le suicide demande une bonne dose de désespoir. Qu'arrive-t-il quand on est au-delà de l'espoir et de son contraire ? Rien, justement. Se suicider c'est encore espérer quelque chose, mais il peut arriver que même espérer la mort devienne trop fatigant, trop usant. Paradoxal, mais la situation de l'enfant qui grandit dans l'abus n'est-elle pas paradoxale: n'exister pour l'autre que dans la mesure où notre corps satisfait le corps de l'autre, un sujet-objet devenant objet-objet pour coller à l'autre physiquement. Utiliser son propre corps pour quémander l'affection de l'autre et n'obtenir de l'autre que le plaisir de l'autre pour être jeté dans un coin comme un torchon sale avant la prochaine fois - attendre même, peut-être, cette prochaine fois pour essayer de lire un peu d'amour dans la lueur sale du regard de l'abuseur.<br /><br />Vient un moment où on espère plus, où on se fatigue d'espérer: le moment de l'adolescence est souvent le dernier cap à franchir avant la perte totale de tout espoir. Si on ne se suicide pas à l'adolescence, alors le corps continue de vivre.<br /><br />Mais que faut-il pour redonner à l'enfant qui habite ce corps d'adulte un peu de chaleur qui lui apporte enfin un espoir. C'est là tout le problème. C'est là aussi que les différences personnelles interviennent. Certains se loveront dans leur absence au monde, se replieront sur l'enfant blessé, tandis que d'autres arriveront à faire le pas, aidés par le hasard d'une rencontre ou d'une expérience. La personnalité entre en jeu, mais aussi le hasard. Il n'existe pas de science qui vous fasse sortir du néant affectif. Parmi trois personnes ayant connu les mêmes abus, l'un mourra jeune, l'autre, celui qui aura peut-être subi le moins, s'enterra dans une existence vide de sens et le troisième fondera une famille et bataillera. L'un est-il meilleur que l'autre ? Non, bien sûr, c'est juste le hasard qui se lie à la nécessité pour créer un type d'existence plutôt qu'un autre.philippehttp://www.blogger.com/profile/12871880589381535888noreply@blogger.com1